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Le club des petites filles morte... tome 1 sur 1
EAN : 9782352941675
669 pages
Bragelonne (28/03/2008)
3.97/5   78 notes
Résumé :
Oyez, bonnes gens, le club des petites filles mortes ouvre ses portes. Au menu: sang frais, frissons, peurs bleues et nuits blanches à gogo. Avis aux amateurs ! Car ces gamines, elles en ont, de belles et terribles choses à vous raconter... Des contes modernes, effrayants et bouleversants, où elles se vengent des adultes avec une cruelle innocence. Avec un humour qui arrache le sourire et un style incisif unique en son genre, teinté de poésie et d'émotion. Bienvenue... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Le Club des Petites Filles mortes est le volume 1 de l'intégrale des romans fantastiques. Ce livre est destiné à un public averti.
Huit nouvelles, chacune d'environ 80 pages dans ce format. Des textes denses, sans temps mort, sans remise de peine, que l'on dévore en peu de temps.
Les protagonistes sont des enfants, souvent des petites filles, qui sombrent dans le monde abject et répugnant des grandes personnes et qui perdent bien vite leur innocence: certains se vengent de façon particulièrement redoutable... les autres : folie ou mort. Avec le risque que l'horreur véritable ne commence qu'à partir de là...
Les personnages, les enfants en particulier, sont à la fois victimes et bourreaux.

Le recueil s'ouvre sur « Dancing Lolita », pure science-fiction, sordide et pervers : des petites filles, vraies ou fausses, livrées aux appétits boulimiques d'adultes répugnants dans un monde glauque, culte de l'apparence et de l'éphémère.

Dans « Entre chien et louve », un homme réincarné en chien cherche refuge auprès de sa veuve, désormais sa maîtresse, inconsciente de la transmutation... D'abord heureux de combler la solitude de sa veuve, il est bientôt accablé de désillusions sur sa vie d'avant lorsque sa femme, belle africaine noire ramenée dans ses bagages, se livre en confidences à l'animal.

On enchaîne ensuite avec « Gargouille », un récit fantastique où une enfant maltraitée dans un couvent par sa classe se venge de ses tortionnaires en s'alliant à des forces obscures cinquante ans après. A mon sens, le texte le moins bon de ce recueil.

Heureusement suit « La petite fille aux araignées », émouvant récit de Miquette, internée dans un asile après un drame atroce : voir sa mère dépérir parce qu'on vole sa jeunesse. Miquette, grâce ses araignées, rêve de la ressusciter.

Tout de suite après vient « Mon âme est une porcherie », ou l'histoire d'une petite fille qui s'amourache d'un cochon magique. Laide, elle est mal dans sa peau, a si peu d'estime pour elle qu'elle trouve normal d'être rejetée et martyrisée par son entourage. Elle a une notion corrompue du bien et du mal et s'enfonce dans la folie.

Avec « Petite Chanson dans la pénombre », on a droit à un nouveau portrait de petite fille à se dresser les cheveux sur la tête. Elle est morte, prisonnière depuis plus d'un demi-siècle de l'étable de son violeur et assassin et saisit l'occasion de se venger quand elle fait la connaissance de Zoé, une autre fillette. Une petite fille morte qui en ravage une vivante pour revenir.


Ensuite, récit plutôt moyen avec “La baby-sitter ». Dans une maison isolée dans la campagne, une gardienne d'enfant , conteuse de talent, perd la tête quand les jumeaux dont elle a la responsabilité se révoltent. L'horreur se déchaîne quand ses souvenirs traumatisants refont surface

Le recueil se conclut avec « Repas éternel » un texte de science fiction cauchemardesque. Tous se nourrissent de chair humaine dans un pays ruiné par la guerre et tentent de survivre sous la coupe d'un dictateur.

Grâce à Babelio, j'ai découvert Anne DUGUËL, dite Gudule. J'ai lu ce recueil de nouvelles avec une avidité jubilatoire et quelque peu perverse. Un recueil à lire absolument pour découvrir un fabuleux écrivain qui cherche ses thèmes dans l'enfance et l'adolescence. Son fantastique plonge dans les racines de leurs peurs et angoisses. Gudule rend parfaitement le franc-parler candide des enfants Elle n'idéalise pas les petits monstres car leur cruauté plus ou moins consciente en fait les plus sadiques des tortionnaires....
C'est noir et perturbant : chaque histoire est plus désespérée que la précédente
Toutes les histoires n'ont pas le même intérêt et j'ai mes préférences, mais la qualité domine.
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Ah, Gudule, viens m'embrasser ! (B. Vian - la complainte du progrès)
Oui Madame Gudule, venez m'embrasser ! Je vous aime. Et c'est pas nouveau... ça remonte à l'époque des bons Fluide Glacial, dans les années 90, déjà, vos nouvelles, étranges et drôles, joliment écrites, je les dégustais avec délice.
Mais je ne me doutais pas que vous saviez aussi conter des histoires plus longues et plus sombres encore. Car ce n'était déjà pas "gentiment correct" ce que vous pondiez pour votre copain Gotlib.
Mais là, alors là, vous m'esplantez, voire, vous m'esbaudissez (sisi, ça se dit), car avec "Le Club des petites filles mortes" vous touchez au sublimement morbide.
Ces petites filles qui grandissent, ou pas, ont toutes un passé lourd, très sombre et parfois dévastateur. Mais surtout vous entrez dans leurs têtes et nous faites l'inventaire de leurs pensées les plus intimes :
- la petite fille noire qui voit la magie de l'Afrique se retourner contre elle (Entre chien et louve),
- la petite fille moche qui aimait un petit cochon à la folie (Mon âme est une porcherie),
- la petite fille qui aimait les araignées et les formules magiques (La Petite Fille aux araignées).
Pour l'instant je n'ai lu que ces 3 là, et déjà je veux en parler, je veux que tout le monde sache que vous êtes un grand écrivain, négligée à tord, parce que classée "humour noir et potache" (et là, je parle surtout pour moi... mea culpa.) à cause de votre passé bédétesque...
Mais vous avez fait vos preuves avec des livres pour enfants, pas cons (les livres, pas les enfants, quoique...).
Et moi, j'étais passée à côté de tout ça, de vos romans et tout.
Heureusement, Jean-Michel Archaimbault a eu la bonne idée de rassembler et rééditer vos meilleures histoires noires, et comme elles se rapportent toutes, d'une manière ou d'une autre à l'enfance, le titre s'est imposé de lui-même. Car nous sommes toutes des petites filles mortes, quelque part, nous les femmes...
Et ce titre trouve particulièrement écho chez moi, car s'il est un temps que je chéris, c'est celui de l'enfance, à jamais révolu.
Et vous avez su, Madame Gudule, lui donnez un goût de noirceur que je ne connaissais pas et qui ravit mon âme de petite fille bizarre et tordue qui aimait les histoires qui font peur.
Mais attention ! ce livre n'est surtout pas un livre pour enfants, ni pour les âmes sensibles et fleurs bleues. Vous êtes prévenues...
Quand à moi, il me reste encore 5 histoires horribles et jubilatoires à déguster... m'en régale à l'avance. ^^
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Il y avait longtemps que je ne m'étais pas pris une telle claque. le club des petites filles mortes porte très bien son nom. C'est un recueil sur l'enfance, mais pas la rose, pas celle remplie de câlins, de peluches toutes douces et de mondes imaginaires colorés. C'est un recueil d'horreur sur l'enfance, ou plutôt sur l'horreur dans l'enfance. Les câlins y prennent la forme de coups de poing et les peluches et les mondes imaginaires servent à s'échapper de l'horreur du quotidien. Les petites filles ne sont pas épargnées au cours de ces huit novellas et nous non plus. Pour notre plus grand malheur ou bonheur ? Difficile à dire. J'ai rarement lu des récits aussi percutants et j'aime être touchée en plein ventre et plein coeur. On ne peut toutefois pas appeler ça une lecture plaisir.
Bien que le club des petites filles mortes n'ait pas été conçu en tant que recueil, la violence dans l'enfance y est abordée sous diverses formes, de manière éclectique : la pédophilie, la maltraitance, la perte des parents, le harcèlement scolaire, mais aussi le désir de la jeunesse et le refus de la vieillesse. Tout est traité avec beaucoup de justesse, sans manichéisme. Les enfants peuvent être cruels, peuvent subir la cruauté, et peuvent même blesser à leur tour d'autres enfants après l'avoir été eux-mêmes. Certains textes m'ont tordu les tripes, m'ont donné envie de pleurer, m'ont révoltée, m'ont mise mal à l'aise ou tout cela à la fois. Mais aucun ne m'a laissée indifférente.

J'ai particulièrement aimé « dancing lolita », absolument brillant dans son ambiguïté et totalement transgressif. Non seulement l'idée de base est terrifiante, malsaine et horriblement crédible, mais son traitement est époustouflant. Noir, tout est noir dans cet univers où les petites filles sont des grands-mères qui se prostituent pour rester jeunes en apparence. Une entrée en matière qui donne le ton.
De même, « repas éternel » est une nouvelle d'anticipation très dure, qui flirte avec le post-apocalyptique où la société est en ruine, le réchauffement et la surpopulation ont fait des ravages et des solutions ont dû être trouvées. Mais ce monde est-il si différent du nôtre ? Pas dans le reflet trouble que nous renvoie cette lutte des classes et la manière de gérer une hiérarchie graduelle dans l'horreur. Un petit air de 1984, mais en plus frontal encore. Comme pour « dancing lolita », Gudule va jusqu'au bout de ses idées, les développe et leur donne une cohérence et une crédibilité qui fait froid dans le dos. Voilà la conclusion d'un recueil percutant de bout en bout.

Outre ces deux textes d'une puissance qui m'a coupé le souffle, j'ai adoré « la petite fille aux araignées » et « une petite chanson dans la pénombre ». Pourtant, pour le premier, ce n'était pas gagné : je ne suis pas particulièrement fan des araignées (et c'est un euphémisme), alors l'histoire d'une gamine qui élève les araignées ? Beurk. Sauf que ça ne s'arrête pas là. Cette novella m'a beaucoup touchée par son héroïne à la détresse palpable et à la naïveté enfantine qui lui donne l'espoir de retrouver sa mère. L'intrigue est originale, bien ficelée et terriblement bien écrite. Il faut avoir un coeur de pierre pour ne pas avoir envie de protéger cette gamine, victime de la peur de vieillir des grandes personnes. Ou plutôt, d'une grande personne. Alors elle va à son tour se laisser prendre au rêve de retourner en arrière et retrouver ce que l'on a perdu. Pour « une petite chanson dans la pénombre », on est confronté assez rapidement à l'horreur. Comment ne pas être touché par cette petite fille qui voudrait retrouver la vie qu'on lui a volée ? Mais par ce désir, ne risque-t-elle pas de se transformer à son tour en bourreau ? Encore un texte qui prend aux tripes et serre le coeur, car il dépeint si bien l'enfance, avec ses fêtes foraines et son imaginaire coloré, interrompue brutalement pour ne laisser place qu'à un désert sec et mort.

« Entre chien et louve » et « mon âme est une porcherie » sont deux novellas excellentes, qui m'ont mise particulièrement mal à l'aise. Dans la première, nous découvrons une vieille femme, déracinée et emmenée loin de son pays et de sa famille, qui a vécu exclue et perdu ses rêves d'enfant. Son ex-mari, réincarné après sa mort dans le corps d'un chien, découvre peu à peu la réalité de la vie de sa femme, alors qu'il pensait qu'elle était heureuse. Un récit troublant, car on navigue dans les souvenirs d'un homme tombé amoureux d'une petite fille. Et alors qu'il semble aimer sa femme, il ne la connaît au final pas et ne lui a montré que peu de considération (avoir des enfants avec une noire ? Impensable pour lui). C'est un texte très intime.
Avec « mon âme est une porcherie », on suit une petite fille rejetée par les autres, qui tombe amoureuse d'un cochon en peluche et lui prête des pouvoirs magiques, et orgasmiques. Comme dans le précédent texte, il y a quelque chose de très malsain dans cette histoire, et la souffrance et déchéance du personnage principal est difficile à accompagner.

La « baby sitter » est construit à partir des contes de l'enfance qui se mélangent à la réalité pour n'en former plus qu'une matérialité terrifiante. Un huis clos glaçant, à la montée d'horreur progressive, parfaitement maîtrisé.
Finalement, que serait un recueil sur l'enfance sans en aborder un de ses aspects les plus intrinsèquement cruels, celui qui nous montre que les enfants ne sont pas toujours innocents : le harcèlement scolaire ? Gargouille, bien qu'un peu plus classique que les autres novellas, traite du sujet avec un mélange de fantastique et d'horreur bien frontale, en nous dépeignant l'univers clos oppressant d'un couvent.

Pour les amateurs d'horreur, le club des petites filles mortes n'est à manquer sous aucun prétexte. Pour les autres non plus. Un ensemble de textes d'une telle qualité, avec une telle consistance et une telle maîtrise, mêlant poésie et horreur, exposant l'atrocité d'une manière aussi frontale, ça ne court pas les rues. Ni les librairies. Ni nulle part ailleurs.
Lien : http://amaranth-chroniques.b..
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Une magnifique plongée dans l'horreur

Ça faisait longtemps que ce livre m'attirait comme un aimant. J'ai eu du mal à me le procurer, mais lorsque je l'ai trouvé par hasard dans les rayons de Gibert Joseph, je n'ai pas réfléchi du tout, je me suis jeté dessus.

Il s'agit d'un intégrale regroupant huit récits d'horreur et de fantastique de l'auteur. Il existe un deuxième intégrale lui aussi publié chez Bragelonne. Sept de ces huit romans ont été publiés entre 1995 et 1998, le huitième étant un texte inédit.

Dancing Lolita :
Le titre est évocateur pour un récit dérangeant à souhait. Les Juva et les Pro-séni s'affrontent. Les premiers sont pour le maintient d'un corps en apparence jeune même si l'individu vieilli. Ainsi, il est fréquent de découvrir sous les traits d'adolescentes de douze ans, des personnes qui ont en réalité quatre-vingt-dix ans voire plus. Les Pro-séni sont eux pour assumer chacune des marques du temps qui passe.
Ce roman évoque bien sûr les thèmes de la jeunesse et la vieillesse, mais aussi l'inceste et la pédophilie.
La fin est des plus sadiques. C'est un excellent premier roman pour débuter ce livre, et probablement celui que j'ai préféré.

Entre chien et louve :
Un homme réincarné en chien tient absolument à retrouver l'amour d'Astrid, son ancienne compagne, alors que celle-ci déteste les animaux. Peu à peu, un lien de confiance va se créer entre Astrid et Jean si bien qu'elle va se confier à lui. Des confidences qu'il n'imaginait même pas quand il était encore un homme.
La colonisation, le racisme, le métissage et les croyances africaines sont les principaux sujets abordés dans cette histoire.
J'ai moins bien apprécié ce roman. Je ne me suis pas du tout attaché aux personnages et c'est dommage.

Gargouille :
Lorsque Claire retrouve une vieille photo d'école, elle a la surprise de voir que les visages d'enfants ont été remplacés par ceux des personnes âgées que les élèves sont devenues. Il y a même trois trous à la place de certaines têtes : les morts. Parmi elles, celle de Josiane qui a été tuée par une étrange créature au pied de la cathédrale Notre-Dame. Cette photographie serait-elle là pour rappeler à Claire et à ses amies un vieux pacte ? Et qu'est-il arrivé à Marie-Rose qui a tout simplement disparu ?
La vie en internat, la vengeance et les rites sataniques s'entremêlent habilement pour former un roman passionnant.
Ce récit est diaboliquement magnifique.

La petite fille aux araignées :
Miquette, fillette qui fait un élevage d'araignées, est orpheline. Depuis la mort de sa mère et de sa grande tante elle refuse de parler. le psychologue de l'institution dans laquelle elle vit tente par tous les moyens de lui délier la langue. Mais ce qu'elle cache pourrait bien l'envoyer à l'asile.
Ce récit est une nouvelle manière de traiter de la jeunesse et de la vieillesse, et les médecines alternatives.
Je ne m'attendais pas du tout à la fin. C'est une excellente histoire.

Mon âme est porcherie :
Une jeune femme, dont les parents se sont séparés pendant son enfance et que tout le monde trouve moche, idolâtre un cochon en peluche. Cet animal l'a obsédé pendant longtemps. Elle a eu du mal à l'obtenir avant d'en être dépossédée. Elle fait alors un voeu qui aura de terribles conséquences.
L'apparence, les critères de beauté, la société de consommation et la publicité sont ici évoqués de manière totalement inédite.
J'ai trouvé que ce roman n'est pas mal mais sans plus.

Petite chanson dans la pénombre :
Le jour de la kermesse dans son bourg, Jeanne rentre tard chez elle. Il fait noir et elle doit traverser un petit bois pour arriver à destination. Raccompagnée par un ami de son père, elle se sentait en sécurité. Et pourtant…
La vengeance et la possession tiennent une place importante dans ce récit.
Cette histoire est excellente autant que passionnante. Je l'ai vraiment adorée.

La baby-sitter :
Lucie est engagée comme baby-sitter pendant un week-end pour garder des jumeaux : Violette et Cyril. Elle se plaît à raconter des histoires terrifiantes et fortement réalistes aux deux enfants. Les contes sont si réalistes que Lucie ne fait plus la différence entre la fiction et la réalité.
Dans ce récit, il est question de confiance, de folie et même d'inceste.
Ce roman est démentiel, probablement le plus effrayant de tous.

Repas éternel :
Une dictature est en place. Les opposants et laissés pour compte sont traqués. Les handicapés et malades sont malmenés et éliminés. Pendant ce temps, de riches personnes à la moralité et aux actes douteux sont invités dans un palace à Gastronomic City pour une redistribution cellulaire.
Gudule évoque dans ce roman une manière bien particulière de faire du recyclage, et revisite le mythe de la lutte des classes.
Ce récit est très imaginatif mais également très écoeurant. J'ai adoré bien entendu.

Je suis resté complètement sur le cul devant l'imagination déployée par Gudule. Je me demande bien d'où elle sort toutes ses idées.

En résumé, ces histoires ne sont pas faites pour les âmes sensibles. Et si par goût de l'aventure vous voulez malgré tout vous aventurer dans cette lecture, préparez-vous à faire des cauchemars la nuit.

Malgré que deux des récits m'aient moins plu, cet ouvrage est un coup de coeur. Enfin, mon roman favori dans cette intégrale est Dancing Lolita.
Lien : http://fievrelitterairededel..
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Qui dit Gudule dit Anne Duguël et ... autres. Cette auteure écrit sous plusieurs noms et c'est par le biais de Babelio que je l'ai découverte.

Ce livre regroupe plusieurs histoires fantastiques et plutôt morbides mettant toujours en scène des petites filles ayant été maltraitées et souvent violées. On ne s'attache jamais à ces fillettes tant elles sont gores !

Un conte de fées qui tourne au cauchemar, j'ai trouvé l'idée originale en lisant la synopsis du livre et les différentes critiques, mais ... quelle déception !

En effet l'écriture et les histoires sont très dérangeantes surtout Mon âme de cochon qui m'a franchement mise en malaise ...

Gudule n'est pas très douée non plus pour terminer ses histoires qui finissent souvent en "queue de poisson" pour la plupart. On aurait aimé plus de chute, une fin grandiose qui nous laisse sur le popotin ben non ... c'est fade ! Ne cherchez pas le "The End" avec "... ils vécurent
heureux et eurent ... blabla ...". Ici, tout fini mal et dramatiquement ... en vous laissant sur votre faim.

Lire du Gudule est très particulier, c'est le style que soit on aime, soit on n'aime pas ...

Noter des nouvelles est toujours très compliqué car il y a des histoires que l'on aime plus que d'autres et d'autres moins ; il faut donc faire une balance au plus juste.

Dans l'ensemble, cette lecture n'était pas ma tasse de thé et je ne passerais pas au volume deux : Les filles mortes se ramassent au scalpel.

Seul soulagement : livre emprunté à la bibliothèque !
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critiques presse (1)
eMaginarock
07 janvier 2020
Au-delà de ces histoires prenantes et monstrueuses, Gudule nous pousse ici à réfléchir. Chacun de ces récits ébranle un petit peu nos certitudes, et c’est sans doute ce qui les rend les plus dérangeants. Le club des petites filles morte est donc un recueil de novellas que j’ai adoré, mais à ne pas mettre entre toutes les mains : vous n’en ressortirez pas indemne…
Lire la critique sur le site : eMaginarock
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
J'ai réappris petit à petit à parler. J'avais un ortho pour moi toute seule, et ses cours, quelles parties de rigolade : de vraies leçons de maternelle ! Avec madame Anderson aussi, je m'amusais. Elle, son truc, c'était les dessins. J'avais un peu de mal, parce que j'oubliais toujours de reboucher mes feutres, et ils séchaient. Mais elle n'était pas exigeante, tout ce que je dessinais lui plaisait. Elle hochait la tête d'un air entendu, et elle cherchait des interprétations. Plus c'était naze, plus elle voyait de choses. A la fin, je me contentais de gribouiller ma feuille en noir, et elle disait :
- Bravo, exprime-toi, exorcise ta peur ! Ejecte l'intérieur du placard de ton esprit !
Le jour où j'ai gribouillé la feuille en vert, elle a pleuré.
- Tu as retrouvé l'espoir ! Tu as retrouvé l'espoir ! elle répétait. Ben non, j'avais juste retrouvé un feutre vert qui marchait bien.
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Emporte moi, mon amour. Je veux partir avec toi, loin d'eux, loin d'ici, vers la Grande Porcherie céleste ! Je veux téter des truies jusqu'à la fin du monde...
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Le temps use les montagnes, détruit les civilisations, creuse des rides dans les visages, mais ne change pas l'intérieur des gens.
[Mon âme est une porcherie]
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L'ironie du destin atteint parfois des sommets de cruauté. Certaines coïncidences semblent dictées, par le hasard mais par un diabolique, un implacable sadisme.
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Videos de Gudule (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Gudule
Si je vous dis que mon métier, c'est bibliothécaire, ça vous évoque quoi ? Des lunettes ? Un chignon ? Une personne qui adore fait "chuuuut !" ?
Et si l'on balayait les idées reçues ? Et si l'on partait à la découverte de bibliothécaires de fiction qui ont le pouvoir de changer une vie, pour le meilleur et pour le pire ? Venez, je vous emmène...
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