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Critique de gavarneur


Comment font ces russes pour rester lucides après des litres de vodka ? Comment font ces russes pour rester amis après une trahison ? Comment font ces russes pour ne pas sombrer dans la folie civile au sortir de celle de la guerre ?
La réponse à la troisième question est dans l'amitié et la vodka, au moins dans ce court roman, absolument formidable, et tant pis si les non-russes ne peuvent pas tout comprendre. Outre la construction complexe où les histoires s'entremêlent et finissent par s'éclairer mutuellement, j'ai aimé ces morceaux d'enfance recréés, cette possible rédemption par l'amour de l'enfance et le dessin, malgré les trahisons et les mesquineries.
Tous les destins ne sont pas tragiques dans ce récit, certains sont seulement désespérants, et banals comme les douleurs de la vie ordinaire. Mais le narrateur Kostia (Constantin), blessé irrécupérable de la vie et de la guerre, m'a donné une sacrée leçon d'espoir. Il finit par comprendre la leçon reçue dans son enfance : oui il sait voir le monde, ses dessins le prouvent. Et pareillement Andreï Guelassimov nous donne sur le papier une vision du monde, complexe, perturbante, mais prenante et utile.
J'admire le geste de la collection Babel, offrant ce petit livre jaune pour deux autres volumes achetés, quelle belle idée pour faire connaître Guelassimov, qui se rend indispensable en 120 pages. Merci.
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