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Critique de traversay


Troisième roman de la chilienne Carla Guelfenbein et ... troisième coup de coeur. Peut-être même le plus prononcé, en particulier pour son dernier tiers, magnifique. Trois, c'est décidément le nombre qui caractérise Nager nues. Un père, une fille, une maîtresse. Ceux-là s'aiment deux par deux mais quand le triangle prend une forme définitive, il ne peut que se défaire. Toute la première partie du livre, portée par un style doux, sensuel et poétique, se déroule dans le Chili d'avant le putsch militaire, sur fond de grèves et de menaces de mort. A un drame intime va succéder une tragédie nationale. Les 80 dernières pages de Nager nues, près de 30 ans plus tard, ont un autre goût. Une belle rencontre entre deux êtres qui ne se connaissent pas, reliées par la trame invisible du passé, qui ne commenceront à s'apprivoiser et à s'apprendre que quand le livre s'achèvera. C'est très beau, comme le frôlement d'un châle sur un épiderme, toujours pudique dans un registre dans lequel Carla Guelfenbein excelle : les sentiments, sans sentimentalisme ni sensiblerie. Les dernières pages, avec cette découverte que "l'avenir est un fil de soie que quelqu'un lance pour qu'un autre l'attrape" sont littéralement poignantes. Un fil de soi ...
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