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3,7

sur 636 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Où est passée la verve de l'auteur du Club des incorrigibles optimistes ? où sa fantaisie créatrice , lui pour qui l'histoire avait jusqu'ici servi de métier à tisser ses propres histoires avec talent, humour, tendresse ?

Malgré la notice finale, appelant les experts en renfort, on a du mal à croire à cette version romanesque et mélodramatique des derniers jours de Vincent van Gogh à Auvers-sur-Oise.

Si le Docteur Gachet voit son image de mécène et de médecin généreux bien écornée, que dire de celle de Vincent - dans son art, un peintre forcené et acharné, on le savait par ses lettres à Théo, (mais on y apprenait aussi ses aspirations, ses déchirements, ses angoisses) , en société, un rustre sans manières, soit, c'était peut-être le cas, et en amour , un amant maladroit et dépourvu d'empathie ?

Car Vincent aurait eu une aventure avec la jeune fille du Docteur Gachet, Marguerite, 19 ans, amoureuse assez émancipée pour se donner nuitamment, elle, la fille du médecin d'Auvers , à son artiste d'amant, dans l'auberge de son propre village, la désormais célèbre auberge Ravoux, mais assez conventionnelle pour se comporter comme une héroïne des soeurs Brontë, à l'âge de l'émancipation des femmes, de la Tour Eiffel et des premiers baccalauréats féminins…

Non, vraiment, tout cela manque de cohérence et de matière : les personnages sont peu consistants, les dialogues plats, même le regard sur la peinture et les célèbres tableaux de Vincent ne décoiffe pas les toits de chaume, ne fait pas vibrionner les tournesols..

Décevant sur toute la ligne. Même si cette petite intrigue sentimentale plutôt mal ficelée arrive à jeter quelques ombres sur la version officielle de la mort du peintre et sur l'authenticité d' une partie de sa production..

L'humour, la verve, la fantaisie de Guénassia se sont attaqués à trop forte partie :Van Gogh est un monument historique à lui tout seul. Et il ne s'est pas contenté de peindre, il a aussi beaucoup écrit : on le connaît comme un frère…Alors le voir dans ce piètre équipage…

Il aurait fallu plus d'insolence, y compris stylistique, pour le déboulonner carrément, façon Jean Teulé, et lui donner un peu de gîte… ou alors traiter l'affaire comme un polar artistique et passionnel…

Avoir donné la parole à cette Marguerite Gachet pas aussi émancipée qu'elle le dit, et même plutôt nunuche quand les circonstances deviennent tendues était une erreur de casting.

Et l'idée d'intercaler entre les lignes de l'intrigue sentimentale des extraits de presse ou de lettres véritables ne crédibilise en rien le récit, et rend la lecture fastidieuse par son systématisme appuyé.

Déçue, déçue, déçue…

J'ai envie de revoir le magnifique van Gogh de Pialat pour oublier cette médiocre bluette.
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Je pensais être enthousiasmée par ce livre, mais ce ne fut pas le cas.

L'histoire d'amour imaginée par l'auteur entre Vincent van Gogh, juste avant sa mort suspecte, et la jeune Marguerite Gachet, fille du docteur qui le soigne à Auvers, ne m'a pas du tout intéressée; on dirait une bluette d'été, assez mièvre, où la jeune fille est la seule à avoir la fièvre ( et pas le lecteur, en tout cas!). La bluette se transforme en drame...qui ne m'a pas convaincu non plus. Le peintre n'a pas le beau rôle! Assez mufle et indifférent, il prend juste son plaisir. Il est en tout cas honnête et lui laisse entendre que rien n'est envisageable à longue échéance entre eux.

Cependant, je reconnais que les passages montrant Vincent en train de peindre ou parlant de son art sont nettement plus passionnants, les réflexions que Marguerite fait sur son désir de peindre mieux, aussi. La condition féminine en cette fin de siècle est bien analysée.Et j'ai aimé cette radioscopie d'une époque, à travers les extraits de magazines et d'articles de journaux qui ponctuent le texte, de même que les lettres de Vincent à son frère Théo.

Il n'en reste pas moins que ce livre m'a déçue, peut-être en attendais-je trop. D'après les avis d'autres lecteurs, il faudrait plutôt que je lise " le club des incorrigibles optimistes" pour me faire une meilleure idée de l'auteur.

Un titre magnifique en tout cas!
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Avec un titre pareil, je m'apprêtais à entrer dans la danse et à tourbillonner au rythme des gestes saccadés de Vincent.

Cela fut beaucoup plus calme.
Dans ce roman racontant ses 70 derniers jours, Van Gogh apparaît comme un homme ordinaire, peintre génial certes, mais loin de l'image fiévreuse et tourmentée que l'on se fait de lui. Et pour cause, il s'agit ici de réfuter la cause de son suicide et d'imaginer une toute autre fin...

Marguerite Gachet, fille du médecin qui s'est occupé de Van Gogh lors de son séjour à Auvers-sur-Oise, nous raconte l'histoire, son histoire. Celle d'une jeune fille qui rêve d'échapper à sa condition féminine, de fuir le mariage organisé par un père peu aimant, et surtout de devenir peintre.
Et bien sûr, elle raconte Vincent Van Gogh. Installé à Auvers-sur-Oise, en ce début d'été 1890, sur les instances de Théo, son frère, afin d'y être soigné de ses accès d'humeurs et de ces crises passagères par le docteur Gachet. Ce dernier, amateur de peinture, reçoit Vincent régulièrement chez lui , et lui demande des tableaux pour tout paiement des consultations.
Marguerite tombe amoureuse du peintre, cela va sans dire...

Si l'histoire se lit plaisamment et plutôt rapidement, elle reste pourtant bien pâlotte au regard de l'oeuvre éclatante de Van Gogh. Cependant, elle offre un joli portrait de femme en cette fin de 19ème siècle, celui d'une jeune fille insoumise aux règles établies par une société bourgeoise encore profondément misogyne et machiste. C'est aussi le portrait d'une femme amoureuse et passionnée qui n'hésitera pas à désobéir à un père peu commode, faraud et peu scrupuleux.

En définitive, on se laisse doucement bercer, pour ne pas dire berner, par cette histoire d'amour romancée entre un peintre un peu fantasque et obnubilé par sa peinture et cette jeune fille avide de liberté.
La fin m'a laissée dubitative.
Il y a certainement un fond de vérité à cela mais reste à savoir dans quelle mesure...
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Jean-Michel Guenassia imagine ce que furent les derniers jours de Vincent van Gogh à Auvers et émet une hypothèse concernant sa mort - basée sur les sources qu'il cite d'ailleurs à la fin de son livre. C'est bien fait, le romancier profite des silences pour bâtir son roman à partir d'un prétendu journal intime écrit par Marguerite Gachet. Mais le résultat m'a laissée dubitative.

Van Gogh écrivait beaucoup, tout le temps. Il parle notamment du docteur Gachet et de la nature des relations qu'il entretient avec lui sans être dupe. Alors pourquoi ne parle-t-il pas de cette Marguerite ? Ou alors cette Marguerite est-elle le chaînon manquant qui permet à Guenassia de justifier que le docteur Gachet dédaigne prodiguer les soins nécessaires lorsqu'il se rend au chevet de van Gogh ?
Concernant les copies de tableaux, nous savons que le Docteur Gachet était un peintre en herbe et qu'un grand nombre de faux ont été cédés aux musées, prétendument peints par le Docteur Gachet et son fils Paul (présenté dans le roman comme un apprenti poète). Cette Marguerite était-elle 'dans le coup' ? Il est vrai qu'à l'époque peu de femmes pouvaient peindre, et ce que nous montre Guenassia des moeurs de cette période semble un peu anachronique. Bon admettons, qu'elle peignait, pourquoi n'avoir jamais retrouvé d'oeuvres signées par elle ? Ou alors faisait-elle des faux attribués à son frère ?

Je vais arrêter là mon délire de critique (si on peut appeler cela une critique). Je retiendrai du roman un moment agréable de lecture, la liberté prise par l'écrivain d'imaginer à partir de faits réels, et surtout la formidable envie de retourner visiter les musées pour admirer les toiles de van Gogh.
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Je n'avais jusqu'à présent jamais lu cet auteur, mais quand j'ai vu cette superbe couverture je n'ai pas pu résister, pourtant ce n'est pas mon genre de prédilection.

Et puis en voyant que ce livre parle de van Gogh je me suis dit pourquoi pas d'autant qu'ici on traite de son arrivée à Auvers sur Oise et je me suis souvenue m'y être rendu sur place d'une journée d'intégration de mon lycée.

J'ai aimé le style de l'auteur, sa narration, les coupures d'époques ou les lettres de Vincent à Théo. J'ai aimé les personnages qui entourent van Gogh le docteur Gachet (médecin qui va soigner Vincent), sa fille Marguerite qui veut s'émanciper et apprendre le dessin par-dessus tout.

Mais le récit nous montre aussi les conditions de l'époque et notamment à quel point il est difficile de s'émanciper pour une femme. Ce livre nous montre aussi les relations de Vincent van Gogh avec les autres peintres ou écrivain de son époque.

Je trouve que le pari est réussi et cela m'a donné envie de découvrir les peintures de van Gogh à nouveau et d'en connaitre un peu plus sur sa vie.

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Dans « La valse des arbres et du ciel », Jean-Michel GUENASSIA donne la parole à Marguerite GACHET, fille du célèbre Docteur GACHET pour donner une nouvelle version de la mort de Vincent VAN GOGH.

Nous sommes en 1870 à AUVERS-SUR-OISE. Marguerite GACHET, jeune fille de 19 ans, étouffe dans le carcan qui est imposé aux femmes en cette fin de 19ème siècle. Enfermée moralement et physiquement dans un univers petit-bourgeois où les filles passent de l'autorité d'un père à celle d'un mari, la jeune fille ne souhaite qu'une chose : être libre.
Baccalauréat en poche, Marguerite veut peindre et pour cela pouvoir s'inscrire à l'école des beaux-arts. Mais en 1870 celle-ci est interdite aux femmes. Qu'à cela ne tienne, déterminée elle s'enfuira pour l'Amérique.

Mais une rencontre va définitivement bouleverser sa vie : celle de Vincent VAN GOGH. En effet, contre toute attente elle tombe éperdument amoureuse du peintre et deviendra ainsi son dernier amour. La jeune fille voue un culte non seulement à l'homme mais également à sa peinture. Elle en est sûre : VAN GOGH a un immense talent qui ne tardera pas à être reconnu.

C'est avec une puissance romanesque incontestable que Jean-Michel GUENASSIA s'empare de cette histoire d'amour qui finira mal. le peintre, bien qu'épris de la jeune fille, n'a qu'un véritable amour : la peinture. Peindre, c'est sa raison d'être. Il ne peut exister qu'à travers celle-ci. Il n'y a pas de place dans sa vie pour une vie de couple. Lorsque Marguerite prend conscience de cela, c'est une tragédie pour elle qui va très vite conduire au drame : le décès du peintre.

L'auteur nous propose dans ce roman sa version des faits sur la mort de VAN GOGH.
On peut certainement douter de sa véracité mais malgré cela et grâce à une écriture fluide et talentueuse, nous nous laissons porter par cette histoire et voguer vers cette fin de XIX siècle.

A travers ce roman, l'auteur nous décrit avec justesse le statut et la place des femmes dans la société (le personnage du père est absolument abject) mais aussi celui si précaire des artistes, en particulier les impressionnistes tellement décriés en leur temps.

Il nous décrit également le peintre sous un autre jour et nous donne tout simplement envie de courir dans un musée découvrir, si ce n'est pas déjà fait, ses oeuvres magistrales. Rien que pour cela, merci Monsieur GUENASSIA.

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Eté 1890, à Auvers-sur-Oise. Marguerite Gachet s'ennuie et n'a qu'une idée en tête. Elle économise pour se payer un aller simple pour l'Amérique où elle veut vivre sa vie à guise. Mais le bateau coûte cher et le Docteur Gachet lui donne peu d'argent. C'est sans compter sur l'arrivée de Vincent van Gogh à Auvers pour se reposer et suivre une thérapie avec le docteur Gachet.
C'est ainsi qu'ils se croisent et apprennent à se connaitre. Marguerite est fascinée par le peintre rejeté des salons. Elle met tout en oeuvre pour le séduire. Sous forme de journal, Marguerite nous livre ses sentiments, ses doutes et ses colères.
Je ne suis pas conquise par ce roman que j'ai lu avec application mais pas toujours avec aisance. Je n'ai pas trop aimé les articles de journaux insérés entre les interventions de Marguerite. Parfois, ils servent le récit mais pas toujours.
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Depuis le Club des incorrigibles optimistes je suis devenue addict des romans de Jean-Michel Guenassia ,alors vous pensez bien que je n'ai pas résisté longtemps à La nuit étoilée de van Gogh en couverture ...
A son habitude J.M Guenassia nous raconte une histoire . Cette fois-ci ce sera celle de van Gogh dans les derniers mois de sa vie à Auvers sur Oise. Il y est soigné par le Dr Gachet qui se révèle bien moins philantrope que prévu , très près de ses sous et ne reculant devant aucun expédient afin d' augmenter ses collections de peintures. C'est sans compter sur sa fille Marguerite et ses 19ans qui va tomber sous le charme de van Gogh au grand damne de son père. 1949, Marguerite est à présent âgée, peu de gens encore vivants ont connu ce peintre de génie et elle peut enfin raconter. Je ne doute pas un seul instant que l'auteur n'ait fait de multiples recherches avant de suggérer une version un peu différente de celle généralement admise du suicide de van Gogh , je ne suis pas suffisamment spécialiste de l'histoire de la peinture pour émettre un avis circonstancié . Je peux simplement vous dire que je n'ai pas retrouvé le plaisir de lecture auquel J.M Guenassia m'avait habituée. Peut-être après tout mes exigences se sont elles envolées. Une histoire bien faite, bien racontée mais qui ne m'a pas autant enthousiasmée que je l'espérais . Déception certes minime mais déception quand même !
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C'est le premier roman de cet auteur que je lis et j'ai bien aimé son écriture.
Le thème est intéressant, l'époque et les personnages également.
Il s'agit d'une variation sur ce qui a pu arriver à Vincent van Gogh l'année qui a précédé sa mort : 1889.
L'auteur imagine la relation qu'il a eue avec Marguerite, la fille du docteur Gachet, il resitue cette histoire dans le contexte historique de l'époque : il y a des extraits de journaux, on parle de l'affaire Dreyfus, de la construction de la tour Eiffel.
Un bon divertissement qui donne envie de revoir des toiles de Vincent van Gogh et d'aller à Auvers-sur-Oise.
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La narratrice de ce roman, Marguerite Gachet, nous raconte sa rencontre avec Vincent van Gogh, venu s'installer à Auvers-sur-Oise, pour consulter son père, le docteur Gachet. Marguerite aimerait apprendre à peindre et tombe amoureuse de Vincent.
J'ai apprécié cette version romancée des derniers mois de van Gogh et les questions qu'elle pose. le docteur Gachet qu'il a rendu célèbre en faisant son portrait aurait-il été un calculateur, abusant des impressionnistes ?
J'ai suivi avec plaisir ce peintre arpentant la campagne avec son chevalet, et cette jeune fille éprise de liberté, passionnée et amoureuse, voulant échapper à la coupe de son père, à une époque où les femmes n'avaient aucun droit.
J'ai trouvé peu crédible le récit des derniers jours du peintre et les circonstances de sa mort.
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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