Dans «
La valse des arbres et du ciel »,
Jean-Michel GUENASSIA donne la parole à Marguerite GACHET, fille du célèbre Docteur GACHET pour donner une nouvelle version de la mort de
Vincent VAN GOGH.
Nous sommes en 1870 à AUVERS-SUR-OISE. Marguerite GACHET, jeune fille de 19 ans, étouffe dans le carcan qui est imposé aux femmes en cette fin de 19ème siècle. Enfermée moralement et physiquement dans un univers petit-bourgeois où les filles passent de l'autorité d'un père à celle d'un mari, la jeune fille ne souhaite qu'une chose : être libre.
Baccalauréat en poche, Marguerite veut peindre et pour cela pouvoir s'inscrire à l'école des beaux-arts. Mais en 1870 celle-ci est interdite aux femmes. Qu'à cela ne tienne, déterminée elle s'enfuira pour l'Amérique.
Mais une rencontre va définitivement bouleverser sa vie : celle de
Vincent VAN GOGH. En effet, contre toute attente elle tombe éperdument amoureuse du peintre et deviendra ainsi son dernier amour. La jeune fille voue un culte non seulement à l'homme mais également à sa peinture. Elle en est sûre :
VAN GOGH a un immense talent qui ne tardera pas à être reconnu.
C'est avec une puissance romanesque incontestable que
Jean-Michel GUENASSIA s'empare de cette histoire d'amour qui finira mal. le peintre, bien qu'épris de la jeune fille, n'a qu'un véritable amour : la peinture. Peindre, c'est sa raison d'être. Il ne peut exister qu'à travers celle-ci. Il n'y a pas de place dans sa vie pour une vie de couple. Lorsque Marguerite prend conscience de cela, c'est une tragédie pour elle qui va très vite conduire au drame : le décès du peintre.
L'auteur nous propose dans ce roman sa version des faits sur la mort de
VAN GOGH.
On peut certainement douter de sa véracité mais malgré cela et grâce à une écriture fluide et talentueuse, nous nous laissons porter par cette histoire et voguer vers cette fin de XIX siècle.
A travers ce roman, l'auteur nous décrit avec justesse le statut et la place des femmes dans la société (le personnage du père est absolument abject) mais aussi celui si précaire des artistes, en particulier les impressionnistes tellement décriés en leur temps.
Il nous décrit également le peintre sous un autre jour et nous donne tout simplement envie de courir dans un musée découvrir, si ce n'est pas déjà fait, ses oeuvres magistrales. Rien que pour cela, merci Monsieur
GUENASSIA.