AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 636 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Et encore un roman de Jean Michel Guenassia qui fait mouche chez moi.

Sa façon d'écrire est belle, pas pompeuse pour un sous et il sait admirablement mettre en avant, avec de simples mots le talent incontestable de van Gogh. Sa description des toiles est incroyable, surtout celle du docteur Gachet. Je vais avouer que j'ai lu ce roman mon portable à la main afin de pouvoir aller rechercher les toiles décrites par l'auteur.
J'ai aussi beaucoup aimé la romance qu'il a fait autour du célèbre peintre.

Enfin les supputations que fait l'auteur sur Van Gogh, sur la fille du docteur sont juste très bien travaillées et peuvent très bien être plausibles.

Un très beau roman
Commenter  J’apprécie          8713
Non, Van Gogh ne s'est pas suicidé.
En tout cas, c'est la thèse de JM Guenassia, qui a décidé de prendre beaucoup de liberté par rapport à tout ce qui s'est dit sur les deux derniers mois de la vie de cet artiste prodigieux, à Auvers sur Oise.

Pour ce faire, il s'immisce dans la tête de Marguerite Gachet, la jeune fille du docteur Gachet. Ce médecin est considéré par la postérité comme le confident et ami de Vincent. Or sa fille, par l'intermédiaire de Guénassia, nous le présente comme un homme dur, renfermé, égoïste, et profondément matérialiste. Il brime Marguerite et ne l'aime pas.
Celle-ci est attirée par le soleil, la lumière, les couleurs, le tourbillon de la vie que représentent les tableaux de van Gogh, et par là-même est tombée amoureuse de lui, homme doux et passionné par la peinture.

Et voilà, tout est dit. Est-ce la réalité? Nul ne le saura, je pense, car cela fait plus d'un siècle qu'on glose sur cela.
Ce roman parle d'amour, de vivre sa passion, de soleil, de toits de chaume, de blé, de tournesols, mais aussi de la condition de la femme fin 19e siècle, à l'aide d'un style facile à lire, sans procédés particuliers. Signalons de nombreuses insertions de documents d'époque, ainsi que d'extraits de lettres de Vincent, insertions me semblant assez superficielles.
La conception de quelques tableaux célèbres y est "expliquée", et c'est très agréable.

Alors, Van Gogh s'est-il suicidé? Finalement, je pense que ce n'est plus la question essentielle à se poser.
Celle-ci serait plutôt : "Pourquoi avons-nous besoin de ces artistes fantasques, originaux, libres, lumineux? " Parce qu'ils nous apportent un supplément d'âme.



Commenter  J’apprécie          6016
C'est le premier roman de Jean-Michel Guenassia que je lis et j'ai aimé la façon dont il décrit la manière de peindre de Vincent van Gogh ainsi que l'arrivée des Impressionnistes. Il nous fait entrer dans cet univers. On imagine très bien le peintre arpentant la nature, son chevalet et ses brosses à la main, et dépensant toute son énergie pour s'acharner à retranscrire son émotion sur la toile.

L'auteur analyse très bien le statut des femmes dans la famille en cette fin de siècle : soumise à l'autorité du père puis du mari, mariage arrangé pour que cela profite aux deux familles, il n'y a pas de place pour l'amour.

On aborde aussi la place des femmes dans la société : Marguerite Gachet est une des rares à avoir passé son baccalauréat, mais ne peut pas s'inscrire aux Beaux-Arts, interdits aux femmes : elles peuvent peindre pour leur plaisir (les cours de peinture sont très chers) mais pas pour exposer ou en vivre. Marguerite rêve de fuir en Amérique où tout est possible, pour pouvoir enfin être libre de vivre, de peindre…

le statut du frère de Marguerite n'est guère mieux : il aspire à être poète alors que son père le pousse vers une carrière médicale, n'hésitant pas à enlever tous les livres de sa chambre pour l'obliger à se soumettre à sa volonté.

La jeune fille se rebelle contre l'autoritarisme de ce père, le tristement célèbre Dr Gachet, piètre médecin, qui troque de pseudo soins contre des toiles : tout est calculé chez cet homme opportuniste.

« En réalité, c'est mon père qui se mettait en avant et, à travers nous, se donnait en spectacle; sa fille poussait des études comme aucune autre, son fils montrait une sensibilité pour son âge, ses enfants étaient sa fierté légitime et sa revanche sur sa vie si modeste »

Jean-Michel Guenassia décrit très bien la société de l'époque et ses préoccupations, la situation précaire des artistes , les discussions sans fin sur le statut de la tour Eiffel après l'exposition universelle de 1889 et sa destruction ou non…

L'auteur construit son roman sur les conditions de la mort très controversée (suicide ? Homicide ?) de Vincent van Gogh pour faire revivre ce peintre flamboyant, avec ses angoisses et imaginer une rencontre entre deux artistes puis une histoire d'amour,pour notre plus grand plaisir.

Une belle histoire, une idée originale, mais je suis restée sur ma faim, je me suis parfois ennuyée pendant cette lecture pourtant agrémentée de lettres de Vincent à son frère ou à Gauguin, ou d'articles de journaux de l'époque, mais Jean-Michel Guenassia a réussi son pari car il m'a donné l'envie de faire des recherches plus poussées sur la mort de van Gogh et sur le sinistre Dr Gachet et sa famille

Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Commenter  J’apprécie          592
Alors? Suicidé ou pas, l'homme à l'oreille cassée ?

Les doutes et la bataille d'experts concernant la mort de Vincent van Gogh laissent la porte ouverte à toutes supputations, constituant un excellent terreau romanesque pour remettre en cause la thèse du suicide.

Vincent, le docteur Gachet, sa fille Marguerite...
Tous les protagonistes de la période Auvers-sur-Oise sont en scène dans cette adaptation de Jean-Michel Guenassia.
Ils sont là mais ils sont autres, loin de la biographie officielle. C'est le droit du romancier de réécrire l'histoire à sa manière et il s'en empare fort bien, nous proposant un autre visage du peintre dans une relation amoureuse avec la fille du docteur. Docteur lui-même opportuniste et cupide, bien différent du thérapeute-mécène officiel.
Quant à la possibilité de faussaire qui colle à la famille Gachet, c'est la cerise sur ce drôle de pudding!

Une lecture forte sympathique, où se reconstituent une époque et les codes de société du 19ème siècle, stigmatisant particulièrement la condition féminine dans une dépendance étouffante au chef de famille.
Par des extraits de journaux et la correspondance de Vincent avec ses confrères artistes et son frère Théo, la réalité se mêle à la fiction, tout en remettant le contexte en perspective.

L'ensemble du roman crée l'envie de retrouver les oeuvres, de prendre conscience de l'extraordinaire courant artistique novateur qui émerge, peinant à trouver sa place dans les goûts du public.
Commenter  J’apprécie          474
Depuis la sortie de son premier succès « le club des incorrigibles optimistes », je n'entendais que du positif sur Jean-Michel Guenassia. Les lecteurs mettaient en avant sa grande qualité de conteur. Il était donc logique que je m'intéresse à son oeuvre. Ce nouvel opus m'a donné l'occasion de me faire mon avis.

Le récit qui s'étale sur quelques semaines, se propose de nous raconter les derniers jours de Vincent van Gogh, sous le prisme de son dernier amour. La mort du célèbre peintre date de plus d'un siècle et pourtant elle fait toujours parler. En effet, la manière dont il a disparu est le centre d'une discorde perpétuelle et tous les scénarii ont été imaginés. Jean-Michel Guenassia s'est donc particulièrement documenté pour pouvoir donner sa version de l'affaire. Il a utilisé toutes les informations à disposition, a complété les trous et a revisité les faits à sa sauce.
Le résultat est convaincant. Il est vrai que je ne connaissais pas cette histoire mais cela ne m'a pas empêché d'être séduit par les prémices du drame. Même si je regrette que les personnages manquent de profondeur, leurs relations sont vraiment passionnantes.

Mais plus que le roman d'une fin, c'est surtout le constat de la condition féminine de l'époque. A travers les yeux de Marguerite, on se retrouve témoin de l'abaissement des femmes. Elles ne sont rien d'autre que l'objet de la gente masculine et ne peuvent rien envisager sans l'approbation des hommes. Que se soient leurs pères, leurs amants, leurs frères ou leurs voisins, tous passent avant elles. le sexisme, qui était de coutume autrefois, fait donc partie intégrante de l'atmosphère qui règne sur cette tragédie.

L'auteur maitrise son sujet et manie avec dextérité sa plume. La lecture est agréable et entraînante. C'est indéniable, Jean-Michel Guenassia possède un véritable savoir-faire dans la narration. Son travail de documentation et son imagination m'ont fait voyager dans le temps et dans l'Histoire de l'art.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
Commenter  J’apprécie          350
J'ai lu ce texte après avoir découvert la critique de nbocklandt.
Merci à Babelio d'exister, j'ai ainsi pu lire cette critique qui m'a fait découvrir ce texte. Et merci à nbocklandt de m'avoir donné cette envie de lire ce livre !

J'ai bcp aimé ce texte entre roman et biographie. Un beau moment de lecture.
Un texte sur les dernières semaines de van Gogh, sur la peinture mais aussi sur les conditions de vie des femmes en cette fin du 19e siècle. Un texte bien rédigé, intéressant, mais attention qui reste un roman !....
Ce texte m'a donné envie de m'intéresser un peu plus encore à la vie de van Gogh.
Commenter  J’apprécie          304
Voici l'histoire de celle qui aima Vincent van Gogh à la folie

Jean-Michel Guenassia nous offre une version inédite des derniers mois de la vie de van Gogh. Il remplit les vides et les invraissemblances que la mort du grand peintre a laissé dans l'histoire, grâce à une théorie très romantique et pourtant crédible, appuyée par des textes extraits de la presse et de la correspondance de l'artiste.

C'est la fille du « bon docteur Gachet sensé prendre soin de la santé mentale (ou nerveuse ?) » de van Gogh, qui raconte.
À 19 ans, pleine d'espoirs et de projets d'avenir, révoltée par sa condition de femme qui la rend dépendante, Marguerite Gachet rêve de liberté et d'accomplissement (elle souhaite s'enfuir en Amérique et y devenir peintre).
Sa rencontre avec Van Gogh, dont elle s'éprend et avec lequel elle a une relation amoureuse, oriente les aspirations de Marguerite qui souhaitera alors, contre son père et au mépris des conventions, le suivre à jamais. Mais… (je ne divulgâcherai rien)

J'ai particulièrement apprécié cette belle balade dans la campagne pleine de charme d'Auvers-sur-Oise, avec ses couleurs qui tremblent, s'agitent et tourbillonnent sous le pinceau inspiré de Vincent van Gogh.
Commenter  J’apprécie          273
Dans un style simple mais non dénué de subtilité, Jean-Michel Guenassia réussit à nous emmener là où il veut et à faire rêver le lecteur avec des descriptions très imagées des peintures de van Gogh. Il restitue l'ambiance de la fin de siècle en insérant des extraits d'articles de journaux, des correspondances et des notes qui nourrissent le récit et lui donnent de l'épaisseur.

L'auteur nous présente Van Gogh sous son meilleur jour, lorsqu'il peint avec frénésie ses plus beaux tableaux lors de son séjour à Auvers-sur-Oise. On comprend la sensibilité de ce peintre qui ne pouvait peindre que ce qu'il ressentait et dont la peinture reflétait l'image que le sujet lui inspirait. Un peintre qui ne se souciait pas de reproduire un paysage mais qui avait besoin de retranscrire ce qu'il voyait à l'intérieur de lui.
On comprend les difficultés et les frustrations qui rencontraient les peintres impressionnistes à faire reconnaître un nouveau courant si novateur.
La frénésie et le désir de reconnaissance qui consommaient Vincent van Gogh le rendaient esclave de son obsession et inapte à la société et aux relations amoureuses.
La jeune Marguerite incarne la condition de la femme de l'époque, opprimée et sous le joug du père ou du mari. Elle est le sujet central autour duquel est construite la romance. Certains passages de son chagrin d'amour sont un peu longs et redondants.

Jean-Michel Guenassia « invente » des mensonges auxquels on a envie de croire. Après tout, quand c'est bien fait, on est prêt à se laisser abuser.

Commenter  J’apprécie          272
La valse des arbres et du ciel de Jean-Michel Guenassia, voici donc ce que l'on appelle une exofiction. Je découvre le terme. J'ai toujours un train de retard, mais l'important c'est de voyager. Il s'agit, si j'ai bien compris, d'un genre qui fait appel à l'imagination de son auteur pour extrapoler à partir de faits réels, les augmenter, les prolonger, pour par exemple échafauder une hypothèse à partir d'une énigme ou d'un vide historique. Avec tout le risque que cela peut comporter de la part de ceux qui s'y reconnaîtraient, ou non, et n'y trouverait pas leur compte. Une aubaine pour les avocats. A l'auteur de s'en prémunir selon les avertissements qu'il aura la précaution bien faire figurer en préambule ou en sortie d'ouvrage. Au lecteur de faire le tri entre fiction et réalité.

C'est l'article sur cette spécialité en vogue paru dans le Magazine littéraire de septembre qui m'a donné le goût d'essayer le genre. La deuxième raison c'est l'auteur, celui du Club des incorrigibles optimistes. Excusez du peu. Et la troisième, un monument, c'est le sujet : Van Gogh. Enfin presque, puisque le vrai héros de cet ouvrage, est la fille du docteur Gachet, la narratrice. Celle-là même dont le père aurait perçu avant tout le monde le génie novateur de l'artiste. Le filou avait trouvé le filon. Il faisait payer ses consultations avec des toiles du maître en devenir. Un devenir posthume, malheureusement pour ce dernier. Une toile de van Gogh en 2016, essayez d'actualiser le dépassement d'honoraires. Hors catégorie dans l'échelle des fantasmes spéculatifs des praticiens adeptes de la thérapie préventive appliquée à leur compte en banque avant même d'envisager celle curative de vos maux.

La damnation terrestre pour un génie est de n'être pas reconnu de son vivant. Van Gogh en a été l'archétype conscient, sans en être toutefois accablé. Il se contentait de peindre. Ne vivait que pour peindre. Selon Jean-Michel Guenassia, les Gachet père et fille, auraient eu quant à eux, chacun à leur manière et à leur fins, reçu la bénédiction visionnaire de détecter le sublime talent avant leurs contemporains. Lui à des fins de prospérité mercantile, elle éblouie par des toiles qui interprétaient trop bien l'extravagance de ses sentiments à l'égard de l'artiste.

Soixante-dix jours, c'est le temps que Van Gogh va passer à Auvers-sur-Oise, jusqu'à ce qu'il y trouve la mort. Par suicide ? Il deviendra "le suicidé du siècle". C'est au final le thème choisi par Jean-Michel Guenassia pour développer une thèse sur cette mort controversée, en faisant usage de l'artifice de ce genre littéraire nouveau. Soixante-dix-jours parmi les plus productifs de la vie de l'artiste, puisque les bons soins du docteur Gachet lui permettront de donner le jour, la lumière plus exactement, à plus de toiles que de nombre de jours dans cette proche banlieue parisienne encore campagnarde en 1890, singulièrement inspiré par le bucolique du lieu qu'il était. Il faut dire que l'endroit avait déjà fait école auprès de confrères plus chanceux quant à la renommée, mais aussi certes plus classiques dans leur style pour l'époque.

Il y a chez les artistes de génie, toutes disciplines confondues, une dimension supérieure qui, lorsqu'elle les empoigne un peu trop, leur fait tutoyer une raison que la raison commune n'entend pas. Et plutôt que soigner cette déraison, le docteur Gachet avait bien compris tout l'intérêt de la faire supporter à son patient et donc de l'entretenir. C'est en ce sens qu'il fut un visionnaire, au grand ravissement des amateurs éclairés de la postérité.

Afin de bien ancrer sa fiction dans le réel, Jean-Michel Guenassia émaille son texte d'inclusions historiques tirées soit du volumineux courrier que le maître a produit, car il était aussi fécond dans ses écrits que dans son art, soit d'extraits d'articles de la Lanterne, journal politique quotidien de l'époque. le procédé est intéressant, nullement déconcertant, même s'il provoque quelques ruptures dans le récit. C'est une façon de raccrocher périodiquement la fiction au réel.

J'ai apprécié cet ouvrage. Il est, à mon sens, moins porteur de sincérité et de fébrilité émotionnelles que le fameux Club des incorrigibles optimistes, peut-être justement à cause du fait même qu'il vienne régulièrement recoller au vécu. J'ai bien peur aussi que Jean-Michel Guenassia ait peiné dans la transcription du sublime de l'art. Son verbe encourage plus à la conviction qu'à la séduction. Il est vrai que trouver les mots pour dire ce qui ensorcèle par le regard relève de la prouesse. Mais, au-delà de ce qu'on pourra penser de l'hypothèse développée, au demeurant fort plausible à mon niveau de connaissance de l'histoire du maître, c'est ouvrage a comblé mon attente. Auteur, sujet et procédé littéraire ont enfanté d'un résultat qui a trouvé mon adhésion.
Commenter  J’apprécie          240
Ce roman m'a donné beaucoup de joie et de bonheur.
J'ai vécu un moment de lecture d'une rare beauté, transportée au 19è siècle près de van Gogh et de la fille du Docteur Gachet.
C'est un coup de coeur!

Bien sûr cela parle de peinture mais pas seulement, c'est une histoire forte entre deux passionnés: l'un talentueux, en passe de devenir Van Gogh, obsédé par son art et en quête de perfection, l'autre indépendante dans l'âme, amoureuse de la peinture, qui rêve à une autre vie que celle que lui destine son père.

Jean-Michel Guénassia nous offre de très belles scènes de van Gogh au travail debout devant son chevalet en pleine nature. C'est difficile d'en parler tellement son récit est splendide pour décrire le ressenti, les émotions, la manière de peindre, le rapport à la toile, au paysage, à la couleur. C'est souvent très touchant.

C'est aussi l'histoire d'une famille bourgeoise au 19è siècle, de la place du père et du destin des enfants.
C'est aussi une histoire d'amour de jeunesse.
C'est aussi l'histoire romancée de la fin de vie de van Gogh.

Le tout est entrecoupé de documents de l'époque qui permettent de remettre dans le contexte: extrait d'articles de loi, de coupures de presse...

Evidemment à découvrir.
Commenter  J’apprécie          232




Lecteurs (1282) Voir plus



Quiz Voir plus

Le club des incorrigibles optimistes

Comment se nomme le chat du héros ?

Mistigri
Neron
Moustache
Maurice

10 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel GuenassiaCréer un quiz sur ce livre

{* *}