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Citations sur Les Terres promises (106)

Pourtant, j’hésite à condamner sans réserve, qu’aurait été ma vie si j’étais né en 1910 à Saint-Pétersbourg et si j’avais vu se mettre en marche la plus grande révolution de l’histoire de l’humanité, une espérance inouïe de justice sociale ? J’y aurais cru certainement comme des millions de Russes. Comme eux, j’aurais fermé les yeux aux premières exactions, à la répression, à l’élimination des ennemis du peuple, c’était un combat pour la plus juste des causes, et malgré moi je me serais trouvé entraîné dans la spirale de la folie, je serais devenu un complice et un bourreau.
(page 21)
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De l’avis unanime de ces confrères avertis, aucun autre chanteur ne déclenchait des pareilles scènes d’hystérie collective, même si le délire diminuait légèrement ces derniers temps. Il n’y avait rien d’autre à faire qu’à attendre en fumant clope sur clope, rue Caumartin, dans les courants d’air glacés de cette fin décembre, qu’apparaisse ce canard sautillant (Claude François), et au bout de cinq soirées à faire le guignol jusqu’à pas d’heure, j’ai renoncé.
(page 337)
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On existe parce qu’on se souvient. Une seule photo vaut mille pages de souvenirs. 
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Nous cloîtrons nos émotions et nos états d’âme comme des biens précieux dans le coffre-fort de notre bonne éducation, tenant à distance de nos sentiments ceux que nous aimons, et cette délicatesse nous éloigne finalement les uns des autres.
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Il ne faut jamais prêter ses livres. Jamais. Sous aucun prétexte. Surtout ceux auquel on tient, parce qu'on ne les reverra jamais, le taux de retour étant inversement proportionnel à la qualité du roman. La plupart du temps, les amis finissent par croire qu'ils les ont lus, oublient qui ne leur appartiennent pas, les offrent à un de leurs amis. On doit donner uniquement les mauvais romans, ceux qui vous tombe des mains, d'abord cela débarrasse votre bibliothèque, ensuite cela permet de faire le tri parmi ses amis en éliminant ceux qui ont mauvais goût. Cette brève considération pour dire que je n'ai jamais récupéré ce livre.
Et que j'aimerais bien le relire.
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Il y a une blague qui me fait rire, écoute, c’est Brejnev qui interroge Kossyguine :
« Combien y a-t-il de juifs en URSS ?
- Entre deux et trois millions », répond le président du Conseil. Le chef de l’État demande alors : « Et si on ouvre les vannes, combien vont partir ?
- Environ vingt millions. »
Au moins.
(page 475)
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De mon côté, j’ai vécu la découverte des camps, j’étais médecin dans la soixantième armée qui a libéré Auschwitz, on aurait pu se rencontrer là-bas. Après guerre, j’ai changé, j’allais à la synagogue une fois par an pour Kippour, on était des milliers à piétiner dans la rue, c’était plus une manifestation identitaire que l’expression d’une croyance, un vieux réflexe de résistance et de transmission. Ma mère et ma femme étaient pratiquantes, elles allumaient les veilleuses chaque vendredi, respectaient toutes les fêtes, mais il y avait cette menace latente au-dessus de nos têtes, chacun restait dans son coin, on se connaissait vaguement les uns les autres, on se tenait sur nos gardes. Et quand tu oubliais que tu étais juif, le Parti se chargeait de te le rappeler.
(page 351)
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La Toscane était sous les eaux, des glissements de terrain avaient causé la mort de huit personnes, les parapets des berges avaient cédé, l’Arno avait pénétré dans la Bibliothèque nationale, dévastant des kilomètres de rayonnages et emportant des millions de livres, la vieille ville était inondée jusqu’aux premiers étages, les gens se réfugiaient sur les toits, un dépôt d’hydrocarbures avait explosé, les citernes de fioul, remplies en prévision de l’hiver, dégorgeaient des milliers de mètres cubes de mazout qui se mêlaient à l’eau fangeuse. Aldo Moro, le chef du gouvernement, avait demandé à l’armée d’intervenir.
(pages 305-306)
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... la terreur stalinienne n’a pas seulement éliminé des millions d’innocents, elle a tué l’idée même du communisme, le rendant à jamais complice du pire régime politique de tous les temps.
Et cela est vraiment impardonnable. 
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Pourquoi sommes-nous si incertains quant à notre avenir, sachant très bien ce que l’on ne veut pas faire mais jamais ce qu’on veut faire de sa vie ?
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