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EAN : 9782226454072
624 pages
Albin Michel (03/03/2021)
4.16/5   368 notes
Résumé :
Michel Marini a tout juste dix-sept ans et son bac en poche. Il traîne au Cadran de la Bastille, où il joue au flipper en retardant le moment de s'inscrire à la fac.
Ses projets ? Rejoindre Camille, partie vivre dans un kibboutz en Israël, découvrir le monde, armé de son Leica, et retrouver Cécile, la bien-aimée de son frère Franck. Communiste convaincu, Franck n'est jamais revenu d'Algérie après sa désertion, préférant consacrer sa vie à changer le monde. D... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (50) Voir plus Ajouter une critique
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Avec Les Terres Promises de Jean-Michel Guenassia (Le Club des Incorrigibles Optimistes, Trompe-la-mort, La Valse des arbres et du ciel), je suis justement reparti sur les traces de ces Incorrigibles Optimistes, pour une nouvelle saga s'étalant de 1964 jusqu'au début des années 2000.
Avec sa verve intarissable, l'auteur m'a entraîné dans un tourbillon historique un peu long au final mais la plupart du temps passionnant.
Dans l'histoire des frères Marini, Franck et Michel, difficile de savoir quel pays tient la vedette car la France, l'Algérie, Israël et la Russie sont les principaux théâtres de leurs aventures et de celles de leurs amis.
Fils de parents séparés, Michel et Franck ne se voient plus car l'aîné, Franck, militaire en Algérie, a déserté après avoir tué un officier qui voulait l'empêcher de quitter le pays avec Djamila, une femme qu'il aimait et qu'il laissa, là-bas, enceinte. Revenu en France, il a retrouvé Cécile, prof de français, qui donnera le jour à Anna, leur fille, que Franck n'a pas connu car obligé à nouveau de fuir pour échapper aux poursuites. C'est avec lui que se déroule un bon passage dans l'Algérie devenue indépendante.
Écrivant de façon très vivante, Jean-Michel Guenassia m'a passionné en me replongeant dans l'Histoire tout en me faisant partager la vie des gens pris dans ce tourbillon.
Toujours alerte, le récit passe de l'un à l'autre, m'apprend que Paul, le père de Franck et Michel, est revenu vivant du stalag, grâce à un trèfle à quatre feuilles trouvé là-bas par le plus grand des hasards. Il n'hésitera pas à en fabriquer un de plus et ces porte-bonheur passeront de l'un à l'autre. Pour l'efficacité, il suffit d'y croire. C'est comme pour la religion qui surgit de temps à autre car Franck est devenu fan de Charles de Foucauld alors qu'il est un marxiste convaincu.
Avec la famille Marini, il ne faut pas oublier les frères Sacha et Igor Markish. le premier était membre éminent du KGB et, sans se faire connaître, a réussi à prévenir son frère de son arrestation imminente. Ainsi, Igor qui est médecin, a pu fuir, laissant femme et enfants. Quand ça tourne mal pour lui, Sacha quitte aussi l'URSS pour Paris mais est rejeté par les membres du Club des Incorrigibles Optimistes, tous réfugiés du bloc de l'Est. Même Igor qui lui doit la vie sauve, ne lui parle pas. Aussi, Sacha, à bout, se pend.
Après un long épisode algérien très instructif, Igor et Michel arrivent en Israël où ce dernier retrouve Camille, sa petite amie, partie avec ses parents, vivre dans un kibboutz. Là aussi, le roman est passionnant car il démontre le fonctionnement du pays comme il l'a fait pour l'Algérie et le fera ensuite pour l'URSS.
Franck veut retrouver Djamila. Michel cherche Camille. Igor prend tous les risques pour revoir femme et enfants. Ces quêtes fructueuses ou infructueuses, souvent dangereuses, émaillent un roman qui sacrifie beaucoup, hélas, dans sa dernière partie à la religion orthodoxe.
Tout cela est habilement mené, bien articulé par Jean-Michel Guenassia. Libre à tout un chacun d'y croire ou non mais la lecture de ce roman-fleuve : Les Terres Promises, m'a fait passer des moments passionnants, rappelé des événements historiques pas si lointains mais un peu oubliés. C'est un roman que je suis content d'avoir dévoré.

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Quelle lecture passionnante que Les terres promises de Jean-Michel Guenassia !
J'avais déjà été emballée par le Club des Incorrigibles Optimistes, cette épopée intime d'une poignée de réfugiés du bloc de l'Est, dont Igor, Léonid et Sacha qui s'adonnaient avec passion aux échecs dans l'arrière-salle du Balto, place Denfert-Rochereau à Paris, sous l'oeil attentif du jeune Michel Marini. C'était en 1959 et il avait 12 ans.
L'auteur a eu l'idée géniale de donner une suite à ce roman. Les Terres promises peut néanmoins se lire indépendamment. J'appréhendais, d'ailleurs, de ne plus me souvenir des personnages, ma lecture datant d'une dizaine d'années, mais aucun problème, l'auteur replaçant bien chacun des personnages dans son contexte.
Nous sommes en 1964 et Michel a maintenant 17 ans. Il attend désespérément une lettre de Camille espérant pouvoir aller la rejoindre, elle qui est partie vivre avec ses parents dans un kibboutz en Israël. Son frère Franck, recherché par les autorités françaises depuis qu'il a déserté, repart en Algérie où il va s'engager à fond dans la reconstruction de ce pays en partant de zéro, espérant avant tout retrouver la jeune Algérienne qui attend un enfant de lui. Quant à Igor, arrêté après la mort de son frère Sacha, il pense de plus en plus à retourner en URSS pour retrouver sa famille qu'il pense avoir trahie en l'abandonnant.
France, Israël, Algérie, URSS, Jean-Michel Guenassia nous embarque dans un voyage où les protagonistes sont pleins d'illusions et prêts à changer le monde. Tous s'engagent, pensant comme Franck en Algérie qu'« ils auraient la chance historique de participer à l'élaboration d'une société plus juste … en finir avec la cupidité, l'égoïsme, la maladie, l'illettrisme.. . ». Ils reçoivent des coups, souffrent mais s'ils sont partis c'est pour pouvoir s'impliquer sur ces terres promises et quoi de mieux que la promesse, le rêve !
Les utopies, le désir et une volonté chevillée au corps de vouloir changer le monde, c'est ce que raconte l'auteur dans ce roman avec malheureusement toutes les désillusions qui ont suivi.
Je n'avais jusque-là pas vraiment lu d'ouvrage où la période post-indépendance de l'Algérie était traitée et j'ai donc apprécié de découvrir comment la reconstruction de ce pays après 1962 a pu se faire et les déboires rencontrés.
J'ai été surprise en voyant comment la religion orthodoxe avait pris de l'ampleur après l'effondrement du communisme, une sorte de nouvelle utopie.
La narration historique des années 1960 jusqu'à la fin du XXème siècle est fabuleuse et transcrit à merveille cette époque où on pensait qu'il était possible de changer le monde.
C'est également à un voyage intérieur qu'il nous est donné de vivre à travers ces personnages. Chacun est à la recherche d'un proche, de sa famille, de ses enfants. L'amour, le doute, la culpabilité, mais toujours l'espoir, la solidarité et la tolérance.
À la fois roman d'aventures où le suspense est maintenu jusqu'à la fin, avec un brin d'angoisse, roman sociétal, roman intimiste, roman historique, Les Terres promises tient largement les promesses des Incorrigibles Optimistes, même si la religion a, à mon goût, une place trop prégnante et si la fin perd un peu de rythme à mon sens !
Plus de 600 pages qui se dévorent allègrement laissant la nostalgie d'une époque révolue et signant malheureusement la fin de toutes nos utopies.

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On retrouve avec plaisir les personnages du Club des incorrigibles optimistes là où on les avait laissé.
Chacun suit son chemin
Franck se retrouve en Algérie au moment de l'indépendance.
Michel poursuit ses études à la fac, fait de nouvelles rencontres, mais il n'oublie ni Camille, ni Cécile.
Igor va chercher à se reconstruire après avoir été accusé du meurtre de son frère.

L'auteur mêle a avec brio personnages de fiction et personnages réels, le tout étayés de vrais moments historiques.

En tout cas ces hommes sont en quête d'eux même. Tout au long de ma lecture je n'ai aspiré qu'à une chose... Qu'ils puissent avancer sereinement dans leur histoire et enfin se trouver.

L'auteur est sans concession pour ses personnages.
J'ai une fois encore, mais en serait-il autrement avec JM. Guenassia, passé un très bon moment.
Quel plaisir de retrouver ces personnages tant aimé.

Néanmoins, j'ai trouvé la fin un peu abrupte... Mais peut être que l'auteur nous offrira un troisième opus.
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C'est motivant de retrouver plus de dix ans après ces héros tant aimés et que l'auteur avait laissés face à un avenir qui restait à imaginer ! La crainte aussi de ne pas raccrocher au fil, d'avoir oublié, d'avoir perdu la magie que nous avait fait vivre ce club de paumés rassemblés autour d'un jeu d'échec.

Eh bien, la magie reste présente, et c'est sans peine que l'on reconnaît Michel, qui a pris quelques années, mais est encore mineur, (la majorité à 21 ans, c'est pour un peu plus tard). Et puis Maurice qu'on avait eu le plaisir de croiser dans la vie rêvée d'Ernesto G. Et puis Camille, Cécile, même si ces deux là ont une propension pour filer à l'anglaise. Sans compter Leonid et Igor.

Plus de club d'échec improvisé, même si le jeu reste un fil rouge au cours du roman, mais surtout des voyages incessants, émigrations, dont les prétextes sont multiples, fuite de la justice pour Franck, recherche de sa bien-aimée pour Michel, désir de l'ailleurs pour tous. Seul Maurice reste à Paris où il monte un projet de grande surface d'électroménager, une révolution dans le monde du commerce.

Les rencontres sont foisonnantes et dans ce contexte politico-historique qui a conduit à l'autonomie de l'Algérie, les temps sont troublés. On a la chance de parcourir ces pages qui marient si bien la petite et la grande histoire, dans un récit qui impressionne par la documentation.

C'est un réel bonheur d'avoir enfin pu assisté à l'évolution de ces personnages que l'on a tant aimés, et qui sait, on laisse la dernière page avec l'espoir d'avoir une nouvelle tranche de ce qui deviendrait une saga.
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Franck, Michel, Igor et les autres n'iront plus au Balto, il est définitivement fermé, mais partent en quête de ce dont on peut rêver entre vingt et trente ans — de l'amour, d'un idéal politique (fut-il marxiste) — ou tentent d'échapper aux conséquences sur leur vie de conflits et d'enjeux qui les dépassent. Des chemins qui n'aboutissent pas toujours là où ils voulaient, mais qui sont riches d'enseignement pour qui sait comme eux rebondir et s'engager dans un idéal digne de ce nom.

L'Israël des kibboutz comme l'Algérie décolonisée sont les terres promises de ces incorrigibles optimistes que presque sans jamais lasser (il est parfois un peu long) et d'une plume fluide Michel Guenassia, douze ans après le formidable Club des incorrigibles optimistes, remet en scène en prise avec leur époque. Une façon de parler des années 60 et de leur contexte social, économique et géopolitique aussi vivante qu'attrayante.
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critiques presse (2)
LeMonde
19 juillet 2021
L’écrivain parcourt le monde changeant des années 1960 aux années 2000 dans une fresque chorale et feuilletonesque.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaCroix
07 avril 2021
Douze ans après « Le club des incorrigibles optimistes », Jean-Michel Guenassia explore les années 1960, avec des person
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (106) Voir plus Ajouter une citation
– Cela fait partie des convulsions de l’histoire, dit Franck, les massacres de Septembre ou de Vendée ont été une abomination, mais est-ce que cela condamne pour autant la Révolution française ? La révolution russe a été émaillée d’atrocités effrayantes, elle a pourtant éliminé le tsarisme qui était un régime monstrueux. Après la Libération, il y a eu des règlements de comptes et des injustices épouvantables. Les vainqueurs ne sont jamais généreux, ils ont tellement souffert avant de l’emporter, tellement eu peur de perdre, ils doivent faire payer les vaincus et venger leurs morts dans le sang. Œil pour œil. Il n’y a pas de pardon, il n’y a que des haines accumulées qui se transforment en pulsions que personne ne contrôle, l’animalité fait partie de l’humanité, c’est horrible, c’est condamnable, mais c’est dans notre nature, le monde n’avance que par la violence. Il n’y a pas de révolution paisible. Nous sommes horrifiés parce que ce sont les nôtres qui en ont été victimes, et le pire, c’est qu’ont été tués les Français qui n’avaient pas fui, qui voulaient rester dans l’Algérie nouvelle et qui la soutenaient. Il n’y a aucune logique, aucune raison, c’est absurde […]
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Trois jours après la décrue [en 1966], notre groupe est intervenu à la Bibliothèque nationale, qui se trouve près des rives de l’Arno, ce fut un spectacle dantesque, on s’engluait dans un marécage de mélasse immonde, il ne restait plus un seul livre en place sur les kilomètres de rayonnages, un million trois cent mille ouvrages avaient été emportés, la plus grande partie formaient des concrétions compactes agglomérées par la boue et les déjections, il n’y avait rien d’autre à faire que de les jeter dans les bennes, comme des dizaines de tonnes d’archives qui emportaient dans les décharges la mémoire de la ville. Et les dizaines de milliers de clichés photographiques accumulés depuis cent ans n’existaient plus. 
[…] Petit à petit, on a découvert l’ampleur des dégâts, aucune église n’avait été épargnée, des fragments de fresques avaient été emportés par les flots, mille cinq cents tableaux maculés, les portes en fer de la chapelle Médicis à San Lorenzo arrachées de leurs gonds, et à l’intérieur la fange atteignait trois mètres d’épaisseur, le Bargello était dévasté, comme l’Opera del Duomo, le baptistère San Giovanni, la basilique Santa Croce, et le christ de Cimabue était quasiment effacé. 
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Pourtant, j’hésite à condamner sans réserve, qu’aurait été ma vie si j’étais né en 1910 à Saint-Pétersbourg et si j’avais vu se mettre en marche la plus grande révolution de l’histoire de l’humanité, une espérance inouïe de justice sociale ? J’y aurais cru certainement comme des millions de Russes. Comme eux, j’aurais fermé les yeux aux premières exactions, à la répression, à l’élimination des ennemis du peuple, c’était un combat pour la plus juste des causes, et malgré moi je me serais trouvé entraîné dans la spirale de la folie, je serais devenu un complice et un bourreau.
(page 21)
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De mon côté, j’ai vécu la découverte des camps, j’étais médecin dans la soixantième armée qui a libéré Auschwitz, on aurait pu se rencontrer là-bas. Après guerre, j’ai changé, j’allais à la synagogue une fois par an pour Kippour, on était des milliers à piétiner dans la rue, c’était plus une manifestation identitaire que l’expression d’une croyance, un vieux réflexe de résistance et de transmission. Ma mère et ma femme étaient pratiquantes, elles allumaient les veilleuses chaque vendredi, respectaient toutes les fêtes, mais il y avait cette menace latente au-dessus de nos têtes, chacun restait dans son coin, on se connaissait vaguement les uns les autres, on se tenait sur nos gardes. Et quand tu oubliais que tu étais juif, le Parti se chargeait de te le rappeler.
(page 351)
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Au cours de cet été 62, la lutte entre les factions du FLN fut féroce, une guerre civile qui fit près de quatre mille morts, les fusillades nocturnes empêchaient les Algérois de dormir. Le 9 septembre, l’armée des frontières conduite par le colonel Boumédiène entra dans Alger, le gouvernement provisoire capitula, seule la Kabylie fit dissidence. Ben Bella, devenu chef du gouvernement, et Boumédiène, ministre de la Défense, organisèrent des élections où leur seule liste fut présentée et obtint 99 % des suffrages. Le FLN avait conquis le pouvoir, les opposants furent pourchassés et éliminés, règlements de compte et liquidations de suspects durèrent jusqu’à la fin de l’année, la Kabylie fut pacifiée de force, la population, fatiguée de la violence, n’intervint pas plus que les Français qui étaient restés.
La guerre était finie.
(page 215)
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Vidéo de Jean-Michel Guenassia
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