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EAN : 9782290335345
186 pages
J'ai lu (01/12/2003)
  Existe en édition audio
4.07/5   547 notes
Résumé :
Août 1914 : les soldats partent sous les fleurs et les encouragements du peuple français. L'heure est grave, mais chacun veut défendre son pays et en découdre avec les "Boches". Peu de temps après commence la guerre des tranchées, qui plonge les hommes dans l'enfer de la boue, des rats, de l'angoisse et de la mort. Sur les huit millions de poilus mobilisés entre 1914 et 1918, plus de deux millions ne reverront pas leur village natal. Plus de quatre millions souffren... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (76) Voir plus Ajouter une critique
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Jean-Pierre Gueno - Paroles de poilus : lettres de la Grande Guerre - 1998 : Louis Vanryckeghem à tout juste 18 ans en 1914 quand la Belgique est attaquée par les allemands. Mobilisé parmi les premiers, ce colosse d'1m90 qui se destinait à être instituteur se retrouve mitrailleur dans une unité d'élite flamande. Commence alors quatre années de combats interrompues un temps quand gazé à Ypres il doit garder le lit pendant plusieurs mois. Mais la boucherie à besoin de soldats et dés qu'il retrouve un semblant d'intégrité il est incorporé à nouveau. La somme, Verdun, le chemin des Dames, il est de tous les combats, de tous les massacres protégé par une main invisible qui lui évite les blessures physiques mais sûrement pas la peur, la fatigue et le désespoir. Toutes ces années de jeunesse gachées par un nationalisme exacerbé qui ont vu des peuples entiers s'entre-tuer pour quelques mètres de terrain ont hanté sa vie à tout jamais. A force de bouffer de la terre dans les tranchés, il est devenu paysan, abandonnant ses rêves d'enseignant dégoutté par un système d'endoctrinement éducatif qui a formé des générations d'enfants à marcher docilement à l'abattoir. Cet homme c'était mon grand-père maternel, mon pépé. Il est décédé alors que moi même je prenais l'uniforme pour servir mon pays dans des circonstances moins tragiques (que sont nos guerres à coté de la leur ?). de lui il me reste des souvenirs d'adolescence, les récits de combat à coup de pelles, de baïonnettes, le marmitage, la boue, les poux. Mon aïeul, n'était pas de ceux qui gardaient le silence, au contraire, je ne crois pas l'avoir jamais entendu parler d'autre chose que de la guerre qu'il trimbalait comme un traumatisme éprouvant. Lui qui n'a jamais voyagé se délectait de raconter ses rencontres avec des peaux rouges, des indous et des africains qui constituaient son seul dépaysement au milieu d'une vie de labeur. Une anecdote continue de me frapper et de m'émouvoir quand je la raconte à mon tour, elle en dit long sur l'état de délabrement physique dans lequel se trouvait ces malheureux : Nous sommes en 1916, Louis est avec son unité dans une salle d'attente de la gare de l'est prêt à repartir au front, un autre régiment Belge vient les rejoindre et évidemment on taille la bavette pour avoir des nouvelles du pays. Au cours de la conversation, il trouve un type du même village et alors qu'ils commencent à parler de connaissances communes, il se rend compte que cet homme est son frère qu'il n'a pas vu depuis deux ans, ils ne sont pas reconnus ! Il y a plus de cent ans maintenant sonnait la fin d'une des pires hécatombes de l'histoire de l'humanité. En parlant de Louis, c'est à tous les poilus que je voulais modestement rendre hommage, aux morts et aux quelques survivants. Car certaines des lettres qui sont réunies ici auraient pu être écrites par mon grand-père, elles sont pour la plupart déchirantes et révoltantes. Ce n'est pas le patriotisme ce sentiment de pacotille qui faisait tenir ces hommes mais l'amour pour leurs proches et l'espoir pour beaucoup de les revoir. Il faut lire ces témoignages, s'imprégner des mots de ces soldats  plongés dans un tel chaos qu'il ne leur laissait guère d'illusion sur leur sort. Plus qu'un devoir de mémoire, c'est faire oeuvre d'humanité que de se pencher sur ces missives qui durent bien souvent recevoir les larmes de ceux qui les ont redigées et de celles qui les ont lues... un recueil bouleversant
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Un livre émotionnellement difficile pour les hypersensibles.
J'ai passé la moitié de mon temps à pleurer en lisant ces lettres. Ces hommes fusillés pour l'exemple qui écrivent leur toute dernière lettre la veille de leur exécution (le gouvernement n'a pas fait que des jolies choses...), un poilu qui écrit à sa mère qu'il est heureux de remonter au front car l'accueil froid et indifférent reçu lors de sa permission lui a glacé le sang et lui fait souhaiter de partir auprès de ses camarades, et les lettres écrites le jour de l'armistice...

Que d'émotions, des hommes malheureux, qui ont perdu tout contact avec les réalités et qui ne comprennent pas le sens de tout ça.

Ce qui m'a le plus frappée dans ces lettres, c'est tout l'amour qui s'en dégage. Ces hommes ne parlent que très peu de l'ennemi, mais ils parlent à et de leurs familles. Les mamans, les épouses, les frères et soeurs, que de profonds messages d'amour.

Un seul petit bémol, le fait qu'il n'y ait pas d'ordre chronologique m'a un peu gênée. J'ai bien compris la façon d'attaquer de M. Guéno, mais j'ai quelques TOCs et mon pauvre cerveau détraqué a un peu de mal avec ces dates qui ne se suivent pas.
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Il y a cent ans, de jeunes hommes mouraient par milliers, dans une des guerres les plus meurtrières que notre planète ai connue.
Mobilisation générale le 2 août 1914, pour quatre ans de guerre, que dis-je, quatre années de boucherie, indignes de l'humanité. Mais qu'y a-t-il d'humain dans une telle barbarie.
Paroles de poilus, c'est des bouts de témoignages, des lettres, des cartes, des carnets, adressés à des femmes, des mères, des sœurs, des pères, des enfants, des amis. Des mots échappés de l'enfer. Des confidences, des témoignages, émouvants, parce que parfois rédigés quelques heures avant de mourir.
Des adieux, des déclarations d'amour, des angoisses.
Simple soldat, gradés, dernière lettre de condamnés à mort. Français ou Allemand, unis dans la même galère, fraternisant parfois.
Certains prêts au sacrifice, d'autres, s'interrogeant, d'autres encore faisant l’édifiant constat de l'indifférence, parfois, de civils peu concernés ou d'une hiérarchie politicienne méprisant la vie humaine.
Dans ces quelques lignes, parfois maladroites, il y a l'amour, la mort, l'horreur des combats, les souffrances, les blessures, les espoirs et les peurs.
Que nous reste-t-il aujourd'hui de tous ces sacrifices ?
Ne les oublions pas.
Un recueil à lire et à faire lire aux jeunes générations pour que ces poilus ne soient pas morts pour rien.
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C'est de circonstance aujourd'hui, je cherchais une bd et je le vois. Il n'y pas de hasard, mon arrière-grand-père est mort à Verdun. Quel courage de la part de ces hommes qui s'inquiètent beaucoup plus de leur famille que de ce qui pourrait leur arriver. On ne peut que leur rendre hommage.
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Poignants témoignages qui se veulent rassurants pour leur famille, belles lettres d'officiers qui volent parfois un peu haut, souffrance des blessés abandonnés jusqu'à la nuit, froid, crasse, manque de nourriture, lettres identiques d'Allemands qui semblent un peu mieux organisés.

Ces lettres, comme une thérapie, et qui, avec des valeurs oubliées aujourd'hui comme le patriotisme ou la foi, leur permettent d'endurer l'insoutenable.
Incroyable résignation, acceptation sarcastique des planqués à l'arrière, journalistes, généraux et qui fera dire 'Nous avons gagné la guerre... malgré nos généraux!'

Dernière lettre avant d'être passé par les armes, ultime souffrance, ce déshonneur qu'ils infligent à leur famille, alors qu'ils ne sont pas coupables mais seulement désignés par le conseil de guerre pour servir d'exemple.
Dernières recommandations avant l'assaut du lendemain, à la mère, prendre soin du fils, au fils de sa mère, rendre sa liberté à la promise.
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Citations et extraits (71) Voir plus Ajouter une citation
Ma bien chère Lucie,

Quand cette lettre te parviendra, je serai mort fusillé. Voici pourquoi :
Le 27 novembre, vers 5 heures du soir, après un violent bombardement de deux heures, dans une tranchée de première ligne, et alors que nous finissions la soupe, des Allemands se sont amenés dans la tranchée, m'ont fait prisonnier avec deux autres camarades. J'ai profité d'un moment de bousculade pour m'échapper des mains des Allemands. J'ai suivi mes camarades, et ensuite, j'ai été accusé d'abandon de poste en présence de l'ennemi. Nous sommes passés vingt-quatre hier soir au Conseil de Guerre. Six ont été condamnés à mort dont moi. Je ne suis pas plus coupable que les autres, mais il faut un exemple. Mon portefeuille te parviendra et ce qu'il y a dedans. Je te fais mes derniers adieux à la hâte, les larmes aux yeux, l'âme en peine. Je te demande à genoux humblement pardon pour toute la peine que je vais te causer et l'embarras dans lequel je vais te mettre... Ma petite Lucie, encore une fois, pardon. Je vais me confesser à l'instant, et espère te revoir dans un monde meilleur.
Je meurs innocent du crime d'abandon de poste qui m'est reproché. Si au lieu de m'échapper des Allemands, j'étais resté prisonnier, j'aurais encore fa vie sauve. C'est la fatalité. Ma dernière pensée, à toi, jusqu'au bout.

Henry FLOCH
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Mes chers parents,

Je suis encore vivant et en bonne santé, pas même blessé, alors que tous mes camarades sont tombés morts ou blessés aux mains des Boches qui nous ont fait souffrir les mille horreurs, liquides enflammés, gaz asphyxiants, attaques […].

Ah ! Grand Dieu, ici seulement, c’est la guerre. Je suis redescendu de la première ligne (ligne la plus proche du front) ce matin. Je ne suis qu’un bloc de boue et j’ai dû faire racler mes vêtements avec un couteau car je ne pouvais plus me traîner, la boue collant à mes pans de capote après mes jambes […]. J’ai eu soif, j’ai connu l’horreur de l’attente de la mort sous un tir de barrage inouï.

Je tombe de fatigue, voilà dix nuits que je passe en première ligne. Je vais me coucher, au repos dans un village à l’arrière où cela cogne cependant. J’ai sommeil, je suis plein de poux, je pue la charogne des macchabées. Je vous écrirai dès que je vais pouvoir.
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Transcription conforme à l'original
Mercredi 29 septembre 1915
Ma chère Louisette,
Je t'ai promis, presque solennellement, de te dire la vérité ; je vais m'exécuter, mais en revanche tu m'as donné l'assurance que tu aurais les nerfs solides et le cœur ferme.Je suis depuis ce matin dans des tranchées conquises depuis 2 jours, l'ensemble de ces tranchées et boyaux forme un véritable "labyrinthe", où j'ai erré 3 heures cette nuit, absolument perdu. Les traces de la lutte ardente y sont nombreuses et saisissantes ; et d'abord elles sont plus qu'à moitié détruites par l'ouragan de mitraille que notre artillerie y a lancé, aussi sont-elles incommodes et horriblement sâles malgré les réparations urgentes que nous y avons faites ; tout y manque : l'eau (propre ou sale), les boyaux, les latrines ; elles sont à moins de 200 mètres de la 1ère ligne ennemie, avec laquelle elles communiquent par des boyaux obturés ; elles sont parsemées de cadavres français et allemands ; sans presque me déranger j'en compte bien 20 figés dans les attitudes les plus macabres. Ce voisinage n'est pas encore nauséabond, mais il fait tout de même mal aux yeux ; ce matin, à 5 heures, nous arrivons mouillés et harassés, et j'entre dans le premier abri venu pour me détendre, j'avise une bonne planche, m'y étends, la trouve moelleuse, mais 5 minutes après je m'aperçois qu'elle fait sommier sur 2 cadavres allemands ; et bien, crois-moi, ça fait tout de même quelque chose, au moins la 1ère fois. On marmite fort tout autour de nous et vraiment c'est parfois un vacarme ; déjà je ne salue presque plus.Le mal n'est pas là ; il est surtout dans le temps qui est affreux ; depuis 3 jours au moins, les rafales de pluie succèdent aux averses ; les boyaux sont des fondrières inommables, où l'on glisse, où l'on se crotte affreusement ; aussi suis-je sâle au superlatif, au moins jusqu'à la ceinture ; mes mains sont boueuses et les resteront jusqu'au départ ; mes souliers sont pleins d'eau ; heureusement le corps est sec, car l'air est presque froid et le ciel livide. Autour de moi les gens font une tête ! Il nous faudra beaucoup de patience et de moral.Nous sommes coiffés du nouveau casque en tôle d'acier ; c'est lourd et incommode, mais cela donne une sérieuse protection contre les éclats de fusants et contre les ricochets, aussi le porte-t-on sans maugréer. Nous avons aussi tout un attirail contre les gaz asphyxiants. Mais nous serons mal ravitaillés : un seul repas, de nuit, qui arrivera froid le plus souvent ; et cela s'explique à la fois par la longueur des boyaux et par la difficulté de parcourir une large zone découverte.A ce tableau un peu sombre mais véridique il convient d'ajouter deux correctifs ; d'abord nous aurons un rôle défensif, nous sommes chargés de mettre en état le secteur très bouleversé ;ensuite les Allemands contre-attaquent peu, par suite du manque d'effectifs et de l'état de leurs affaires en Champagne. Pour ces 2
raisons, il se pourrait très bien que nous n'ayons pas à les regarder dans les yeux ; c'est d'ailleurs le vœu unanime ici.Ma lettre va t'arriver en pleine période de réinstallation et de soucis ; j'essayerai d'en prendre ma part de loin ; cela me distraira et me fondra un peu plus avec vous. Je te souhaite du calme et du courage pour triompher de ces petites difficultés.Tu sais combien je t'aime et quels tendres baisers je t'envoie, partage avec nos chers petits.
(signé) Déléage
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Chers parents (…)

Le 9, à 10 heures du matin on faisait une attaque terrible dans la plaine de Woëvre. Nous y laissons trois quarts de la compagnie, il nous est impossible de nous replier sur nos lignes ; nous restons dans l’eau trente-six heures sans pouvoir lever la tête ; dans la nuit du 10, nous reculons à 1 km de Dieppe ; nous passons la dernière nuit de guerre le matin au petit jour puisque le reste de nous autres est évacué ; on ne peut plus se tenir sur nos jambes ; j’ai le pied gauche noir comme du charbon et tout le corps tout violet ; il est grand temps qu’il vienne une décision, où tout le monde reste dans les marais, les brancardiers ne pouvant plus marcher car le Boche tire toujours ; la plaine est plate comme un billard.

A 9 heures du matin, le 11, on vient nous avertir que tout est signé et que cela finit à 11 heures, deux heures qui parurent durer des jours entiers.

Enfin, 11 heures arrivent ; d’un seul coup, tout s’arrête, c’est incroyable.

Nous attendons 2 heures ; tout est bien fini ; alors la triste corvée commence, d’aller chercher les camarades qui y sont restés.

Eugène

Eugène Poézévara avait dix-huit ans en 1914. Il écrivait souvent à ses parents, des Bretons qui habitaient à Mantes-la-Jolie. Eugène a été gazé sur le front, et il est mort d’épuisement dans les années 20.
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Mercredi 5 mai 1915.

Chérie,

Voilà le baptême du feu, c'est chose tout à fait agréable, tu peux le croire, mais je préférerais être bien loin d'ici plutôt que de vivre dans un vacarme pareil. C'est un véritable enfer. L'air est sillonné d'obus, on n'en a pas peur pourtant : nous arrivons dans un petit village, où se fait le ravitaillement; là, on trouve dans des casemates enfoncés dans la terre les gros canons de 155; il faudrait que tu les entendes cracher, ceux-là; ils sont à cinq kilomètres des lignes, ils tirent à 115 sur l'artillerie "boche".

On sort du village à l'abri d'une petite crête, là commencent les boyaux de communication; ce sont de grands fossés de 1 mètre de large et de deux mètres de profondeur ; nous faisons trois kilomètres dans ces fossés, après on arrive aux tranchées qui sont assez confortables. De temps en temps, on entend siffler quelques balles, les "boches" nous envoient quelques
bombes peu redoutables; nous sommes à deux cents mètres des "boches", ils ne sont pas trop méchants.
Je me suis promené à huit cents mètres sur une route, à peine si j'en ai
entendu deux siffler; nous avons affaire à des Bavarois qui doivent en avoir assez de la guerre, ça va changer d'ici quelques jours.
Nous faisons des préparatifs formidables en vue des prochaines attaques. Que se passera-t-il alors, je n'en sais rien, mais ce sera terrible car à tout ce que nous faisons nous prévoyons une chaude affaire. J'ai le coeur gros mais j'attends toujours confiant; nous prévoyons le coup prévu avant dimanche. Si tu n'avais pas de mes nouvelles après ce jour, c'est qu'il me sera arrivé quelque chose, d'ailleurs tu en seras avertie par un de mes camarades. Il ne faut pas se le dissimuler, nous sommes en danger et on peut prévoir la catastrophe; sois toujours confiante malgré cela parce que tous n'y restent pas.
Alphonse.

Neuf jours après avoir écrit cette lettre, l’auteur a été tué par un obus.
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Vidéo de Jean-Pierre Guéno
Ecrivain, historien, ancien élève de l'école normale supérieur, ancien directeur de la Culture des Musées des Lettres et Manuscrits de Paris et de Bruxelles, Jean-Pierre Guéno est un "passeur de mémoire" qui aime retrouver les manuscrits, les sources, et les partager.
Retrouvez ici sa présentation des correspondances de Guillaume Apollinaire pendant la Première Guerre Mondiale.
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