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EAN : 9782858294855
225 pages
Vega (29/06/2007)
4.45/5   31 notes
Résumé :
Le Symbolisme de la croix est un ouvrage ésotérique développé sur le thème de la croix comme symbole commun à la plupart des traditions, à savoir une représentation du monde horizontal et du monde vertical.

Guénon n'entend pas discuter de la croix du crucifix, même s'il n'évite pas le sujet, mais de l'Homme structuré spirituellement comme une croix.

Il s'agit de concevoir l'Etre comme l'alternance d'un état spirituel ascendant ou desc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le « Symbolisme de la Croix » trouvera sa justification après la lecture des « États multiples de l'Être » dans lequel Guénon présente les principes métaphysiques selon la Tradition. le symbole De La Croix constitue quant à lui un cas particulier, typique, des principes généraux qui y sont énoncés.


« La plupart des doctrines traditionnelles symbolisent la réalisation de l'« Homme Universel » par un signe qui est partout le même, parce que, comme nous le disions au début, il est de ceux qui se rattachent directement à la Tradition primordiale : c'est le signe de la croix, qui représente très nettement la façon dont cette réalisation est atteinte par la communion parfaite de la totalité des états de l'être, harmoniquement et conformément hiérarchisés, en épanouissement intégral dans les deux sens de l'« ampleur » et de l'« exaltation » »


Pour l'homme qui considère, en tant qu'homme, la position centrale de l'être humain, le symbole De La Croix représente la potentialité de l'Homme universel, développée à la fois dans le sens de l'ampleur (branche horizontale De La Croix) qui consiste à développer indéfiniment un ensemble de possibilités soumises aux conditions spéciales de manifestations de l'état humain, et dans le sens de l'exaltation (branche verticale) qui représente la hiérarchie indéfinie des états multiples.


Le symbole De La Croix est un instantané de l'état de communion parfaite de la totalité des états de l'être, harmoniquement et conformément hiérarchisés, en épanouissement intégral dans les deux sens de l'ampleur et de l'exaltation. C'est en son point central que se concilient toutes les oppositions et que s'établit la synthèse des contraires qui ne le sont que suivant les points de vue extérieurs et particuliers de la connaissance en mode distinctif.


Le symbolisme De La Croix sera étudié dans ses différentes variations, et son sens métaphysique dans la tradition chrétienne sera mis en parallèle avec celui d'autres religions. La Croix nous apparaîtra à nouveau splendide.
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Deuxième livre de la « trilogie de l'Etre ». Certainement le plus accessible des trois selon moi. J'aime beaucoup les représentations mentales variées et développées de la figure de la croix. N'hésitez d'ailleurs pas à faire des schémas au crayon pour mieux vous représenter la géométrie présentée par les mots de René Guenon. Sans cela les chapitres défileront sans que les mots fassent sens (à moins que vous soyez super fort en représentation mentale..). Nous revenons au concept qui est cher à Guenon de « Tradition Primordiale » et nous abordons de ce fait la croix à travers les représentations occidentales et orientales. Nous voyageons également dans la pensée extrême-orientale avec le concept du Ciel et de la Terre, et donc une référence (à peine nommée) au Yi-King. Voyage, donc, à travers les époques et l'espace pour décortiquer le symbolisme de la croix. Belle lecture que je conseille après « l'Homme et son devenir selon le vedanta » et avant « Les états multiples de l'Etre ».
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Pour les fans de symbolisme ou les mystiques...
J'en suis !
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
A un autre point de vue, nous avons vu que tout individu humain, aussi bien d'ailleurs que toute manifestation d'un être dans un état quelconque, a en lui-même la possibilité de se faire centre par rapport à l'être total ; on peut donc dire qu'il l'est en quelque sorte virtuellement, et que le but qu'il doit se proposer, c'est de faire de cette virtualité une réalité actuelle. Il est donc permis à cet être, avant même cette réalisation, et en vue de celle-ci, de se placer en quelque sorte idéalement au centre ; du fait qu'il est dans l'état humain, sa perspective particulière donne naturellement à cet état une importance prépondérante, contrairement à ce qui a lieu quand on l'envisage du point de vue de la métaphysique pure, c'est-à-dire de l'Universel ; et cette prépondérance se trouvera pour ainsi dire justifiée a posteriori dans le cas où cet être, prenant effectivement l'état en question pour point de départ et pour base de sa réalisation, en fera véritablement l'état central de sa totalité, correspondant au plan horizontal de coordonnées dans notre représentation géométrique. Ceci implique tout d'abord la réintégration de l'être considéré au centre même de l'état humain, réintégration en laquelle consiste proprement la restitution de l'«état primordial», et ensuite, pour ce même être, l'identification du centre humain lui-même avec le centre universel ; la première de ces deux phases est la réalisation de l'intégralité de l'état humain, et la seconde est celle de la totalité de l'être.
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La plupart des doctrines traditionnelles symbolisent la réalisation de l’« Homme Universel » par un signe qui est partout le même, parce que, comme nous le disions au début, il est de ceux qui se rattachent directement à la Tradition primordiale : c’est le signe de la croix, qui représente très nettement la façon dont cette réalisation est atteinte par la communion parfaite de la totalité des états de l’être, harmoniquement et conformément hiérarchisés, en épanouissement intégral dans les deux sens de l’« ampleur » et de l’« exaltation ». En effet, ce double épanouissement de l’être peut être regardé comme s’effectuant, d’une part, horizontalement, c’est-à-dire à un certain niveau ou degré d’existence déterminé, et d’autre part, verticalement, c’est-à-dire dans la superposition hiérarchique de tous les degrés. Ainsi, le sens horizontal représente l’« ampleur » ou l’extension intégrale de l’individualité prise comme base de la réalisation, extension qui consiste dans le développement indéfini d’un ensemble de possibilités soumises à certaines conditions spéciales de manifestation ; et il doit être bien entendu que, dans le cas de l’être humain, cette extension n’est nullement limitée à la partie corporelle de l’individualité, mais comprend toutes les modalités de celle-ci, l’état corporel n’étant proprement qu’une de ces modalités. Le sens vertical représente la hiérarchie, indéfinie aussi et à plus forte raison, des états multiples, dont chacun, envisagé de même dans son intégralité, est un de ces ensembles de possibilités, se rapportant à autant de « mondes » ou de degrés, qui sont compris dans la synthèse totale de l’« Homme Universel ». (pp. 31-32)
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Placé au centre de la "roue cosmique", le sage parfait la meut invisiblement, par sa seule présence, sans participer à son mouvement, sans avoir à se préoccuper d'exercer une action quelconque : "L'idéal, c'est l'indifférence (le détachement) de l'homme transcendant, qui laisse tourner la roue cosmique"(Tchoang-Tseu). Ce détachement absolu le rend maître de toutes choses, parce que, ayant dépassé toutes les oppositions qui sont inhérentes à la multiplicité, il ne peut plus être affecté par rien : "Il a atteint l'impassibilité parfaite ; la vie et la mort lui sont également indifférentes, l'effondrement de l'univers (manifesté ne lui causerait aucune émotion. A force de scruter, il est arrivé à la vérité immuable, la connaissance du Principe universel unique. Il laisse évoluer tous les êtres selon leurs destinées... Le signe extérieur de cet état intérieur, c'est l'imperturbabilité ; non pas celle du brave qui fonce seul, pour l'amour de la gloire, sur une armée rangée en bataille ; mais celle de l'esprit qui , supérieur au ciel, à la terre, à tous les êtres, habite dans un corps auquel il ne tient pas, ne fait aucun cas des images que ces gens lui fournissent, connaît tout par connaissance globale dans son unité immobile. Cet esprit-là, absolument indépendant, est maître des hommes ; s'il lui plaisait de les convoquer en masse, au jour fixé tous accourraient, mais il ne veut pas se faire servir"(Tchoang-Tseu).
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Le « Soi », avons-nous dit, est le principe transcendant et permanent dont l’être manifesté, l’être humain par exemple, n’est qu’une modification transitoire et contingente, modification qui ne saurait d’ailleurs aucunement affecter le principe. Immuable en sa nature propre, il développe ses possibilités dans toutes les modalités de réalisation, en multitude indéfinie, qui sont pour l’être total autant d’états différents, états dont chacun a ses conditions d’existence limitatives et déterminantes, et dont un seul constitue la portion ou plutôt la détermination particulière de cet être qui est le « moi » ou l’individualité humaine. Du reste, ce développement n’en est un, à vrai dire, qu’autant qu’on l’envisage du côté de la manifestation, en dehors de laquelle tout doit nécessairement être en parfaite simultanéité dans l’« éternel présent » ; c’est pourquoi la « permanente actualité » du « Soi » n’est pas affectée. Le « Soi » est ainsi le principe par lequel existent, chacun dans son domaine propre, que nous pouvons appeler un degré d’existence, tous les états de l’être ; et cela doit s’entendre, non seulement des états manifestés, individuels comme l’état humain ou supraindividuels, c’est-à-dire, en d’autres termes, formels ou informels, mais aussi, bien que le mot « exister » devienne alors impropre, des états non manifestés, comprenant toutes les possibilités qui, par leur nature même, ne sont susceptibles d’aucune manifestation, en même temps que les possibilités de manifestation elles-mêmes en mode principiel ; mais ce « Soi » lui-même n’est que par soi, n’ayant et ne pouvant avoir, dans l’unité totale et indivisible de sa nature intime, aucun principe qui lui soit extérieur.
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[…] on peut dire qu’il y aura syncrétisme toutes les fois qu’on se bornera à emprunter des éléments à différentes formes traditionnelles, pour les souder en quelque sorte extérieurement les uns aux autres, sans savoir qu’il n’y a au fond qu’une doctrine unique dont ces formes sont simplement autant d’expressions diverses, autant d’adaptations à des conditions mentales particulières, en relation avec des circonstances déterminées de temps et de lieux. […] Par contre, il y aura synthèse quand on partira de l’unité même, et quand on ne la perdra jamais de vue à travers la multiplicité de ses manifestations, ce qui implique qu’on a atteint, en dehors et au-delà des formes, la conscience de la vérité principielle qui se revêt de celles-ci pour s’exprimer et se communiquer dans la mesure du possible.
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>Théologie morale et spirituelle>Art chrétien>Icônes, bannières, crucifix (10)
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