Ces deux sales bêtes prédatrices ont toujours chassé ensemble mais s'en défendent hypocritement . Une partie du capitalisme américain des années quarante sponsorisait le parti nazi naissant ( Ford en particulier , mais aussi les studios US les plus gros )
Un des fantasme du gros capital est le retour à l'esclavage maintenu en servitude par des porteurs d'uniformes sans pitié . Des grands groupes allemands , si puissants de nos jours ne doivent ils pas leurs assises au travail gratis fourni par les concentrationnaires ? Quelques compagnies pétrolières n'ont-elles pas il y a peu utilisé des prisonniers asservis par des dictatures ?
Le puissant totalitarisme décrit par Orwell dans " 1984 " est bel et bien en train de se mettre en place , réveillons-nous avant qu'il ne soit trop tard .
Commenter  J’apprécie         138
Bonjour.
La présentation lapidaire qui est ici faite de cet ouvrage indépassé, et selon laquelle en 1936 Guérin aurait été "une des rares figures du mouvement ouvrier à attacher de l'importance à la spécificité du fascisme et du nazisme", ne peut que fausser les idées. A cette époque où fascisme et nazisme étaient au contraire chaque jour un peu plus perçus dans leur spécificité -sans que soit nécessaire de forcer le trait- il fut pour ainsi dire le premier à remettre les pendules à l'heure et à insister sur les facteurs de continuité entre bourgeoisie dite traditionnelle, et régimes autoritaires.
Commenter  J’apprécie         80
"La conclusion essentielle de ce livre est que le fascisme, fruit de la carence du socialisme, ne peut être efficacement combattu que par la révolution prolétarienne. Tout « antifascisme » qui la rejette n’est que vain et trompeur bavardage. (…) Les porte-parole des fronts populaires déclament contre le fascisme, mais sans prendre des mesures radicales en vue d’en extirper les racines matérielles. Ils se gardent (…) de toucher au capitalisme (….) et rejettent les classes moyennes vers le fascisme dont ils prétendaient les détourner. (…) L’antifascisme ne triomphera que s’il cesse de traîner à la remorque de la démocratie bourgeoise. (…) L’éradication du fascisme ne sera totale et définitive que le jour où nous présenterons à l’humanité (…) une démocratie authentique, totale, directe, associant les producteurs à l’administration des choses."
Daniel Guérin identifie sans ambiguïté l'agent moteur du fascisme , ce n'est pas le nationalisme ( simple facteur aggravant ) , ce n'est pas l'antisémitisme ( servant à mobiliser la frange radicale des militants ) . Non le terreau indispensable au fascisme , c'est la crise du capitalisme .
Ayant paralysé la résistance prolétarienne , détruit les syndicats libres, extirpé tout germe de lutte des classes de ses propres organisations "ouvrières" , réduit les salaires au-dessous du minimum vital , le fascisme doit pourtant tenter de dissimuler aux travailleurs son véritable visage: la dictature du grand capital.