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EAN : 978B0BWNC67LK
272 pages
Librinova (13/03/2023)
4.5/5   13 notes
Résumé :
…Jérémy s’était raidi imperceptiblement, la gorge sèche, concentré au maximum. Ce qu’il voyait ne lui plaisait pas. L’obscurité rajoutait de la confusion à la scène mais le mec semblait à peine perturbé par le tir de Taser et la grenade. Il fallait le neutraliser avant qu’il tente un truc dangereux. Ou avant qu’il tombe. Même si les collègues avaient l’habitude d’évoluer sur ces toits, la situation ce soir était particulièrement tendue et il préférait qu’ils n’aient... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Je ne sais pas comment qualifier cet ovni littéraire mais le fait est qu'il m'a plu ! Ne vous attendez pas à passer quelques heures de tranquillité dans votre fauteuil. En effet, cette sorte de documentaire nous entraîne dans les arcanes de la Brigade d'Intervention. On vit de l'intérieur le fait de se planquer sur les toits ou de maîtriser des forcenés. On comprend également toute la lourdeur administrative et l'angoisse d'avoir à se justifier alors qu'on ne faisait que son travail. Cela permet d'avoir une autre vision de ces équipes qui sont là pour nous et non pas contre nous.

Merci aux éditions Librinova de m'avoir fait découvrir ce livre.
Lien : https://wordpress.com/post/p..
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"B.I. sur les toits de Paris" n'est pas un roman comme les autres. Ce n'est ni un thriller, ni un roman noir. le polar est le genre qui s'en rapproche le plus, mais on n'y est pas tout à fait non plus. Et ce n'est pas exactement un témoignage, à la rigueur un récit-documentaire. En réalité, ce livre ne rentre dans aucune case et c'est précisément ce qui lui donne tout son intérêt.

Après un premier polar beaucoup plus en conformité avec les règles du genre, Alexandra Guerreiro, véritable passionnée des institutions policières et proche du milieu, livre un roman court entièrement construit autour de ses personnages, et non autour d'une seule et même enquête comme on a l'habitude d'en rencontrer dans ce type de littérature. le fil conducteur, c'est le métier de flic, et pas n'importe lequel de ses aspects.

Tout au long du récit, le lecteur est invité à suivre au plus près, au jour le jour, une brigade parisienne très spécifique : la Brigade d'intervention, la "BI" pour les initiés. Prises d'otages, interpellations et arrestations délicates, sécurisation de zones de danger via positionnement de tireurs d'élite ou encore recherches de personnes dans des coins aussi obscurs que les catacombes sont autant de missions qui incombent à cette unité et à ses opérateurs au travail unique.
Parmi eux se trouve Jérémy, particulièrement doué avec une arme dans les mains. Il adore son métier et coule des jours paisibles auprès de sa compagne Chloé, avec laquelle il s'apprête à se marier (ça alors, tous les flics ne seraient pas d'éternels célibataires esseulés ayant sombré dans l'alcoolisme ?? Tiens donc, on nous aurait menti...). Une nuit, au cours d'une intervention délicate, il est contraint de tirer sur un homme pour protéger ses collègues. C'est la première fois, la légitime défense s'entend tout à fait. Pourtant, le point de bascule atteint ce soir-là hante Jérémy, à tel point que son acte, sur une décision qui s'est jouée en une fraction de seconde, le suit sur chacune des interventions suivantes et menace jusqu'à son équilibre privé...

Si "L'Effet Domino" était déjà empreint d'un vrai souci de réalisme, c'est encore plus le cas ici. Concernant l'intrigue et les procédures bien sûr, comme on pouvait s'y attendre, mais pas que. Les dialogues, les réflexions des personnages sont également d'une authenticité remarquable. On a l'impression d'y être, de toucher du doigt le quotidien de Jérémy, Maxime, Sébastien et les autres sans non plus se retrouver face à un étalage de connaissances gratuit, travers dans lequel ce roman aurait facilement pu tomber étant donné la vraisemblance recherchée avant tout par l'autrice. Mais non, c'est aussi divertissant que pédagogique. Et c'est également un bel hommage à ces hommes de l'ombre, à l'heure où certains collègues moins consciencieux n'oeuvrent pas forcément à redorer leur blason auprès d'une population de plus en plus défiante...
Il y a quelques soucis de mise en forme comme dans beaucoup de livres indépendants, mais pour une fois, je trouve que c'est largement compensé par l'audace dont ce texte, très rafraîchissant sur la planète fictions-avec-des-flics et surtout sans aucune ficelle préconçue ou aucun poncif dans l'écriture, fait preuve.
À la manière d'un Police d'Hugo Boris, ce roman ne ressemble à aucun autre. À l'heure de la codification en littérature, peu de textes peuvent désormais s'en prévaloir...
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Des hommes en noir
Je tiens tout d'abord à remercier les édiitons Librinova et plus particulièrement Mathieu Mazza qui m'ont proposé la lecture de ce livre atypique et réussi. Je ne connaissais pas l'auteure et j'avoue que j'ai été bluffée par cette immersion au sein de la brigade d'intervention de la police nationale qu'elle nous propose.
Comme elle le dit en préambule, il s'agit d'un polar sans enquête, mais pas sans action.
A travers quelques personnages, notamment Jeremy, on suit le quotidien de la B.I dont les missions sont diverses et variées comme le soutien à d'autres unités de police lors d'interventions difficiles, par exemple lorsqu'il s'agit d'interpeler une bande de dealers dans un quartier sensible. La B.I doit se tenir prête à toutes sortes de « sorties » : sur les toits de Paris (comme l'indique le titre), ou dans les égouts ou les catacombes, sur la Tour Eiffel pour « décrocher » des militants écologistes en danger.
le volet psychologique est sans conteste le point fort du roman : ces gars (eh oui, à priori il n'y a pas de femme dans cette brigade, le site internet de la Police Nationale mentionne « Les femmes peuvent intégrer cette brigade, mais elles sont en grande minorité. ») super entrainés, en première ligne, qui risquent leur vie à chaque fois ne sont pas des « supermen » mais seulement des hommes qui doivent faire face à des situations complexes : tirer s'il n'y a pas d'autres solutions, pour sauver un otage, ou un collègue, sans hésitation mais pas sans états d'âme.
Un docu-roman, dont l'auteure explique la genèse en postface.
Pas inutile dans les temps qui courent : les forces de police sont souvent mises sur le devant de la scène par les médias de part des interventions plus que contestables (je pense notamment à ce qui s'est passé lors des manifestations parisiennes de mars dernier) mais on oublie peut-être qu'elles sont essentielles dans notre démocratie.
Pour en savoir plus (ou pour postuler !) : https://www.police-nationale.net/brigade-intervention/
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B.I. sur les toits de Paris d'Alexandra Guerreiro
Alexandra Guerreiro, vous connaissez ? Mais si, Alex fut un temps notre indic au Collectif Polar. Vous pouvez même retrouver son portrait de serial lectrice ici. Et puis elle est passée, une nouvelle fois de l'autre coté. Et après un premier roman en 2018, L'effet Domino , elle nous revient avec B.I. sur les toits de Paris
Ici elle nous propose une immersion en mode fiction au sein d'une brigade de police parisienne, la brigade d'intervention.
Cette brigade prend part aux missions de police qui consistent à sécuriser certaines manifestations, en ayant par exemple recours à des tireurs d'élite placés sur les toits.
Elle intervient aussi lors d'opérations délicates telles que l'interpellation de trafiquants de drogue, et la sécurisation d'autres personnalités publiques.
La Brigade d'Intervention est donc formée pour mener des assauts.
Et c'est donc quelques-unes de ces interventions que nous allons suivre à travers le regard croisé de quelques-uns de ses membres. On va suivre notamment Maxime, le chef de groupe , de Sébastien ou encore de Jérémy, un flic doué qui s'apprête à convoler en juste noce quand lors d'une interpellation, il doit faire feu et pour protéger un de ses collègues, il abat un homme.
Forcément, la vie de ce policier d'élite va s'en trouver chambouler.
On va donc suivre le parcours de Jérémy et de ses partenaires. On va assister à ses doutes, ses questionnements. On va être au plus près des réflexions de ces hommes en noir qui sont là pour protéger leur concitoyens et qui risquent leur vie au quotidien.
La BI est une unité d'élite. Il est donc très difficile d'intégrer ses rangs. de plus elle ne compte que très peu d'agents. Aussi ceux-ci doivent être à l'unisson, la cohésion est ici de mise. Pas vraiment de place pour les doutes… Et pourtant ces hommes d'exceptions n'en sont pas moins humains. Et c'est pourtant leurs états d'âme que nous donne à voir et entendre notre autrice.
C'est tout cela que nous donne à voir notre auteure. Dans ce court roman, elle nous entraine au plus près de ses personnages, elle les campe avec justesse et sensibilité.
Et, si, comme elle le dit en préambule, elle s'est autorisée quelques libertés d'auteur pour les besoins de l'intrigue avec certaines procédures qui sont volontairement floues ou vagues, Alexandra ancre pourtant son roman dans le réel. Les dialogues tout comme les situations vécues sont eux très réalistes. Ce polar est parfois proche du docu-fiction avec en prime une écriture immersive, remarquablement authentique.
Merci Alex pour cette lecture efficace et passionnante. Cette plongée en apnée au plus près des arcanes de la Brigade d'Intervention.
C'est un bel hommage que tu leur rends là !
Bref j'ai vraiment aimé ce polar sans enquête, ce polar d'un autre genre mais totalement captivant.
Ndlr : »- il va vraiment falloir que je prenne le temps de vous parler de son premier roman « L'effet Domino«
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Avant que ne débute son roman ou plutôt docu-roman, l'autrice nous explique que l'idée est partie d'une story Instagram publiée il y a deux ans par la Brigade d'intervention, d'une blague et qu'ensuite, au fil du temps, des amitiés se sont créées. Elle décide alors d'écrire sur cette fameuse brigade et de nous faire découvrir l'envers du décor. Me voilà donc en train de suivre des policiers, sans enquête mais pas sans action.

Un jour, une intervention comme il y en a eu bien d'autres mais aujourd'hui, c'est différent car Jérémy a fait usage de son arme. Une demi-seconde de réflexion, un acte pour lequel il s'est entraîné mille fois, une décision prise avec raison mais un homme touché, blessé par sa faute. Comment le vit-on ? Cet homme sera un peu le fil rouge dans cette histoire mais la BI c'est avant tout une équipe voire même une famille. On s'écoute, on s'épaule, on s'entraide. Qui mieux qu'un agent de la BI peut en comprendre un autre ?

« BI sur les toits de Paris » c'est comme un reportage mais avec un côté bien plus humain. Grâce à l'autrice, nous faisons la connaissance de ces agents de terrain qui sont avant tout des hommes avec leur propre sensibilité. J'ai appris des choses et cela a enrichi mon ouverture d'esprit. C'est une lecture intéressante, divertissante et on se prend vite au jeu de cette enquête sans enquête. Action, humour, réflexion, amitié, entraide… Un bon cocktail pour une agréable lecture.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Maxime ne perdit pas de temps et attaqua immédiatement, passant
nerveusement une main gantée dans sa tignasse poivre et sel.
« Bon j’ai peu d’infos. On part sur demande du GRIMP dans le 19e. Une
gamine a appelé les pompiers en panique. Il y aurait deux types sur un toit dont un avec un flingue. On sait pas si y’a des blessés mais le GRIMP peut pas intervenir tant que c’est pas sécurisé.
— On est sûr pour le flingue ?
— Pas à 100% mais de toute façon on y va. D’ici à ce qu’on arrive ils auront
sûrement reçu plus d’infos.
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C’était un vendredi soir comme un autre. Mais la froide nuit d’automne avait convaincu les Parisiens de ne pas s’attarder dehors. Seule au cinquième et dernier étage d’un immeuble anonyme de la rue de Romainville, une jeune étudiante avait décidé de profiter de la fraicheur de la soirée pour fumer une dernière clope à sa fenêtre. Alors qu’elle pianotait sur son téléphone, échangeant avec une amie, un bruit sourd attira soudain l’attention de Lola. Elle s’en désintéressa tout aussi vite. Jusqu’au coup suivant. Un bruit bizarre, comme une porte qu’on claque. Le vent se levait. Un volet mal fermé ? Lola se mit à jurer intérieurement en réalisant que sa nuit serait bien pourrie si c’était vraiment un volet qui tapait.
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La redoute de Gravelle n’était pas le monument le plus connu de la capitale.
Construite entre 1840 et 1845, à la lisière du bois de Vincennes, elle faisait partie de la ceinture fortifiée qui entourait Paris à cette époque. Pendant longtemps, elle avait abrité une partie de l'Ecole normale militaire de gymnastique de Joinville.
Créée par l'empereur Napoléon III en 1852, cette école formait les instructeurs et les maîtres d'armes et est ensuite devenu l'École d'éducation physique des armées. Actuellement, cet ensemble disparate de bâtiments historiques et de préfabriqués sans âme accueillait un centre de formation pour la Police ainsi que de nombreux services de police tels que la Brigade Canine, le GIP ou la COTEP , des Compagnies d’Intervention et surtout la Brigade d’intervention.
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« Forcené sur un toit ». C’était tout ce que Maxime, le major du groupe avait
indiqué aux six policiers d’astreinte cette nuit-là. Il avait également battu le
rappel pour cinq opérateurs supplémentaires au vu de la nature de leur
intervention.
Sans surprise, les onze policiers trouvèrent le major déjà présent lorsqu’ils
passèrent la porte du service. Maxime Leveneur, un des vétérans de la brigade
avec quinze années au compteur, était le seul major du groupe.
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Les douze policiers quittèrent finalement la Redoute de Gravelle vers 23h00
pour rejoindre le 19 e arrondissement de Paris à bord de leurs véhicules. Malgré l’heure et le peu de circulation, les policiers n’hésitèrent pas à actionner le bleu et à appuyer sur la pédale.
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