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La guerre d'Alan tome 1 sur 4

Emmanuel Guibert (Illustrateur)Alan Ingram Cope (Antécédent bibliographique)
EAN : 9782844140364
86 pages
L'Association (30/11/-1)
4.14/5   170 notes
Résumé :
"Quand j'ai eu dix-huit ans, Uncle Sam m'a dit qu'il aimerait bien mettre un uniforme sur mon dos pour aller combattre un gars qui s'appelait Adolf. Ce que j'ai fait." Les souvenirs d'Alan Ingram Cope retranscrits en BD nous montrent une guerre à mille lieux des images hollywoodiennes : entre réalisme scrupuleux et abstraction graphique, Emmanuel Guibert dépeint dans toute sa matérialité et sa véracité cette guerre qu'il n'a pas vécu. Dans le second des trois volets... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Après avoir enfin rencontré Emmanuel Guibert aux Correspondances de Manosque, l'avoir écouté au cours de la sieste littéraire puis avoir conversé avec lui au moment des dédicaces devant Forum BD, il fallait absolument que je lise La Guerre d'Alan, un album graphique que Vincent m'avait confié.
Le premier volume débute par une excellente présentation signée Emmanuel Guibert. Il explique qu'Alan Cope avait 69 ans et lui 30 ans quand ils ont échangé longuement sur son vécu.
Ensuite, cette première des trois parties se consacre aux deux années d'instruction, de formation militaire pour Alan, aux États-Unis. Mobilisé dès ses 18 ans, il part pour l'aventure, se fait des amis dont il précise ce qu'ils sont devenus ensuite et surtout raconte son vécu.
Parti de Californie, en train, pour rejoindre Fort-Knox dans le Kentucky, près de Louisville, il passe par Chicago et New York. Là, avec ses camarades, il grimpe même en haut des cent deux étages de l'Empire State Building !
À Fort Knox, il passe trois mois dans les blindés, s'entraîne sous les balles, se fait un grand ami : Lou mais aussi Donald O'Connor. Il attrape des morpions, apprend à conduire un char, demande les paras mais se retrouve à l'école de radio. Au foyer, il découvre le music-room et apprécie les classiques avec David Diamond puis Amiel van Teslaar qu'il retrouvera à Orléans, en 1953.
Enfin, Fort Benning, en Géorgie, est la dernière étape avant la grande traversée sur un paquebot transport de troupes. La tempête est permanente, ce mois de février 1945, mais Alan n'est pas malade.
Nommé Première classe, il débarque au Havre le 19 février 1945, le jour de ses vingt ans !
Si j'ai tenté de résumer ce tome 1 de la Guerre d'Alan, j'ai laissé beaucoup de détails passionnants, d'anecdotes très intéressantes et révélatrices de ce qui se passait de l'autre côté de l'Atlantique pendant que la Seconde guerre mondiale dévastait notre Europe.
D'ailleurs, ce n'est pas pour rien que La Guerre d'Alan débute par l'annonce du bombardement de Pearl Harbour par les Japonais. Cette attaque déclencha l'implication complète du pays présidé par Franklin Delano Roosevelt.
En lisant cette BD, j'ai beaucoup apprécié le dessin d'Emmanuel Guibert, ses planches très variées, illustrant parfaitement le récit d'Alan Cope, récit parfaitement retranscrit par l'auteur, d'une écriture manuelle régulière, facilement lisible. Avec une infinie précision, il peut dessiner un paysage complet, détailler une arme, un char d'assaut ou croquer tout simplement un portrait et j'avoue être touché par leur expressivité.
Maintenant, Alan Cope est en France. Il faut me plonger dans le tome 2 pour connaître la suite de la Guerre d'Alan, une guerre qui change beaucoup des récits déjà lus.


Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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C'est, pour commencer, tout simplement extraordinaire que des personnes comme Guibert (le dessinateur) et Alan Cope (le héros de ce roman) se soient rencontrés ainsi dans la rue, l'un demandant son chemin à l'autre, et ne se soient plus quittés ensuite, jusqu'à faire ce roman graphique ensemble!
Quand vous lirez ce témoignage d'un G.I parti faire la guerre en Europe, vous comprendrez mieux la raison pour laquelle je parle d'une rencontre extraordinaire entre deux personnes hors du commun.
Alan, par bribes, parle de son passé à Emmanuel Guibert. Enfant de Pasadenas, en Californie, le voici engagé comme G.I; il accepte, tout comme il accepte sans se plaindre toutes les épreuves de l'armée puis de la guerre, tout en commettant quelques effractions lorsque cela l'arrangeait, en particulier pour partir se balader la nuit et frayer avec les autochtones de tout pays.
C'est un jeune homme pas franchement extraordinaire, si ce n'est son sang-froid et sa bonne volonté.
Mais au cours de ses pérégrinations militaires - il parcourt la France, l'Allemagne et La Tchécoslovaquie - il va rencontrer des personnes de plus en plus atypiques avec lesquelles il va créer de solides liens ou qu'il retrouvera des années après la fin de la guerre.
Finalement, c'est cet après-guerre que j'ai le plus appréciée: les retrouvailles, le retour en Californie, puis de nouveau l'Allemagne, l'introspection, le retour sur sa vie, la lettre d'Henry Miller et ces hasards incroyables.
Alan semble se tourner vers son passé d'un oeil étonné et bienveillant, et transmet, notamment, bien l'ignorance dans laquelle se trouvent bien souvent ces troupes armées obéissant à des ordres dont ils ne connaissent pas les aboutissants. Finalement, comme il le reconnaît une fois arrivé à l'âge mûr, ce sont les autres qui auront décidé de sa vie et non lui, et comme l'humanité de manière plus générale, il n'a pas été capable d'employer à bon escient toute son intelligence, toute sa volonté.

Alan Cope est sans nul doute un homme très atypique comme on en rencontre peu, et je comprends qu'il ait pu attier l'attention d'un artiste comme Emmanuel Guibert, qui signe d'ailleurs de magnifiques illustrations parfois très proches de la photographie.
J'avais d'abord lu, il y a quelques temps, L'enfance D'Alan, la suite - et le début - de ce roman graphique, mais la Guerre d'Alan est nettement plus riche en introspection.

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Le hasard veut que j'aie découvert cette trilogie après avoir lu le manuscrit de guerre de Julien Gracq, et j'y ai retrouvé le côté très réaliste du bazar ambiant, ces troupes qui avancent à l'aveugle (avancent-elles, d'ailleurs?) et qui illustrent jusqu'à l'absurde la règle du carpe diem.

L'histoire d'Alan est cependant moins triste puisqu'il fait partie des vainqueurs, et non des futurs vaincus. Il débarque en France en février 1945 et se retrouve vite en tête de front américain dans l'Est.

C'est surtout l'histoire d'un homme qui a rencontré beaucoup de gens, qui a sympathisé partout où le hasard l'a promené. Il n'est pas diplômé ni gradé mais il apprend un peu de la langue de tous les pays qu'il traverse, jusqu'à choisir de rester vivre en France, et c'est tout cela qui m'a plu : j'aurais aimé le rencontrer.
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Les récits autobiographiques recueillent tout mon intérêt car ils nous apportent généralement beaucoup de choses sur bien des aspects. Celui-ci contant l'envoie d'un jeune soldat en Europe à la fin de la seconde guerre mondiale avait tout pour me séduire.

Cependant, il ne se passe pas grand chose de réellement digne d'intérêts. Je passe encore sous silence les pillages commis par l'auteur dans l'Allemagne occupée ou le fait de détruire le mobilier d'un pauvre paysan en Normandie pour se réchauffer...

Bref, que des faits qui m'ont pas donné d'emblée une grande sympathie pour Alan, un soldat complètement perdu dans cette guerre qui le dépasse et ignare de tous les enjeux politiques. Ah oui, pour le victimiser, disons qu'il a échappé à un viol et a reçu une médaille pour avoir été maladroit en ne vérifiant pas si l'échelle était présente pour descendre d'une grange! Il n'y a pas eu un seul moment touchant alors que le contexte s'y prêtait. Bien sûr, on ne peut pas romancer + sa vie qu'elle ne l'a été pour faire plaisir au lecteur...

J'avoue que dans le genre autobiographique, j'ai été transporté par les oeuvres de Satrapi. Et même Delisle que je trouvais pourtant un peu fade sur Shenzhen a mieux réussi à capter toute mon attention. Pourtant la guerre d'Alan a certainement des qualités mais que je ne perçois pas tout simplement. Les auteurs que je viens de citer écrivent leur vie pour dénoncer un régime. D'autres encore comme Davodeau s'engage dans des chroniques sociales intéressantes. Plus récemment, j'ai découvert un auteur comme Jung qui nous conte son enfance d'enfant sud-coréen adopté dans Couleur de peau : miel. Il y a une vision claire et précise. Dans ce récit, outre le fait de dénoncer l'absurdité de la guerre (thème déjà très classique), je ne vois pas où l'auteur veut en venir.

Graphiquement, le minimalisme est de rigueur ce qui n'arrange rien à l'affaire. Oui, j'ai été un peu déçu de cette lecture car je m'attendais réellement à un immanquable. Cependant, je ne peux pas donner moins de 3 étoiles pour des raisons objectives.
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On est très loin, dans ce récit, des épopées guerrières que nous ont servies des générations de livres et de films comme "Il faut sauver le soldat Ryan" ou "Band of Brothers". Et c'est bien ce qui fait le charme de cette BD, inspirée du témoignage du GI Alan Ingram Cope. Comme 90% des soldats américains durant la Seconde Guerre mondiale, Cope a fait très peu usage de son arme. Quand il débarque en Normandie le 19 février 1945, jour de ses 20 ans, pas de Omaha la sanglante à escalader ! Les troupes allemandes sont déjà bien loin.
Ce tome 1 est consacré à la longue préparation du 2ème classe Cope à la guerre. Son Odyssée va de la Californie à Fort Knox où il s'entraîne dans les blindés puis comme radio. Avant de découvrir l'Europe, ce jeune Californien part à la découverte de son pays. Sans se poser trop de questions sur les raisons de cette guerre et de son engagement, qu'il accepte avec un certain stoïcisme, il profite de son exil forcé pour faire son apprentissage. Au contact de certains camarades plus instruits, il découvre et se passionne pour la musique classique, et se prend au jeu lorsque ses bons résultats à certains tests cognitifs lui valent d'être retenu pour apprendre à coder et décoder les messages pour devenir opérateur radio.
le trait sobre et précis du dessinateur sert avec élégance ce témoignage qui nous en apprend autant sur l'Amérique que sur la guerre proprement dite.
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critiques presse (1)
BDGest
23 mars 2022
Glaçant, Monsieur le commandant rappelle une partie de l'histoire européenne en racontant une affaire aussi sordide que triste. Une adaptation tout en retenue mais réussie d'un roman qui l'est tout autant.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
C’est peut-être un peu bizarre de dire ça mais tout compte fait, le jour où j’ai reçu la lettre de Lou a été probablement le plus beau jour de ma vie.
Encore plus beau que la naissance de mes fils.
Quand vous croyez que quelqu’un est mort et que vous découvrez qu’il ne l’est pas, ça produit un effet extraordinaire.
C’était merveilleux de penser qu’il était vivant et qu’il pouvait m’écrire une lettre.
(page 29)
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Alan est né en Californie en 1925. J’ai été élevé dans le midi de la France vers 1970. Nos palmiers se valent. Bien sûr, je n’ai pas fait la guerre mais j’ai eu un arrière-grand-père au Chemin des Dames, un grand-père à Dunkerque, un père en Algérie. La guerre n’est jamais loin de quiconque.
(page 7)
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On était en France. Pour autant que je le sache, au Havre. La ville était complètement détruite.
On a vu comment avait été la guerre avant que nous arrivions. À l’époque, évidemment, les Allemands étaient loin.
(page 85)
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J'étais très très en colère,
mais j'ai dit tant pis,
ça je m'en fous,
c'est MON aventure,
c'est MON aventure dans la guerre
et je ne vais pas me laisser...
Parce que pour moi, voyez-vous,
étant donné qu'il FALLAIT aller à la guerre,
je m'étais toujours dit:
je vais prendre ça comme une aventure,
je ne vais pas trembler,
je ne vais pas dire que c'est une tragédie personnelle,
je fais comme tout le monde
et c'est peut-être pour ça que je n'ai jamais eu peur.
C'est très curieux,
je n'ai PAS eu peur pendant la guerre.
J'avais décidé une fois pour toutes qu'arriverait ce qui arriverait.
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Tu aimes ce que je te dis parce que je choisis des moments tous absolument vrais et qui sont des moments racontés sans interprétation, avec juste ce qu’ils ont eu de vérité.
(page 6)
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