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Critique de cicou45


J'ai eu le privilège de rencontrer Emmanuel Guibert à la médiathèque de ma ville puisqu'il y avait été invité pour son autre ouvrage "L'Enfance d'Alan" car ce dernier a été sélectionné pour concourir pour le Prix littéraire des apprentis et lycéens de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur. C'est à cette occasion que j'ai acheté cet ouvrage et que je l'ai interviewé pour un article pour la revue "J'y vais Provence" (revue dans laquelle j'ai non seulement quelques-unes de mes critiques littéraires mais aussi une page que je rédige d'après mes rencontres avec des auteurs ou selon les expos auxquelles je me rends. Il est vrai qu'habitant une petite ville, je ne peux pas prétendre à rencontrer de grands auteurs tous les mois mais toujours est-il que, jusque là, ce que j'ai rencontrés m'ont impressionnés.

Excusez-moi si je m'égare un peu mais je ne pouvais résister à faire ma petite publicité pour ce modeste magazine que vous pouvez lire en ligne.
J'en reviens donc à ce qui vous intéresse ici, à savoir ce que j'ai pensé de cet ouvrage "La guerre d'Alan". Eh bien, autant vous le dire, tout de suite, gros coup de coeur. Il est vrai que j'ai d'abord lu le livre qui a suivi, à savoir "L'enfance d'Alan" avec lequel je n'avais pas particulièrement accroché (surtout au point de vue des couleurs particulièrement criardes qui m'avaient dérangée) mais là..., dans cette Intégrale - il réunit en effet les trois tomes de "La guerre d'Alan"-, entièrement dessinée en noir et blanc, avec des dessins parfois à la limite du croquis (je vous rassure, c'est fait pour) et cette histoire d'Alan Ingram Cope (histoire vraie qui plus est), le lecteur ne peut pas pas en sortir indemne. Cette histoire est vraiment poignante puisqu'elle raconte elle aussi des événements dramatiques qui se sont réellement déroulés (ceux de la Seconde Guerre mondiale). Oui, il s'agit bien ici de la guerre d'Alan et non pas de celle que des milliers d'américains ont faite puisque chacun l'a vécue à sa manière et celle d'Alan est particulièrement émouvante. Certes, il nous raconte, à travers l'écriture et les dessins d'Emmanuel Guibert, comment il l'a, lui, Alan, vécue. Il y avait bien entendu les séances d'entraînement (communes à tous) mais il s'attarde aussi sur des petits détails que l'on ne trouva pas dans les livres d'Histoire et c'est ce qui fait toute la différence car qu'ils fusent allemands, français, japonais, russes, français ou américains, ils étaient avant tout des hommes ! Des adolescents pour certains qui n'avaient d'ailleurs, pour la majorité d'entre eux, jamais connu l'amour et bien d'autres choses encore !

Durant sa période de guerre, Alan sympathisa avec de nombreux camarades mais aussi avec celui qui allait devenir le compositeur de renom Gerhart Muench et celle qui fut son épouse Vera ou encore avec la famille Rossbauer (eh oui, ces personnes-là étaient des allemands mais qui dit allemand durant la Seconde Guerre mondiale ne dit pas forcément convaincu des idées nazies). Bref, une histoire très émouvante, avec des personnages extrêmement attachants...avec de nombreuses photographies en fin d'ouvrage de ces derniers et là, je peux vous assurer que le lecteur tombe de haut car soudain, il réalise "Mince, mais tout ce que je viens de lire, ce n'était pas de la fiction mais ça s'est vraiment passé !". Et là, j'ai eu une pensée pour mon grand-père qui, comme Alan, avait réussi les tests pour être opérateur radio ! Mais là n'est qu'un court passage de la vie d'Alan (vous ne croyez tout de même pas que je vais vous faire sa biographie en entier, je vous en dis que très peu au contraire, pour vous à venir découvrir le reste par vous-mêmes (inutile de chercher sut Internet, il n'y aura jamais toutes les informations que vous pourrez trouver dans ce précieux ouvrage).

Une dernière chose pour conclure cette critique et c'est d'ailleurs ce qui a fini par me convaincre pour attribuer les cinq étoiles à cet ouvrage est qu'Alan a été ami "au cours de sa guerre" avec un certain Jim, de son vrai nom James E; Post qui fut plus tard aumônier de la prison dans laquelle étaient détenus Perry et Dick, les deux malfrats qu'a suivi Truman Capote pour son livre "De sang-froid". Vous vous imaginez, j'ai rencontré un auteur 'Emmanuel Guibert) qui a eu pour ami un autre Alan Ingram Cope...jusqu'au décès de ce dernier en 1999) qui en a connu un autre (ce fameux aumônier) qui lui-même connaissait Truman Capote ! Pour ceux et celles qui ne me connaîtraient pas encore et comprendraient mal là où je veux en venir, je vous invite à lire le petite description de mon profil et vous comprendrez mieux pourquoi un tel enthousiasme.

A découvrir !
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