Les Olives noires, tome 2 : Adam Harishon

Si le premier volet permettait d'installer les bases de ce conte philosophique qui se déroule aux alentours de l'an 0, à l'époque des persécutions des juifs par les Romains, cette suite permet de donner plus de consistance aux différents personnages, tout en poursuivant cette réflexion intéressante et amusante sur la religion en général et sur les traditions judaïques en particulier.

La vedette revient indéniablement aux deux Gaulois, dont l'ignorance des coutumes est admirablement exploitée au profit de la drôlerie du récit. L'utilisation d'un vocabulaire moderne et de dialogues remplis d'humour insuffle également beaucoup de légèreté au récit, tout en contribuant à cette impression d'intemporalité qui se dégage de l'ensemble. Malgré l'époque ancienne, les problèmes abordés sont en effet finalement assez contemporains.

Visuellement, le découpage en gaufrier de six cases par page ne réserve que peu de surprises, mais le dessin d'Emmanuel Guibert sert parfaitement l'histoire, notamment grâce à une colorisation de Walter qui insuffle un brin de poésie à ce conte.

les personnages, Josué, les ex-soldats romains, Tsiporah, sa tante... tous les personnages sont réjouissants.

la suite du 1. quelle histoire d'enfant, et quelle histoire d'Israel.
La religion est traitée avec humour et bcp de recul. c'est bon de lire de tel point de vue (image du monde !)

Excédé, Gamaliel s'enfuit du camp de nuit, accompagné de Josué, et rencontre une autre communauté qui vit dans un autre mode de "sagesse", une sagesse un peu folle, si l'on en croit l'étrange fin de ce tome. Entre-temps, il rencontre Adam Harishon lui-même, qui commande aux serpents, païens, amoureux d'éternité... Adam l'immortel ne croit plus qu'à l'instant et à l'individu.

Cf. mon avis sur les deux premiers tomes à l'URL ci-dessous :
Lien : http://aufildesimages.canalb..

Emmanuel Guibert au crayon et Joann Sfar à la plume. Si je ne connaissais pas le premier, j'avais déjà eu l'occasion d'apprécier le second à travers son biopic sur Gainsbourg, et surtout le Chat du rabbin (version film et bande-dessinée).
De ce dernier, on retrouve ici le principe de l'histoire qui parle en réalité de judaïsme, abordé à une époque bien particulière. Si ces trois tomes ne sont pas désagréables à lire (et très courts), je garde tout de même une impression mitigée.
Lire la suite : http://www.bizzetmiel.com/2013/06/emmanuel-guibert-et-joann-sfar-les.html
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