Parfois, je voudrais que les lumières s'éteignent, et repousser le monde autour de moi comme le ferait la nuit.
Un récit…qui voyage dans le temps et dans l’espace.
La vie d’un homme, ses triomphes, ses faiblesses, ses émotions, ses bleus au coeur et le chemin sur lequel il se cherche et sur lequel il cherche l’amour.
J’ai aimé le style, la sensibilité de l’auteur.
J’ai moins aimé l’impression d’être parfois un peu perdue, sans repères dans le récit.
J’ai vibré cependant. Qu’il est beau cet homme qui se conte à celle qu’il aime, qu’il est beau cet homme qui, confronté à une ultime perte , tente de tisser les liens entre épisodes épars de sa vie.
Celui qui cherche à combler une fêlure dans une course éperdue autour du monde, dans les paysages contemplés, le corps caressés et les ivresses recherchées.
Je chercherai le nom de l’auteur dans les rayons des bibliothèques et des librairies car il est de ceux dont les mots éveillent un écho.
Merci à la masse critique Babelio d'avoir permis cette découverte.
« J’ai 48 ans, j’ai 49 ans, j’ai laissé une existence derrière moi, une vie passée à séduire, à briser, à délaisser. B. fut ma première victime. L’amour, l’engagement,
la famille, cette imposture. Mon cœur est trop petit – c’est ce que je crois. La douceur, la lumière, le bonheur, cela aussi ce n’est pas pour moi. Une vie pareille à la peau d’un lézard, d’un serpent, qu’on abandonne asséchée au bout d’un chemin. Une lettre que l’on tire de l’enveloppe et qu’on lira peut-être au soir.
Aujourd’hui, mon rêve a passé. La liberté n’a pas tant de sens – hors limite, elle est l’autre nom de la mélancolie. Alors je me penche un instant sur cet été-là, août 1989, comme si, en revenant au point de départ, là où j’ai dérapé pour la première fois, je pourrais reprendre le contrôle, garder le cap, tenir ma ligne. C’est aussi la seule manière de demander pardon. » (p. 26)