Dans ce volume sont décrites les oeuvres de Michel Corneille le jeune. Les dessins de cet artiste sont très nombreux. Le Louvre, à lui seul, en possède trois cent quatre-vingt-quatre. Nous savons par une note de Mariette comment Corneille s’exerça à dessiner : « ... Une des choses qui aidèrent davantage à lui former le goût et à lui faire accorder la préférence aux meilleurs maîtres d’Italie, et surtout à ceux de Carrache et de leurs élèves, fut l’occupation que lui fournit, dans la première jeunesse, le sieur Jabach, qui avait la plus belle collection de dessins qui fut alors, et qui employait le jeune Corneille et son frère Jean-Baptiste, ainsi que plusieurs autres jeunes gens, à en faire des copies que souvent il vendait pour des originaux.
Si les nombreuses études que la tradition attribue à Corneille ne présentent qu’une valeur artistique médiocre, si toutes même ne sont pas certainement de sa main, au moins peuvent- elles servir de fondement à une recherche intéressante. Pourquoi les hommes de la deuxième moitié du XVIIe siècle sont ils les dessinateurs les plus féconds, les plus habiles de tout l’art français ?