Fanny Guignon/5
6 notes
Résumé :
Véronique a tout perdu. Son mari l’a quittée pour toujours et sa fille est sur un lit d’hôpital sans grand espoir de guérison. Pourtant, tous les jours elle se rend au chevet de Mélissandre pour lui lire "La Princesse au petit pois". Alors qu’elle tente de retrouver un peu d’équilibre dans cette vie brisée, elle découvre dans son nouvel appartement le journal intime d’une ado révoltée, écrit douze ans plus tôt, jour pour jour. Croyant d’abord à une coïncidence, elle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4)
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Une jeune femme fragilisée par le décès de son compagnon, dans un accident qui a plongé sa fille dans un coma profond, découvre dans la cheminée obstruée de son appartement le journal d'une toute jeune fille. La lecture des confidences de l'adolescente se révèle avoir des conséquences inattendues sur le déroulement du temps : la narratrice se retrouve propulsée dans le passé. Pourrait-elle alors modifier le destin qui l'a vouée au malheur?
J'ai eu des grosses craintes lorsque, une fois présentés les personnages, et l'intrigue amorcée, je voyais les pages défiler
et, donc les pages restantes diminuer à une grande vitesse. Comment se sortir d'une telle situation sans pirouette maladroite? Il est si facile de se perdre dans les méandres des distorsions temporelles! Mais le récit tient la route (certes il ne faut pas argumenter sur la logique des événements, on y perd à tous les coups : il vaut mieux faire comme si c'était possible). Et le développement est restreint car l'auteur s'est focalisée sur un nombre limité d'événements modifiés.
L'écriture est agréable et on est vite capté par les aventures de la narratrice. Et le suspens est d'autant mieux maintenu que deux intrigues se croisent : l'histoire de notre narratrice voyageuse temporelle et celle de la jeune diariste qui nous confie jour après jour ses déboires amicaux et amoureux. C'est très vite lu.
C'est d'ailleurs là mon seul regret : un roman plus long avec des rebondissements et bouleversements réciproques liés aux manipulations des événements passés m'auraient bien plu!
Toute la question de la prédestination est posée : le destin est -il inéluctable quelque soient nos actes? Ou bien sommes nous inexorablement acteurs de notre devenir, avec tous les possibles disponibles à chaque moment? Si le thème est classique, l'originalité dans le dédoublement du scénario constitue tout l'intérêt de ce roman
Merci à Mon petit éditeur et aux Agents littéraires pour ce bon moment de lecture
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
J'ai eu des grosses craintes lorsque, une fois présentés les personnages, et l'intrigue amorcée, je voyais les pages défiler
et, donc les pages restantes diminuer à une grande vitesse. Comment se sortir d'une telle situation sans pirouette maladroite? Il est si facile de se perdre dans les méandres des distorsions temporelles! Mais le récit tient la route (certes il ne faut pas argumenter sur la logique des événements, on y perd à tous les coups : il vaut mieux faire comme si c'était possible). Et le développement est restreint car l'auteur s'est focalisée sur un nombre limité d'événements modifiés.
L'écriture est agréable et on est vite capté par les aventures de la narratrice. Et le suspens est d'autant mieux maintenu que deux intrigues se croisent : l'histoire de notre narratrice voyageuse temporelle et celle de la jeune diariste qui nous confie jour après jour ses déboires amicaux et amoureux. C'est très vite lu.
C'est d'ailleurs là mon seul regret : un roman plus long avec des rebondissements et bouleversements réciproques liés aux manipulations des événements passés m'auraient bien plu!
Toute la question de la prédestination est posée : le destin est -il inéluctable quelque soient nos actes? Ou bien sommes nous inexorablement acteurs de notre devenir, avec tous les possibles disponibles à chaque moment? Si le thème est classique, l'originalité dans le dédoublement du scénario constitue tout l'intérêt de ce roman
Merci à Mon petit éditeur et aux Agents littéraires pour ce bon moment de lecture
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J'ai été séduite par l'histoire de cette petite famille qui se retrouve brisée par un accident mais, grâce à un carnet trouvé dans la cheminée de la maison, Véronique se met à y lire les lignes, et au fur et à mesure, elle remonte le temps jusqu'à ce jour fatidique qui a bouleverser sa vie.
Elle seule pourra donner une autre tournure et épargner sa famille.
Elle seule pourra donner une autre tournure et épargner sa famille.
Jolie histoire !
Un livre qui une fois lu change quelque chose, quelque chose d'inexplicable, à vous de le lire !
Citations et extraits (10)
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Je voudrais être capable d’aller de l’avant, d’être l’une de ces mères courage qui mènent tout de front et qui ne baissent pas les bras, quelque soient les épreuves. La vérité, c’est que je ne suis pas encore prête à vivre, mais le serai-je un jour ?
Je pense à cette femme dont le nom est gravé sur le monument commémoratif de la commune de La Forêt du Temple, « Emma Bujardet » suivi de l’épitaphe « morte de chagrin après la perte de ses trois fils en 1917 ». Peut-on réellement mourir de chagrin ? Le désespoir peut-il envahir notre corps comme les métastases du cancer ? Quand Matthieu nous a quittées, j’ai cru mourir tant la douleur me déchirait les entrailles. J’ai « voulu » mourir pour ne plus avoir à supporter ce supplice, cette torture lancinante qui s’infiltre dans chaque cellule pour ne plus faire qu’un avec vous-même. Mais il y a Mélissandre. Pour elle j’ai trouvé la force. Parce que je veux croire qu’elle va se réveiller et que je vais pouvoir retrouver ma petite fille.
Je pense à cette femme dont le nom est gravé sur le monument commémoratif de la commune de La Forêt du Temple, « Emma Bujardet » suivi de l’épitaphe « morte de chagrin après la perte de ses trois fils en 1917 ». Peut-on réellement mourir de chagrin ? Le désespoir peut-il envahir notre corps comme les métastases du cancer ? Quand Matthieu nous a quittées, j’ai cru mourir tant la douleur me déchirait les entrailles. J’ai « voulu » mourir pour ne plus avoir à supporter ce supplice, cette torture lancinante qui s’infiltre dans chaque cellule pour ne plus faire qu’un avec vous-même. Mais il y a Mélissandre. Pour elle j’ai trouvé la force. Parce que je veux croire qu’elle va se réveiller et que je vais pouvoir retrouver ma petite fille.
Je me connecte à Internet et lance une recherche sur Google avec « voyages dans le temps » et « retour dans le passé », mais tout ce que je trouve c’est la trilogie de « retour vers le futur », un article parlant de deux chercheurs russes qui ont, selon eux, trouvé la possibilité de fabriquer une machine à remonter le temps en s’appuyant sur la théorie de la gravitation quantique. Le blog d’un allumé se faisant appeler E.T. qui est persuadé de venir d’une autre planète et d’avoir la faculté de se déplacer dans le temps par télépathie, et des centaines de références à des livres, des films, des articles scientifiques aux termes sibyllins.
J’aimerais pouvoir parler de tout ça à quelqu’un mais à qui ? J’ai bien conscience que mon histoire relève plus d’un scénario de science-fiction, et j’avoue qu’il y a quelques jours, si on m’avait raconté pareil récit, jamais je n’aurais pu y croire.
J’aimerais pouvoir parler de tout ça à quelqu’un mais à qui ? J’ai bien conscience que mon histoire relève plus d’un scénario de science-fiction, et j’avoue qu’il y a quelques jours, si on m’avait raconté pareil récit, jamais je n’aurais pu y croire.
J’ai pris une profonde inspiration et fermé les yeux un instant. Peut-être qu’en les rouvrant je serais ailleurs, que tout ceci n’était qu’un mauvais rêve. À cet instant précis, j’aurais donné tout ce que j’avais pour que tout cela ne soit qu’un cauchemar.
La lumière de la salle, blanche et vive, me ramena immédiatement à la réalité. Il était là, allongé, sans vie. Même si le docteur m’avait prévenue, l’image fut un tel choc que je dus me retenir au bord du lit pour ne pas tomber. Il avait une grande plaie sur le front et plusieurs petites sur les joues et le nez. Le sang qui s’était s’écoulé de ses blessures avait collé ses cheveux sur ses tempes. Je lui caressai la joue. Elle était encore chaude, et s’il n’y avait eu toutes ces entailles, j’aurais pu croire qu’il était simplement endormi.
La lumière de la salle, blanche et vive, me ramena immédiatement à la réalité. Il était là, allongé, sans vie. Même si le docteur m’avait prévenue, l’image fut un tel choc que je dus me retenir au bord du lit pour ne pas tomber. Il avait une grande plaie sur le front et plusieurs petites sur les joues et le nez. Le sang qui s’était s’écoulé de ses blessures avait collé ses cheveux sur ses tempes. Je lui caressai la joue. Elle était encore chaude, et s’il n’y avait eu toutes ces entailles, j’aurais pu croire qu’il était simplement endormi.
Il aimait son métier, qu’il qualifiait cependant d’ingrat à cause des horaires à rallonge et du peu de reconnaissance. Il disait souvent qu’il avait l’impression de vivre à côté des gens « normaux ». Travailler pendant que les autres prennent du bon temps, débaucher quand tout le monde dort, dormir quand les autres se réveillent. Mais malgré tout, quand il parlait des plats qu’il confectionnait, des ingrédients, des saveurs, des parfums, il avait des étoiles dans les yeux.
Je ne fais pas partie de ceux qui croient que tout est écrit. Notre avenir nous appartient, du moins je l’espère. Pourtant, il m’arrive de retracer chaque seconde de cette journée et de me demander à quel moment la Grande Faucheuse a décidé de ses proies.
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