En voilà un livre pris au hasard dont je ne regrette pas du tout la lecture !
On pourrait croire que l'on nous parle du virus qui nous chatouille le gosier depuis quelques mois, il n'en est rien. L'auteur précise bien que l'histoire date de 2015.
Elle ne demeure que plus alléchante !
L'histoire est celle d'un jeune chercheur de Pasteur, Samuel, qui lutte contre l'épidémie Ebola en Guinée. Et un jour, plus de trace de lui … Je n'en dirais pas plus sauf que le style est vraiment super sympa, le rythme également et j'ai passé un excellent moment.
Commenter  J’apprécie         00
Voila vraiment un bon thriller passionnant par un auteur que je decouvrais: quelle giffle que ce roman,tout est jien ecrit,bien structure et en phase avec les problématiques du monde actuel,on se croirait dans un reportage televise sur des événements reels tant les details sont soignees et l'action credible.Nous replongeons dans la lutte contre les plus dures epidemies du monde actuel et contre le terrorisme.A ne pas rater !
Commenter  J’apprécie         00
Il avait fallu de nombreuses semaines aux scientifiques du monde entier pour isoler le virus responsable : un nouveau coronavirus d’origine aviaire – un genre de virus qui, jusque-là, n’avait jamais provoqué de maladie aussi grave chez l’homme. La compétition avait été dure, et trois consortiums avaient publié leurs résultats pratiquement en même temps : un consortium américain, un européen et un asiatique. Le consortium dirigé par une équipe hongkongaise avait gagné cette course d’une toute petite longueur d’avance. La maladie avait été baptisée la Fièvre de Canton au tout début de l’épidémie par des journalistes de Hong Kong qui voulaient pointer du doigt l’origine chinoise du virus. Le nom était resté malgré les pressions chinoises.
Maud utilise un logiciel de bio-informatique qui permet d’étudier la projection théorique d’une épidémie en fonction de paramètres connus sur la maladie tels que sa prévalence, qui correspond au nombre de cas observés dans la population, son incidence, qui correspond au nombre de nouveaux cas apparus au cours d’une période de temps donnée, ou encore son taux de contagion, le tout associé au point de départ de l’épidémie.
Les personnes qui luttent contre l’épidémie vivent en permanence dans une atmosphère conflictuelle avec la population qu’ils essayent d’aider. C’est parfois décourageant pour les expatriés qui ont fait tout ce chemin pour l’aider. Mais c’est bien pire pour les volontaires locaux qui sont en première ligne et qui se trouvent pris entre deux feux. Badé a été rejeté par sa famille qui ne comprend pas qu’il ait décidé de prendre ce travail de chauffeur pour les étrangers. Depuis plusieurs semaines, il dort sur le palier de la porte de la maison familiale où vivent sa mère et ses sœurs ainsi que sa femme et son jeune bébé. Toute sa famille refuse de l’approcher, de peur de la maladie qu’il pourrait avoir contractée en travaillant au CTE. Mais il refuse de s’éloigner et continue à pourvoir aux besoins de tout le monde en déposant son salaire hebdomadaire sous la porte. Badé fait partie des courageux qui ont choisi de lutter contre la maladie qui décime son pays, malgré la peur, malgré le rejet de ses proches. Il a vu la moitié de sa famille tuée par ce virus – sa tante, son oncle et ses cousines –, et il a décidé d’agir.
Françoise a besoin d’un remontant : elle n’est plus vraiment sûre de ce qu’elle fait dans cet avion, elle se jette dans la gueule du loup. Lorsque l’OMS l’a appelée, quelques jours plus tôt, elle a immédiatement accepté, une boule d’excitation au ventre. Ça ne fait que quelques mois qu’elle a monté son groupe d’intervention d’urgence à l’Institut Pasteur, mais c’est exactement le type de mission qu’elle avait en tête lorsqu’elle a exposé son projet à la direction. Le fait qu’une épidémie éclate aussi vite était inattendu. Françoise est médecin de formation, et chercheuse en virologie par passion, mais elle n’est pas prête, son groupe d’intervention n’est pas prêt. En réalité, son groupe d’intervention n’existe concrètement que dans son esprit et sur la nomination officielle, quelques semaines plus tôt. Françoise est toujours dans les phases de recrutement du personnel et elle n’a même pas de locaux propres à l’Institut. Tout ça va beaucoup trop vite !
Afin de pénétrer dans le saint des saints de l’Organisation mondiale de la Santé, elle a dû abandonner ses robes noires asymétriques, ses bas noirs agrémentés de dentelle, ses bottes à clous et ses petits hauts à têtes de mort. Elle porte désormais de tristes ensembles veste-pantalon sombres. Mais jamais de tailleurs ! Maud ne tolère pas l’idée d’un tailleur. Évidemment, il était hors de question faire pousser ses cheveux et le côté droit de son crâne est toujours rasé.
Depuis plusieurs semaines, des rumeurs incessantes font état d’une maladie inconnue qui décime les populations précaires dans la Chine de l’Est. Certains prétendent que la peste frappe à nouveau. Mais malgré les demandes de l’OMS et des Nations unies, la Chine nie tout incident et refuse la présence d’observateurs extérieurs. Jusqu’à ce que des personnes décèdent à la suite d’une forte fièvre associée à une défaillance respiratoire à Hong Kong.