Black Cocaïne

Je jouis enfin, lâchant une giclée brûlante comme de la lave, un foutre que j'imaginais noir et gluant comme le pétrole. Samantha me fit son numéro, le bouquet final. Elle hurla de plaisir, les yeux révulsés et la perruque de travers.

Dans ces affaires, tout n'est qu’une question de rituel, une formalité.

Numéroter mes abattis. Je souriais en mon for intérieur, Kansaye employait souvent des expressions surannées.

Au Mali, un commissaire de police ne peut pas vivre de sa solde, encore moins un flic d’un grade inférieur.

Ses petits yeux porcins me jaugeaient froidement.
— Vous êtes une sorte de Sherlock Holmes, reprit-il, n'est-ce pas ?
— Ce n'est qu'un ancien flic français, intervint Rafael.
— Ne nous jetons pas nos passés au visage, Rafael, t'étais bien flic espagnol avant de faire dans la poudre.

Une nuée de gamins dépenaillés et morveux m'entoura soudain en me tirant par la manche et en me bombardant de questions, mettant à mal mes rudiments de bambara. Ils me suivirent un bout de chemin puis se lassèrent et disparurent en piaillant. Je regardais le fleuve.
J'avais mal, mais j'étais en vie.

— Monsieur Camara, il ne faut pas faire ce que vous faites.
— Comment cela ?
— Prendre les gens à rebrousse-poil, être impoli. Tout cela...
Je fis mine de réfléchir.
— Ah ! Je comprends. Ce type de comportement, c'est le monopole de l'administration malienne, alors.
Il sourit.
— C'est le monopole de toutes les administrations du monde, pourquoi cela devrait-il être différent dans un pays comme le Mali ?

Je crevais d'envie; me noyer dans son corps et la baiser, me répandre en elle jusqu'à la dernière goutte de mon sperme, en oublier ma solitude.

— Vous ne les avez pas tués, dit-elle en guise d'introduction.
— En fait assassiner une bande de narcos armés jusqu'aux dents est plus compliqué qu'il n'y paraît.

Je m'arrachai à sa bouche, pour ne pas jouir là comme un con, le pantalon en bas des pieds, à sa merci.

Elle défit ma braguette et descendit mon pantalon. Elle eut un petit soupir d'aise lorsqu'elle réalisa combien je bandais. Elle s'empara de ma bite sans douceur, la dégageant de mon caleçon pour mieux l'engloutir. Elle me suça avec délectation, jouissant de son pouvoir sur moi.