3 ème génération pour les Saint-Hubert qui ne vivent que pour le monde de la banque. Et si ce n'est plus la guerre entre eux, on ne peut pas dire non plus que l'amour règne. Les tensions et les accrochages sont toujours là.
La série continue sur sa lancée. On l'aime pour sa saga familiale, aux membres assez disparates : du génie à l'idiot, de l'ambitieux à la naïve, on en a pour tous les goûts! le monde de la finance est intéressant mais dans certains passages, où les banquiers discutent affaire, j'avoue que je suis souvent larguée.
Le contexte historique détaillé sert une nouvelle fois de cadre. Il est un peu plus largement expliqué dans le feuillet historique de fin d'album.
J'ai été beaucoup moins conquise par les dessins. Il manque l'élégance et la finesse du trait des deux premières générations. Celui-ci donne un coté disgracieux aux visages auquel je n'ai pas réussi à m'habituer.
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Troisième cycle, troisième période période historique, troisième génération de Saint-Hubert, et troisième dessinateur... C'est d'ailleurs sur ce dernier point que cet album déçoit le plus.
Les traits sont faciles, les visages semblent sortir d'un manga, et on peine à retrouver les traits des héros du cycle précédent. Quant aux magnifiques décors de Paris de la période Napoléon III, ils deviennent quasiment absents.
L'intrigue se resserre sur les drames familiaux. La complexité des relations familiales nécessite d'ailleurs maintenant un arbre généalogique en début d'album. Alors que l'unité des Saint-Hubert semblait de retour, les cousins se dispersent entre Joseph de Saint-Hubert, sûr de son fait comme directeur de la banque BGI, son demi-frère Achille, jaloux et vaniteux, et leurs trois cousines un peu écervelées.
Côté finances, rien de vraiment croustillant : une évocation de la faillite d'une banque catholique – conservatrice, l'Union Générale, en 1882, et une mauvaise information des marchés sur la crise du Tonkin en 1885, qui a permis des opérations d'initiés.
Cet album est le plus faible depuis le début de cette série. Restent quelques pages de documentation finale toujours intéressantes.
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-Et toi, quand comptes-tu fonder une famille? J'ai peine à croire qu'aucune fille de bonne famille ne s'intéresse à toi...
-Non. Je veux dire si. Mais elles m'ennuient toutes.
-Cela suffit bien pour faire des enfants.
-C'est un point de vue... Mais ce n'est pas suffisant à mes yeux.
Le canal de Panama est une oeuvre majeure du génie humain. Il s'agit juste de débloquer la situation et de permettre au projet Panama de reprendre. C'est un projet qui va changer la face du monde. Pas comme cette fichue tour qui va défigurer Paris jusqu'à l'exposition universelle de 1889. Aussitôt démontée, aussitôt oubliée, c'est moi qui vous le dis. Eiffel est un bon ingénieur, mais qu'il se contente de creuser des canaux!...
- C'est que vous ne vous débrouillez pas mal du tout. Vous pourrez toujours vous reconvertir dans la peinture si vous faites faillite en suivant les juifs.
- Et vous, que ferez-vous? J'espère que la finance n'est pas votre seul talent.
- N'est-ce pas vous, mère, qui dites toujours que seuls les imbéciles ne changent pas d'avis?
- Moyennant finance, n'importe quel imbécile changerait d'avis, je te l'accorde...
- Croyez-vous qu'il serait juste d'engloutir leur argent dans la folie spéculative que nous entretenons?
- Nous n'avons forcé personne à nous confier son argent...
Dans le 144e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Inséparables, premier tome de Jumelle, nouveau projet autobiographique de Florence Dupré la Tour, édité chez Dargaud. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie de l'album monsieur Apothéoz que l’on doit au scénario de Julien Frey, au dessin de Dawid et c’est sortie chez Glénat dans la collection Vents d’ouest
- La sortie de l’album Madones et putains que l’on doit à Nine Antico dans la collection Aire libre des éditions Dupuis
- La sortie de l'album Mademoiselle Sophie ou la fable du lion et de l’hippopotame que l’on doit à Vincent Zabus pour le scénario, Hippolyte pour le dessin et c’est édité chez Dargaud
- La sortie d’Elliot au collège avec un premier tome baptisé Panique en sixième, un album qui nous vient de Théo Grosjean et des éditions Dupuis
- La sortie de l’album Ambroise Paré, le père de la chirurgie que l’on doit au scénario conjoint de Jean-Noël Fabiani-Salmon et Pierre Boiserie, au dessin de Vincent Wagner et c’est publié aux Arènes BD
- La sortie en intégrale de Capucin, autre album que l’on doit à Florence Dupré la Tour et aux éditions Gallimard
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