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EAN : 9791092387612
177 pages
Éditions Underground (21/03/2017)
3.47/5   31 notes
Résumé :
Voilà une fresque pleine de souffle et d’émotion, en cette aube du XIIIème siècle, celui d’un parcours extraordinaire, celui d’Enora, une simple paysanne orpheline, qui depuis son enfance, porte le poids d’une terrible prophétie.
Comme des enluminures : la pourpre et l’acier des chevaliers, l’envoûtante et mystérieuse Bretagne des Légendes, le ferraillement des tournois et des guerres féodales… suivez ces destins enchevêtrés dont Enora tient les fils.
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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J'abandonne.
J'en suis à la page 141 (plus de la moitié du livre), et de deux choses l'une : soit je n'ai toujours pas compris où l'auteur veut en venir, ni quel est exactement le sujet du livre, soit c'est tellement simple et bateau que c'en est navrant de platitude... Dans les deux cas, c'est un gros loupé en ce qui me concerne...

Le style, qui se veut poétique, m'est totalement hermétique, à la limite du non-sens parfois, de mon point de vue. Trop de "or", de "néanmoins" mal placés, surnuméraires souvent. Bref, plutôt maladroit...

Je n'arrive pas à m'attacher à l'héroïne falote, d'une superficialité trop pénible pour moi, alors qu'elle se veut profonde... Tout se répète sans arrêt au fil des pages, sans que rien n'avance.
Et l'exercice de style pour l'exercice de style, très franchement, j'en ai rien à braire. Que les auteurs se fassent plaisir, soit, mais s'il n'y a même pas une véritable histoire prenante à laquelle se raccrocher, ce n'est pas pour moi...
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Le Ballet des Âmes commençait plutôt bien, sous la plume fantastique de son auteure, à la fois simple, élégante et poétique, qui, dès les premières pages, nous charme et nous emmène aux côtés d'Enora, à travers des paysages sublimes. Allergiques au paysagisme littéraire, passez votre chemin, car ici, des descriptions de paysage, il y en aura beaucoup; ils constituent même environ la moitié du roman. le passage des saisons, la beauté de la lande bretonne, l'onirisme de chaque rencontre avec (), Céline Guillaume possède un indéniable talent, celui de faire de son texte une merveilleuse ode à la nature.
Malheureusement, c'est bien la seule et unique chose qu'il y a à retenir de ce roman...

Passé l'introduction, plutôt intéressante, où Enora échappe de justesse au massacre pour se retrouver directement... dans l'antre du responsable, le récit s'embourbe de plus en plus dans le cliché, avec de plus en plus de maladresse. Les histoires de légendes et de prophéties, c'est bien gentil, mais mal géré, ça peut très vite ruiner une histoire et ici, ça n'a pas loupé.
A partir du moment où Urielle raconte certaines choses à Enora, le lecteur devine d'emblée à peu près tous les éléments de l'intrigue. Mais Enora, elle, en bonne simplette, ne pige absolument rien, alors même que le personnage n'est pourtant pas une sotte, et même assez portée sur la réflexion et la rêverie. Illogique donc, mais ce n'est pas le pire...
Puisque Enora n'a rien compris, et que tout, dans cette histoire, n'est pas le fruit du hasard mais bien du destin, elle encaissera sans réagir tout ce qu'il lui tombera dessus, avec une combativité et un désir de vivre à peu près équivalents à celui d'une bernique (et encore, la bernique, elle, essaie de se protéger en se gluant à son rocher, ce qui n'est pas le cas d'Enora). le problème, c'est qu'à force de s'enchaîner, ses malheurs en deviennent involontairement cocasses tant cette accumulation paraît forcée ().
En outre, la jeune fille a la fort pratique faculté de toujours être en vadrouille dans les bois pour échapper aux évènements fâcheux, et de toujours revenir pile au bon moment (). Une fois ou deux, passe encore, mais quatre ou cinq fois, ça sent l'ellipse mal déguisée. Tout comme le fait de lui octroyer une vision d'un certain personnage, dont on se doute forcément qu'il apparaîtra un peu plus loin dans le récit, et qu'il aura son importance, gâchant ainsi tout effet de surprise (sauf pour Enora bien entendu, qui comme d'habitude ne comprend rien à rien). Et quid de lui rendre sa voix au moment le plus opportun, c'est à dire juste après que cela ne serve plus à rien?

Bref, contrairement à ce qu'annonçait le résumé, Enora ne tient pas les fils de l'histoire: elle y est plutôt engluée comme un vulgaire moucheron sur la toile d'une araignée, empêtrée dedans, n'ayant pas la moindre idée de comment s'en sortir et n'essayant de toutes façons même pas. On a envie de la baffer, de la secouer, de lui faire réaliser les quelques chances qu'elle a à côté de sa certes très incroyable poisse (), et la relative empathie que l'on pouvait ressentir pour elle au départ se transforme finalement en consternation totale. A vouloir trop en faire, Céline Guillaume a hélas rendu Enora totalement horripilante. Et ce n'est pas la conclusion qui rendra le récit moins "WTF"!

C'est dommage, car à côté de ça, il y avait aussi d'excellentes idées: la place occupée par la nature dans le texte est tout sauf anodine et le passage des saisons est une allégorie flagrante de la vie elle-même, où le printemps représente le début et le recommencement, et l'hiver, la fin. Quel dommage que l'auteure ait cru indispensable de ruiner la subtilité et la poésie de son propos en l'exposant, pour les deux distraits du fond qui à ce moment de l'histoire n'auraient pas encore percuté, en toutes lettres dans la bouche fataliste de son héroïne.

Un gâchis, à l'image de l'ensemble du roman au final, ruiné par des évidences là où l'ombre aurait été préférable, de l'exagération là où la modération aurait été plus efficace, et que ses merveilleux paysages ne suffisent malheureusement pas à sauver.
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J'ai beaucoup aimé l'écriture de Céline Guillaume, une plume emprunte de douceur, de fragilité, de poésie et d'élégance. Ce que je n'avais pas trop aimé dans la Baronne des Monts Noirs, des phrases belles mais trop chargées, trop enlevées, je ne l'ai pas retrouvé ici et donc le style magnifique est beaucoup mieux passé.

De plus, Céline Guillaume a créé un univers à la fois enchanteur et féérique en opposition totale avec la réalité d'Enora froid, violent, sombre et cruel, qui m'a plut. L'opposition entre les deux « mondes » celui-ci des âmes, des êtes fantasmagoriques, de magie et le moyen âge de guerre, de lutte de pouvoir, de violence et de mort, est réussie.

Le vocabulaire et le style sont plutôt bien adaptés à l'époque compté, le XIIIème siècle, mais peut-être qu'il n'y a pas assez de détails sur le monde en général, parce qu'on peut oublier parfois complètement l'époque, pareil concernant le lieu, « la Bretagne des légendes » n'est pas pour moi suffisamment développée. C'est un aspect que j'aurai bien aimé approfondir par cette lecture.

On découvre Enora a l'âge de 12 ans, élevée par une femme dure et méchante. C'est une jeune fille qui ne connait pas ses parents, qu'on a apporté un matin au village, elle représente plus un poids ou un fardeau à la Gerbaude qui pourtant ne se plaint pas quand tout est fait pour elle. Par contre, il ne faut pas qu'Enora fasse un pas de travers, sinon … On découvre donc cette petite qui ne s'aime pas et que personne n'apprécie beaucoup, peut être juste une voisine de son âge qui l'aide quand elle se fait rouer de coups. Enora peut voir un cerisier et une apparition de dryade que les autres ne peuvent pas voir, elle est particulière, pas comme les autres enfants. Puis une succession d'événements vont amener Enora a être recueillie par la vieille Linus, un peu sorcière et Urielle, une jeune femme magnifique, son apprentie. Elles sont guérisseuses et vont lui raconter l'histoire de jumeaux cachés à leur naissance et qui ont une étrange marque au bas du dos, marque lié d'une prophétie remontant aux origines de l'humanité.

J'attendais beaucoup d'en savoir plus sur la prophétie, sur son sens, et je suis resté sur ma faim. de plus, j'ai compris les choses assez vite, alors qu'Enora elle va mettre tout le roman pour comprendre, alors que les indices énormes lui sont donnés. Il va se passer des choses qui m'ont mis mal à l'aise (j'aime bien parfois, mais là ce sujet délicat (très bien abordé cela dit), j'ai du mal) parce que je savais et je n'ai pas compris pourquoi ça devait obligatoirement se passer comme ça. J'ai eu du mal à cerner Enora. Sa vie n'est qu'une succession de drames, au début elle les subit faute de savoir, on a de la peine pour elle, on compatit à sa triste situation, battue par la Gerbaude, paumée, ne sachant pas qui elle est. Mais ensuite, elle ne fait pas les liens et on a l'impression qu'elle subit sans réagir, qu'elle est passive, parfois on croit qu'elle va réagir et puis non, du coup, on a plutôt envie de lui dire de se secouer et de s'enfuir loin et vite. Oui, bien sur, il faut remettre dans le contexte du XIIIème siècle, mais elle a 15 ans, on imagine qu'elle pourrait faire autrement. Je n'ai pas compris que le sort s'acharne sur elle à ce point alors qu'on nous la décrit au début comme ayant une destinée importante. Quelque chose a du m'échapper. La fin du récit est logique, je ne voyais pas comment l'histoire aurait pu finir autrement. En tout cas, même si je n'ai pas su me faire à certains aspects de l'histoire, je ne me suis pas ennuyée pendant ma lecture.

J'aurai bien aimé plus de détails, de choses sur les personnages secondaires, la vielle Linus, Urielle, ou Kristel, on en apprend pas assez et du coup, on a du mal à s'attacher à un ou des personnages secondaires, en plus la noirceur très bien décrite par Céline, laisse peu de place à de l'affection de notre part pour les autres personnages.

Je crois que je ne suis pas faite pour les récits de ce type qui se passent à cette époque. J'aime certains aspects mais d'autres me bloquent complètement. Et puis, j'aurai aimé que l'ensemble du récit soit un peu plus développé pour que ces aspects bloquants s'atténuent et accrocher mieux à l'histoire. Je crois que je suis passée à côté des messages cachés dans ce roman. Peut être que je le relirai dans quelques temps.

En tout cas, j'ai beaucoup apprécié l'écriture et le style de Céline Guillaume, la façon bien à elle de placer les mots, la poésie mélodique créée à la lecture, et sa façon de décrire la noirceur ou la beauté de l'âme et la vision de l'univers enchanteur des dryades, on se laisse facilement emporté par son écriture dans ce livre, je la retrouverais avec plaisir dans les anthologies que j'ai dans ma PAL où elle a écrit des nouvelles (Les sombres romantiques notamment).
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Nous sommes en 1210. Enora est une orpheline élevée par une villageoise rude et violente. Sans passé, sans avenir, elle s'émerveille de la contemplation de la nature et de ses beautés. Un jour, au cours d'un orage, voici que le monde autour d'elle s'estompe et qu'un univers nouveau lui apparaît: une dryade, magnifique créature vivant dans un cerisier, la prend sous sa réconfortante protection. Pour celle qui se demande à quoi bon vivre dans la misère, souffrir, n'avoir aucune joie dans la vie, quel bonheur d'envisager qu'une telle créature puisse venir la chercher et l'emmener avec elle! Mais sa destinée est tout autre. La guérisseuse du village voit une marque inhabituelle au creux de ses reins, qui lui rappelle une terrible prophétie. Les choses se précipitent lorsque le seigneur Josselin de Kerjean l'embauche comme nouvelle chambrière. On dit qu'il a fait jeter la précédente du haut de la falaise…

Au risque de spoiler, j'ai pris le parti de faire un résumé un peu plus complet que ce que l'on trouve habituellement sur ce roman, car même si la seule plume de Céline Guillaume me promettait un bon moment de lecture, j'ai été un peu frustrée par la quatrième de couverture qui m'a empêchée de savoir de quoi parlait il parlait. Oui, je suis pragmatique, j'aime quand il y a une histoire à suivre. Et l'histoire de cette héroïne a de quoi surprendre. Tout commence comme dans un conte de fée, avec une héroïne à la Cendrillon sur laquelle la vie semble s'acharner et qui voit surgir une bonne fée en la personne de cette dryade lumineuse et radieuse. On s'attend bien sûr à ce que tout tourne en sa faveur, et pourtant… La langue onirique, soignée, ciselée de Céline Guillaume nous fait la surprise de plonger son héroïne dans un univers cruel, violent, sanglant, sadique. Car le Moyen Age de Céline Guillaume n'est pas seulement féérique. Certes, on y croise des prophéties, des créatures issues d'un autre monde, des guérisseuses obscures, toute faisant de la femme un être aussi beau que mystérieux. Mais c'est aussi la période des guerres sans pitié, des terres conquises au prix de massacres sans scrupules, de la domination et des tortures. le seigneur de Kerjean, dont on parle longtemps, que l'on redoute longtemps avant de le voir apparaître, cristallise ces deux aspects, par son passé obscur et sa réputation terrifiante. le trajet d'Enora ne cesse d'osciller entre émerveillement mystique et violence prosaïque, et en refermant le livre, j'en ai été ébranlée profondément. Et je le dis tout net avec toute ma subjectivité de lectrice: la fin m'a déplu! Elle est parfaitement réussie, mais de manière purement affective, j'aurais vraiment aimé que le livre se termine autrement.
Ce qui m'a par contre un peu gênée, ce sont les coquilles que j'ai vues se glisser dans le livre et sur lesquelles j'ai buté. Les Editions du Riez gagneraient à proposer à ce livre une relecture supplémentaire.
Lien : http://mabouquinerie.canalbl..
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J'ai choisi ce livre pour deux raisons : la première qui est la plus évidente, celle qui saute aux yeux c'est-à-dire la couverture ; je la trouve très belle, je ne suis pas une fan du jaune pourtant, elle colle parfaitement avec le résumé et encore davantage à l'histoire, une couverture aux couleurs de l'automne, cette mort progressive de la nature. La seconde raison en est le résumé : j'aime le côté légende bretonne, l'allusion au Moyen Âge littéraire.

J'ai eu un peu de mal à me plonger dans l'histoire au début, toujours dû à mon planning de fou, mais très vite et du moment où je me suis accordée du temps pour le lire, j'ai eu énormément de mal à m'arrêter ou à passer à mes autres lectures en cours.
Dans les premières pages, la plume de l'auteur m'a interpelée mais je n'étais pas certaine d'aimer son style, les choses ont changé en avançant dans ma lecture : ses mots prennent de l'ampleur à mesure que son personnage grandit et m'ont envoûtée.
J'ai beaucoup aimé Enora, elle oscille entre ses rêves, ses espoirs, ses visions et la cruelle réalité qui l'entoure et finit par avoir raison d'elle. L'auteure est parvenue à décrire un personnage complexe et complet, à instiller ses émotions, ses sentiments au lecteur sans pour autant tomber dans le pathos, et ce, dans un univers médiéval dans lequel on se serait cru ; je l'ai trouvée très juste dans les ressentis décrits par Enora.
Pourtant, ce n'est pas le genre de personnage auquel je m'attache habituellement : elle subit un peu trop à mon goût et n'est pas suffisamment active de sa propre vie, mais à l'époque, le rôle des femmes n'était pas différent. Je n'ai qu'un regret : elle n'est pas devenu la guérisseuse émérite que son enseignement aurait dû produire et la sortir de la servitude dans laquelle sa condition l'a menée, mais ce n'est qu'un détail, ça ne change nullement le plaisir que j'ai ressenti à suivre cette orpheline que ce soit dans le bien-être que lui procurait ses fuites à travers les bois ou dans l'horreur dans laquelle sa situation l'a conduite.

C'est un coup de coeur pour ce roman, je suis ravie de l'avoir découvert.
Lien : http://psylook.kimengumi.fr/..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Josselin de Kerjean, en retrait de ses troupes, chargeant avec l'énergie du désespoir, était confronté à sa nuit intérieure, celle qui fait que l'âme s'étiole et s'enlaidit de son obscurité morbide.
Pourquoi, oui pourquoi ne distinguait-il plus rien ou à peine ? Pourquoi ne sentait-il plus rien ou tout juste, comme si la douleur était balayée d'un revers de main ?
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Mon domaine, c'était la forêt, ce monde étrange caressé par le souffle du vent, gardé par des arbres centenaires aux troncs noueux et couverts de mousse, où personne ne s'aventurait guère, de peur d'y être la proie des créatures redoutables et mystérieuses qui y rôdaient.
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L'existence avait des lois. Celles des joies et des peines, celles de l'amour et de la haine.
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Voilà pourquoi, Kristell se trouve à côté de ces fœtus qui n'ont pas eu le temps d'avoir un âge, pourtant, ils détiennent la mémoire. La mémoire d'un instant de non-retour, tandis qu'ils traversent le temps sans aucune altération (...)
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