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Jean-Louis Curtis (Préfacier, etc.)
EAN : 9782253009993
286 pages
Le Livre de Poche (01/11/1977)
4.18/5   114 notes
Résumé :
La Vie d'un simple est un livre qui vient du fond du peuple, chose bien rare, et du fond du peuple paysan, chose unique...
D'un grand-père conteur d'histoires, Guillaumin tint le goût de conter, et il eut le courage d'ajouter au labeur paysan un labeur d'écrivain. Le plus bel exemple d'homme de lettres pratiquant le deuxième métier, c'est Émile Guillaumin qui le donne...Le Bourbonnais est loin, et la rumeur parisienne nous distrait d'y connaître et d'y entend... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Un livre qui m'a beaucoup marqué tant il transpire la réalité de la vie rurale , rien que le vie , dure ,âpre,mais respectée et surtout respectable . C'est un ouvrage qui nous rappelle que la modestie est indispensable . Si nous avons une vie meilleure - est- ce bien certain ?- ,c'est que d'autres ont oeuvré et il est indispensable de le savoir.Qu'on le veuille ou non , nous ne sommes que le résultat du travail , de l'abnégation , du sens de la responsabilité ,de l'amour de nos ancêtres ,ceux qui , tout comme nous aujourd'hui ,ont voulu une vie meilleure pour leurs enfants ."La vie d'un simple "quel titre , quel programme . Un livre à lire bien que ...dépassé ..... en apparence , un livre qui semble plus une fiction larmoyante, émouvante qu'une description d'une réalité rurale, méprisée aujourd'hui , mais bien réelle encore dans bien des têtes et ...des coeurs.C'était avant . Ce n'était pas mieux , non , c'était différent , tout simplement , mais c'est notre socle social et sociétal et il est bon , à défaut d'adhérer, de savoir ,et de respecter .Qui sommes- nous? Je pense que pour beaucoup d'entre -nous , la réponse est là , à portée de main.Ce n'est pas "amusant " c'est pire , et c'est beau , ça donne envie de ...continuer à vivre et à se battre. Un livre initiatique d'un rare humanisme , un hymne à la vie , un livre qui donne envie de dire " merci",un livre qui permet de savoir qui l'on est , d'où l'on vient , qui permet , à moins d'être vraiment très prétentieux, de rester humble ,tout simplement humble.Facile? Hum....pas pour tout le monde.Mais ça , c'est une autre histoire.
Je vous conseille cette lecture , vraiment . C'est un des plus beaux livres qu'il m'ait été donné de lire . Mais je vous préviens....c'était ... bien ... avant ,un autre temps que les moins de...oulala....ne peuvent pas connaître.
Pour moi , c'est entendu , je le relis...
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J'aime beaucoup les romans de terroir car ils nous ancrent dans nos racines profondes et permettent de ne pas oublier d'où nous venons. Ce livre raconte la vie d'un paysan dans la deuxième partie du XIXe siècle. Il a un double intérêt : connaître le quotidien de cette partie de la population et s'intéresser à L Histoire avec un grand H qui constitue le décor. Emile Guillaumin, l'auteur, n'est pas un romancier comme un autre puisqu'il est (ou plutôt "était" puisqu'il est décédé en 1951) un paysan lui-même (et j'utilise ici le terme non pas avec la connotation péjorative qu'il peut malheureusement avoir mais bien avec tout le sens noble qu'on peut lui conférer).

Il ne s'agit pas ici d'une autobiographie. L'auteur écrit la vie du narrateur, Etienne Bertin dit Tiennon, et de sa famille. D'après la préface, ils auraient réellement existé. C'est à travers eux qu'il va dénoncer cette dure vie de labeur, les problèmes entre métayers et propriétaires, le regard des gens du bourg sur cette classe sociale méprisée...

L'écriture est à la fois simple, claire et intéressante, il n'y a aucun temps mort. Ne comptez pas sortir le nez du bouquin avant de l'avoir fini !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Très peu, d'hommes du peuple ont écrit ou dicté leurs mémoires. le premier à l'avoir fait est généralement considéré comme étant Franz Michael Felder (1839 – 1869), simple paysan autrichien ayant cependant reçu une éducation élémentaire. Nous sommes ici dans un cas un peu similaire : Etienne Bertin naquit en 1823, et fut toute sa vie métayer dans le Bourbonnais. Lui n'avait jamais reçu d'éducation, et resta toute sa vie illettré. C'est Emile Guillaumin, écrivain français et lui-même paysan, qui recueillit ses souvenirs dans les années 1900, et les retranscrivit fidèlement en les relisant plusieurs fois à l'intéressé pour qu'il puisse corriger si besoin.

Nous pénétrons de plein pied dans la vie d'un paysan français du XIXème siècle, et le contraste est d'autant plus violent qu'Etienne Bertin parle avec une telle simplicité et un tel bon sens qu'on a parfois l'impression d'avoir affaire à un contemporain ! Non seulement sa parole est dénuée de ces tournures et manières élégantes qui nous rendent souvent les classiques laborieux, mais çà et là on y trouve quelques véritables pépites qui montrent à quel point le caractère humain, lui, reste inchangé au fil des époques !

Le moins qu'on puisse dire c'est que la vie est dure, très dure. Etienne Bertin fait partie d'une famille de métayer, c'est-à-dire de paysans ne possédant pas de terres et louant une ferme à baille. En tant que tel ils sont soumis au bon vouloir de leur propriétaire… Certains ne se gênent pas pour les arnaquer, d'autres sont incompétents, quelques-uns ne cachent pas leur mépris pour les culs-terreux en sabot qui triment sur leurs terres. le travail est permanent, éreintant. Douze ou quatorze heures, même quand la neige tombe drue ou qu'il gèle à faire éclater les arbres…

Mais la société qui nous est ici révélée est complexe, bien plus que la simpliste opposition entre bourgeois et travailleur. Une hiérarchie sociale fine existe entre, dans l'ordre, gros propriétaires terriens exploitant de vastes domaines, petits propriétaires terriens (quelques métairies), paysan indépendant propriétaire de sa ferme, chef de famille de métayer, valets et filles de fermes, et petits valets (enfants et adolescents placés). L'auteur lui-même, promis à être valet de ferme de par son statut de cadet, réussit à devenir chef de métairie grâce à un ‘beau' mariage – en épousant une fille qu'il n'aime pas mais dont les parents ont un peu de biens ; sa dote lui permettra d'acheter le matériel nécessaire pour s'installer. La malchance, et les arnaques des propriétaires ou de leurs régisseurs, entraveront ses efforts, qui sans cela lui auraient sans doute permis d'acquérir sa propre terre. Lui-même et son épouse ne se montreront pas non plus très tendres avec leurs valets – ces derniers finissant même par éviter leur service.

Une certaine mobilité sociale existe donc : le premier patron de sa famille est petit-fils de métayer – ce sera aussi le plus malhonnête avec eux. L'un de ses frères réussit un moment à acquérir sa terre – avant de tout perdre stupidement. L'une de ses soeurs se fera domestique, et son fils deviendra comptable – la visite de ce petit bourgeois parisien chez son oncle paysan est un moment à la fois drôle et triste, tant le décalage est impressionnant et les efforts des uns et des autres touchants.

Plongez dans la vie de ceux qui furent à peu près sûrement VOS ancêtres – à moins que vous n'ayez que du sang bleu. Toute la France vient de cette paysannerie. Ces hommes qui n'ont jamais été plus loin que le village voisin, qui avaient pour principal soucis ce qu'ils mangeraient l'hiver et quel champ faucher en premier, ce sont eux qui ont construit ce pays pierre par pierre, qui en ont labouré chaque champ, construit chaque route. Ils furent la France, ils ont fait la France, ils ne sont plus. Paix à eux, et laissons leur une place dans nos coeurs.
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Si vous ne fréquentez que les librairies où même les médiathèques à jour des dernières nouveautés, vous ne tomberez jamais sur le genre de livre dont je vais vous parler aujourd'hui. Ce roman ne peut se trouver que par hasard, en flânant le long des quais de la Seine ou s'alignent les bouquinistes ou encore à l'occasion d'un vide-grenier en fouillant au fond d'une caisse où s'entremêlent des calendriers des années 1900, quelques cartes postales en noir et blanc et trois ou quatre livres aux couvertures insolées. Même si on l'espère, on ne s'attend pas à trouver ici un chef-d'oeuvre tel que "La vie d'un simple" d'Emile Guillaumin (1873-1951).


 Publié en 1903, en lice pour le prix Goncourt 1904, qui sera finalement décerné à Léon Frappié pour son roman "La maternelle", "La vie d'un simple" a parcouru tout le XXe siècle en conservant jusqu'à aujourd'hui toute sa fraîcheur et son intérêt historique et littéraire.


 Paysan le jour et écrivain la nuit, Emile Guillaumin nous raconte la vie de "Tiennon" l'un de ses amis agriculteurs. C'est à une véritable traversée du siècle à laquelle l'auteur nous invite. Une histoire racontée par le biais des petits et grands évènement d'une famille de paysans enracinés depuis plusieurs générations dans le bourbonnais. On y perçoit l'écho des faits marquants de l'époque, les changements politiques de 1830, la révolution de 1848, les guerres de 1870, le siège de Paris, le développement du chemin de fer et de l'automobile. Ainsi s'écoule une vie dans toute sa banalité et sa singularité où s'égrènent pêle-mêle les plaisirs et les douleurs, les mariages, les naissances, la maladie, les mauvaises récoltes, les querelles familiales, la vieillesse et la mort. Le tableau est plutôt sombre mais se veut le reflet d'une époque.

L'essentiel du récit est concentré sur la vie de tous les jours du héros de l'histoire "Tiennon". Chargé par son père dès l'âge de huit ans de garder les cochons, il s'emploiera ensuite à tous les travaux de la ferme et deviendra métayer. Ce livre est touchant par son authenticité, on ressent avec acuité toutes les misères et les petites joies des hommes de la terre à cette époque. Ils subissaient le joug de l'autorité des propriétaires, les "maîtres" archétypes de l'injustice, exploiteurs sans scrupules. Les métayers étaient accablés par l'impôt colonique, les corvées et devait subir seul les conséquences des intempéries. Lorsqu'ils parvenaient à mettre quelques sous de côté, leur faible instruction faisait d'eux la proie privilégié des escrocs en tout genre. Tiennon perdra en trois mois les quatre mille francs que sa vie de travail lui avait permis d'épargner. Ce livre est non seulement un livre du terroir, de sociologie et d'histoire, mais aussi un livre sur la vieillesse et le temps qui passe. C'est aussi un livre de sagesse, car Tiennon n'est pas un révolté, il est l'opposé d'un Jacquou le Croquant, il subit son sort avec humilité et se bat avec courage et honnêteté malgré l'adversité et les injustices subies. Une partie de la philosophie de l'auteur nous est livrée page 258 ". le vrai devoir de chacun me semble tenir dans cette ligne de conduite toute simple : bien travailler, se comporter honnêtement, ne chagriner personne, s'efforcer de rendre service quand on le peut, en particulier à ceux qui sont dans la misère et dans la peine...En s'y conformant à peu près je ne puis croire qu'on ait quelque chose à craindre ni là, ni ailleurs".


 En matière de politique, son raisonnement ne manque pas de modernité, même si ces lignes ont été écrites en 1901, elles résonnent très juste encore aujourd'hui : "C'est toujours la même histoire. Les opposants, aussi longtemps qu'ils n'ont pas la responsabilité au pouvoir, se disent capables de faire monts et merveilles, après quoi ils s'empressent d'imiter les autres. Que les socialistes arrivent en majorité, vous verrez le peu qu'ils réaliseront de leur programme. Alors surviendront de plus avancés qu'eux qui chercheront à les dégommer, c'est dans l'ordre. La politique, pure foutaise au fond !".


 Un livre émouvant et éclairant sur la condition paysanne d'hier et d'aujourd'hui encore. Il est l'oeuvre d'un authentique écrivain qui se distingue dans l'histoire de la littérature par sa double identité de paysan et d'homme de lettres, il a toute sa vie mené de front ces deux activités. Emile Guillemin a quitté l'école à l'âge de 13 ans après seulement cinq ans d'études dans l'école primaire de son village. L'écriture est belle et au service d'une véritable leçon d'histoire et de vie, ce livre aurait cent fois mérité d'obtenir le prix Goncourt. Peut-être a t-on préféré à l'époque un écrivain plus conventionnel et plus admissible par la bourgeoisie.

En rangeant ce livre dans ma bibliothèque je m'aperçois qu'il s'insère exactement entre Gorki et Louis Guilloux, deux ėcrivains issus du peuple, une place de choix.

"La vie d'un simple", Emile Guillaumin, édition de poche 1972.

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Emile Guillaumin , agriculteur, au début du vingtième siècle, raconte dans la vie d'un simple, la vie de "Tiennon", de son enfance à sa mort. Cette vie, il ne l'a pas inventé, c'est la vie de son vieux voisin, bavard, qui lui a raconté, petit à petit, à l'aide de multiples anecdotes, son destin de jeune fils de paysan né en 1823.
En filigrane, se dessine,la vie paysanne de l'époque, le labeur, les fêtes, la politique ( le nouveau droit de vote, les républicains contre les conservateurs),l'église, la maladie,les relations au sein de la famille ainsi qu'avec les régisseurs et les grands propriétaires.
Formidable document historique, très agréable à lire.
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
La Catherine s'en allait dans la chambre à four attenante à la maison et qui servait de réduit aux débarras ; elle prenait dans une vieille boutasse poussiéreuse une ou deux de ces petites pommes recroquevillées et les offrait au pauvre Médor qui s'en allait les déchiqueter dans la cour, sur les plantes de jonc où il avait l'habitude de dormir. A ce régime, il était efflanqué et de poil rude, on peut le croire ; il eût été facile de lui compter toutes les côtes.

Notre nourriture, à nous, n'était guère plus fameuse, à la vérité. Nous mangions du pain de seigle moulu brut, du pain couleur de suie et graveleux comme s'il eût contenu une bonne dose de gros sable de rivière. C'était plus nourrissant, disait-on, de laisser l'écorce mêlée à la farine.

La farine des quelques mesures de froment qu'on faisait moudre aussi était réservée pour les beignets et les pâtisseries - tourtons et galettes - qu'on cuisait avec le pain.
Cependant, l'habitude était de pétrir avec cette farine-là une petite miche ou ribate d'odeur agréable — mie blanche et croûte dorée — réservée pour la soupe de ma petite soeur Marinette, la dernière venue, et pour ma grand-mère, les jours où sa maladie d'estomac la faisait trop souffrir. Maman, à de certains jours, m'en taillait un petit morceau que je dévorais avec autant de plaisir que j'eusse pu faire du meilleur des gâteaux. Régal d'ailleurs bien rare, car la pauvre femme en était avare de sa bonne miche de froment !

La soupe était notre pitance principale ; soupe à l’oignon le matin et le soir, et, dans le jour, soupe aux pommes de terre, aux haricots ou à la citrouille, avec gros comme rien de beurre. Le lard était réservé pour l’été et les jours de fête. Avec cela des beignets indigestes et pâteux d’où les dents s’arrachaient difficilement, des pommes de terre sous la cendre et des haricots cuits à l’eau, à peine blanchis d’un peu de lait. On se régalait les jours de cuisson à cause du tourton et de la galette, mais ces hors-d’oeuvre étaient vite épuisés. Ah ! les bonnes choses n'abondaient guère !
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La politique est impuissante et nulle. Jamais les députés ne feront vraiment des lois pour le peuple. Les gros bourgeois qu'on dédaigne un peu dans les élections n'en conservent pas moins toute leur influence, croyez-le bien. Quant à Renaud, à Laronde et à leurs pareils, ce sont des ambitieux qui voudraient prendre la place des autres pour faire les bourgeois à leur tour. "Ote-toi de là que je m'y mette" : c'est toujours la même histoire.

Les opposants, aussi longtemps qu'ils n'ont pas la responsabilité du pouvoir, se disent capables de faire monts et merveilles, - après quoi ils s'empressent d'imiter les autres. Que les socialistes arrivent en majorité, vous verrez le peu qu'ils réaliseront de leur programme.
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Mais la Breure elle-même était suffisamment vaste et magnifique par beau temps à l'heure matinale où j'y arrivais. La rosée, sous la caresse du soleil, diamantait les grands genêts dont la floraison vigoureuse nimbait d'or la verdure sombre ; elle se suspendait aux fougères dentelées, aux touffes de pâquerettes blanches dédaignées des brebis, aux bruyères grises, et masquait d'une buée uniforme l'herbe fine des clairières.

Cependant que des bouchures, des buissons et de la forêt s'élevaient sans fin des trilles, vocalises, pépiements et roucoulements, tout le concert enchanteur des aurores d'été.
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Etant allé le lendemain faire la tournée du lait, j'en parlai à M. Perrier qui m'expliqua qu'on venait précisément de mettre à la porte ce roi Louis-Philippe, et que nous avions maintenant la République. Il m'indiqua même la différence entre les deux formes de gouvernement.
A la campagne, on ne s'inquiète guère de ces choses-là. Que ce soit Pierre ou Paul qui soit en tête, on n'en a pas moins à faire face aux mêmes besognes et à lutter contre des misères analogues. Pourtant, ce changement de régime eut un certain retentissement.
Tout de suite je sus gré à la République d'avoir supprimer l'impôt sur le sel. On le payait auparavant cinq ou six sous la livre, on le ménageait presque autant que le beurre: après, il ne se vendit plus que deux sous. Je compris quelle canaillerie c'était de la part de l'ancien gouvernement de laisser subsister un impôt énorme sur une matière de première nécessité, dont le pauvre, pas plus que le riche, ne pouvait se passer.
Autre innovation sans doute heureuse: l'établissement du suffrage universel. Je savais que les ouvriers des villes faisaient grand cas de cela et j'ai compris plus tard leurs raisons. Mais à ce moment, je ne trouvais pas que le droit de vote fût une chose d'aussi grande importance que la suppression de l'impôt sur le sel.
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J'emportais dans ma poche un morceau de pain dur avec un peu de fromage et je cassais la croûte sur une de ces pierres grises qui montraient leur nez entre les plantes fleuries.
A ce moment, un petit agneau à tête noire, très familier, ne manquait jamais de s'approcher pour attraper quelques bouchées de mon pain. Mais un second prit l'habitude de venir aussi, puis un troisième, puis d'autres encore - ils auraient mangé sans peine toutes mes provisions, si j'avais voulu les croire.
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