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Critique de emilie31


En attendant les prochaines aventures du Kanak, j'ai lu La Chance du perdant – pour ceux et celles qui ne connaissent pas les romans de Christophe Guillaumot, vous pouvez bien évidemment les lire dans l'ordre mais il est tout à fait possible de lire indépendamment chaque roman.
Voici la présentation de l'éditeur – Liana Levi

Renato Donatelli, dit le Kanak, a quitté la Nouvelle Calédonie il y a des années pour le SRPJ de Toulouse. Un mètre quatre-vingt-dix-neuf, tout en muscles et gentillesse, ce gardien de la paix donne du « gros chameau » à ceux qu'il aime et des « gifles amicales » à ceux qui lui barrent le chemin.
Il vient d'être mis au placard à la section des courses et jeux en compagnie du jeune lieutenant Cussac, mais tous deux prennent très à coeur leurs nouvelles missions. La mort d'un homme dans un compacteur à déchets inaugure une série de disparitions frappant des accros aux jeux d'argent.
Tous les cadavres sont retrouvés porteurs d'une énigmatique dame de pique. Alors que le Kanak plonge dans l'univers des cercles clandestins et des paris truqués, il aimerait bien éclaircir une autre énigme : pourquoi sa vieille amie et compatriote, Diamant Noir, s'est-elle autrefois éloignée de son grand-père, le roi de l'île De Pins ? Hélas, il est plus facile de se retrouver dans les méandres des tripots que dans ceux de l'âme humaine.

Une fois encore j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman qui nous plonge dans les rues et quartiers toulousains. Mais situer l'intrigue à Toulouse ne suffit pas à faire mon bonheur ! Il faut aussi que le roman soit bien construit, les personnages aboutis et l'intrigue prenante. Dans La chance du perdant, je retrouve tous ces éléments indispensables.
Pour commencer, l'intrigue nous fait découvrir un univers que l'auteur connaît très bien mais que j'ai découvert : celui du jeu et plus particulièrement du jeu clandestin. Par la force des choses, le Kanak se retrouve dans un service « placard », celui de la section des courses et des jeux et pourtant avec Six, ils vont mener une enquête à rebondissements et ce, jusque dans les dernières pages du roman ! A cet univers nouveau pour moi s'associe un univers que j'aime particulièrement : celui du street art et je n'ai pas boudé mon plaisir à imaginer les lieux qui avaient pu inspirer l'auteur ! L'enquête policière est rondement menée, bien écrite et le fait que l'auteur soit encore en exercice dans le milieu policier n'y est sûrement pas pour rien !
Les personnages sont eux aussi bien construits et on découvre pour certains des failles que le premier roman n'avait pas encore dévoilées. Renato reste ce personnage entier que j'avais pu découvrir. Attaché à ses racines, il est prêt à se sacrifier pour sa famille, pour le Diamant Noir qui le lie encore à son île mais il est aussi ce pilier qui soutient les amis dans les moments difficiles. Honnête et juste, il met inconsciemment ces qualités au service de ses enquêtes. Il met de l'humanité dans des rouages qui en manquent parfois. L'autre personnage de cette enquête est Six que nous avions également découvert dans Abattez les grands arbres. On lui découvre des failles, des faiblesses qui menacent indirectement l'enquête et qui vont révéler surtout la complémentarité de Renato et Six, un duo d'enfer, un duo de collègues mais surtout d'amis !
J'ai pris un réel plaisir à lire ce roman et j'ai hâte de lire la suite des aventures du Kanak. Pour avoir eu la chance de rencontrer l'auteur, je peux dire que ces romans sont écrits en toute humilité, il y met de sa vie professionnelle et cela est aussi un gage de qualité.
En résumé : si vous ne connaissez pas le Kanak, n'attendez plus pour faire sa connaissance !
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