AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La Révolution, la danse et moi (34)

Si j'étais psychologue, ou travailleur social, ou curé, j'essaierais de le sauver, mais je suis révolutionnaire. C'est là qu'entre en ligne de compte le sujet du pardon dont tu parles : nous, nous ne sommes pas pacifistes. Nous avons déclaré la guerre à un système corrompu, exploiteur et assassin. Alors, un fils de pute que nous attrapons, c'est un fils de pute fusillé.
Commenter  J’apprécie          10
Tu sais, dans les films hollywoodiens, Cuba était vendue comme un lieu de plaisir et de sexe. Alors les Yankees qui s’aventuraient par ici, ils venaient chercher de l’exotisme, et quand ils te disaient : “Oh, very exotic!”, tu savais que ce à quoi ils pensaient, c’était comment ils allaient se dégoter une métisse pour la mettre dans leur lit. »
Commenter  J’apprécie          10
Il y a un vers très connu du poète révolutionnaire Carlos Puebla – « Fini la rigolade ! Le commandant est arrivé et il a ordonné d’arrêter ! » – et une blague qu’on racontait jusqu’au Mexique, où Fidel, exaspéré par l’indolence lubrique de son peuple, lançait cette consigne du haut d’une tribune : « La rumba, c’est fini ! » Ravi et adorant comme toujours son commandant en chef, le peuple obéissant reprenait la consigne en chantant : « Que se acabe la rumba ! » (« Ça sonne bien. ») « Que se acabe la rumba ! » (« Encore. ») « Que se acabe la rumba… Aé ! » et se mettait à avancer dans l’avenue, frappant le sol de ses tongs au rythme de l’exhortation irrémédiablement transformée en conga.
Commenter  J’apprécie          10
Je la voulais spontanée, primitive, voire un peu orgiaque. Tere éprouvait le plus grand mépris pour le show-business de la danse autochtone cubaine. À la fin de leurs études, les élèves qui le voulaient pourraient intégrer le Conjunto Folklórico Nacional, mais Teresa conservait l’espoir, disait-elle, que la technique qu’ils avaient acquise avec elle, ces lettres de l’alphabet du corps, permettrait aussi aux futurs danseurs et chorégraphes de forger une nouvelle danse ; moderne, certes, mais intégralement cubaine.
Commenter  J’apprécie          10
Je pouvais toujours demander un vieux lecteur-enregistreur, mais un cours avec lecteur est pire qu’un cours où on marque les temps en tapant des mains : aussi bien le professeur que les élèves deviennent des marionnettes. Ces jeunes étaient déjà habitués à ce qu’on leur donne le rythme avec les mains ou avec un petit tambourin, et c’est pour cela qu’ils avaient, me semblait-il, si peu de nuances dans leurs mouvements, alors qu’à leur âge, d’habitude, il faut plutôt débarrasser la plupart des danseurs de leur tendance à cet excès de nuances dit « affectation ».
Commenter  J’apprécie          10
Le miroir est l’outil le plus précieux dont dispose le danseur – plus important encore, peut-être, que les plus grands maîtres. À partir de la voix du maître, on peut comprendre, en théorie, ce qu’il corrige : « Étire la jambe depuis l’intérieur de ta cuisse, pas depuis le genou » ; mais quand ce même instructeur nous tire sur la jambe d’une main, nous tapote le genou, nous malaxe ou pince le muscle qu’il veut que nous travaillions, tandis que de l’autre il nous maintient le dos droit, puis, parvenant au résultat qu’il souhaite, nous crie : « Regarde ! » et nous renvoie à notre image dans le miroir, une sorte d’engrenage se fait entre les yeux, le corps et la mémoire. Le miroir aide aussi beaucoup à l’adolescence, afin que quelqu’un puisse nous faire remarquer à quel point nous sommes ridicules quand nous nous donnons des airs de Galina Oulanova dans Le Lac des cygnes pour effectuer un sylvestre plié. Plus tard, il permet d’essayer différents effets dramatiques ou contrastes et de les fixer.
Commenter  J’apprécie          10
« Martha était la chorégraphe la plus reconnue au monde pour avoir, depuis les années 1930, révolutionné non seulement la danse, mais le théâtre. »
Commenter  J’apprécie          00
« Quand je pensais à Cuba, Manhattan me semblait de nouveau une île joyeuse et pleine de possibilités, et les embûches sur la route avaient l’air moins insurmontables. Mais dès que j’envisageais l’éventualité d’annuler ce voyage et de rester à New York, mon avenir s’assombrissait de nouveau. »
Commenter  J’apprécie          00
J’avais supposé tout ceci presque sans y penser, parce que l’idée même d’un cours de danse sans miroir était inconcevable. Un écrivain peut lire son texte, un peintre examiner son tableau, un pianiste écouter ses notes, mais une danseuse ne peut avoir une idée de son œuvre qu’au moyen d’un miroir, étant donné qu’elle est, en elle-même, son propre matériau et instrument.
Commenter  J’apprécie          00
Ce que je voulais, ce n’étaient pas des verres, mais des carafes entières, de n’importe quel liquide. J’avais chaud, j’avais soif, j’étais morte de faim et j’étais fourbue.
Commenter  J’apprécie          00





    Autres livres de Alma Guillermoprieto (1) Voir plus

    Lecteurs (42) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les écrivains et le suicide

    En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

    Virginia Woolf
    Marguerite Duras
    Sylvia Plath
    Victoria Ocampo

    8 questions
    1705 lecteurs ont répondu
    Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

    {* *}