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Critique de CoquelicoteAzimutee


Pour faire baisser ma PAL numérique en février, j'ai choisi un recueil de Cécile Guillot intitulé À l'Ombre des Pleurs. Je connais cette auteure pour l'avoir croisé plusieurs fois en salon, et puis je suis bien les parutions du Chat noir qu'elle dirige avec Matthieu Guibé, mais je n'avais encore jamais rien lu d'elle.

Toutes les nouvelles sont teintées de fantastique et/ou de macabre à des degrés divers, ce qui peut surprendre quand on voit la douceur apparente de l'auteure ! Je me suis donc complètement fait avoir à la lecture de la première nouvelle. La trame semblait tellement classique que j'étais sûre d'avoir le fin mot de l'histoire, mais j'étais complètement à la masse. Par contre, je me suis méfiée ensuite, et plusieurs des nouvelles suivantes ont eu moins d'intérêt. Si je devais donner mon avis global sur le recueil, je dirais que je suis un peu déçue. À avoir attendu si longtemps de découvrir cette auteure, j'imagine que j'espérais quelque chose d'extraordinaire, et au final ça ne l'était pas. C'était rapide à lire, distrayant, il y a eu quelques jolies surprises mais franchement pas inoubliable, et c'est dommage. Je ne sais pas si ces textes comptent parmi les premiers de l'auteure, mais j'espère être davantage transportée par la saga Fille d'Hécate par exemple. A présent, voyons un peu nouvelle par nouvelle.

De larmes et de sang : Je pense que c'est la préférée, notamment parce que c'est la plus longue et comme c'était la première, elle a su me surprendre. Elle est divisée en dix-huit courts chapitres où l'on suit Charline, qui emménage à la campagne, dans une petite maison sur un grand domaine, afin de trouver la quiétude pour écrire ses livres pour enfants suite à une rupture douloureuse. Lors de l'absence des propriétaires, elle fait une découverte étonnante qui va radicalement changer sa vie. C'était une histoire fluide, qui se lisait toute seule comme on dit, à l'écriture simple mais claire, juste ce qu'il fallait, et la fin m'a laissée sur les fesses.

Roadways : Je l'ai lue tout de suite après de larmes et de sang, et de ce fait j'étais beaucoup plus méfiante, et j'ai deviné la fin très rapidement. Lisa a décidé de voir du pays. Lors de son voyage, elle rencontre Lilith, sur les routes elle aussi. Néanmoins, ce fut une lecture agréable, et le côté macabre à la fin est très bien emmené.

L'appel du loup : Une très courte histoire où une jeune femme tente de faire le deuil de son fiancé tué par un loup. C'est un texte assez poétique mais que j'ai trouvé peu intéressant et dont je ne conserverai quasiment pas de souvenir.

Coeur de cristal : Un peu plus développée que les deux précédentes, cette nouvelle nous emmène auprès d'une jeune fille qui, après la mort de sa grand-mère qui l'a élevée, doit faire son instruction de sorcière toute seule. Elle trouve dans la maison de son aïeule un étrange bijou. Autant j'ai trouvé le côté sorcellerie très intéressant car je connais très mal tous ces rites, autant le scénario ne m'a pas plu du tout. C'était tellement évident, l'héroïne m'a paru tellement gourde que j'étais bien contente d'en finir avec cette nouvelle. Et puis c'est bien fait pour elle.

La fille aux barbelés : Si l'histoire est un peu fouillis et pas particulièrement bien construite, l'ambiance et l'esthétique de cette nouvelle m'ont en revanche tout à fait séduite. J'aurais vraiment aimé que ce soit plus développé. On y rencontre Arden, un jeune garçon qui va se trouver fasciné par une fille en blanc entrevue à la Décharge.

Nuit d'obsidienne à Montego Bay : Dans celle-ci, j'ai également beaucoup apprécié découvrir une culture et une légende qui m'étaient inconnu jusqu'alors, malheureusement l'écriture était un peu faible à mes yeux, je n'ai pas accroché aux personnages ni apprécié le dénouement, là aussi plutôt prévisible. On suit Noëlie et Fred venus passer leurs vacances en Jamaïque, mais un coup de soleil vient tout bouleverser.

Une petite fille si attentionnée : Si j'ai très rapidement deviné où l'auteure voulait en venir, j'ai par contre vraiment apprécié l'étrange petite Ophélie et l'ambiance bien glauque de cette histoire, qui m'a rappelé les nouvelles d'Anthelme Hauchecorne. Maintenant que j'y pense, La fille aux barbelés également me rappelle les textes de cet auteur.

Memento : Là encore, l'évidence de la chute m'a empêchée d'apprécier ce texte. Je n'y ai pas cru, notamment à cause de la construction du récit. Je n'ai pas non plus aimé les personnages, la narratrice et Jérémy. Cette histoire racontée à la première personne est la quête de vérité d'une femme dont le mari a été sauvagement assassiné.

Dans la chambre d'enfant : Je ne suis pas certaine d'avoir compris le fond de cette très courte nouvelle (la fatigue n'aide pas), mais en tout cas je l'ai trouvé intéressante. Elle parle d'une femme qui entend une voix. Je ne peux pas en dire plus, mais en tout cas il me semble que ça traite d'un sujet touchant aux femmes et qui reste très sensible. J'espère juste ne jamais passer par là.

Liberame : Une drôle d'histoire que je ne sais pas comment qualifier. Une jeune femme, Stella, parvient à sortir de son corps physique pour un voyage astral auquel elle aspire de tout son être. J'ai lu ce texte avec détachement, sans émotion, sans intérêt particulier, vraiment je ne sais pas quoi en dire.

Au final, trois-quatre nouvelles sortent un peu du lot des dix. C'est peu, donc je dois bien en conclure qu'À l'Ombre des Pleurs est une déception pour moi. J'espère que mes prochaines lectures de Cécile Guillot me plairont davantage.
Lien : http://sans-grand-interet.co..
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