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EAN : 9782373420067
187 pages
Editions du Petit Caveau (28/03/2015)
4/5   10 notes
Résumé :
Fleurs aux senteurs enivrantes et baies charnues à la drupe colorée; autant de promesses d'un plaisir sucré ou acidulé estompent la menace d'un poison pourtant parfois bien réel. Telles sont les histoires que renferme ce recueil, déposant sur vos esprits, avec une innocence suspecte, leur poésie vénéneuse. Des héroïnes fragiles au destin immuable et des créatures encore plus torturées que leurs proies composent le monde mélancolique de Cécile Guillot.Belladona vous ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
En lisant le terme de « belles dames » dans la quatrième de couverture, je m'imaginais entrer dans un recueil dans lequel je côtoierais des fées. Ce qui n'a pas été le cas et ce que je regrette un peu même si, toutes les héroïnes rencontrées tantôt sorcières, tantôt nymphes sont toutes aussi séduisantes et dangereuses que les « belles dames sans merci » décrites par Keats.

C'est une bonne vingtaine de nouvelles que Cathy et moi avons découvertes lors de notre lecture commune et nos impressions ont sensiblement été les mêmes sur chacune d'elles. Si nous avons apprécié notre voyage grâce à la fluidité et l'efficacité de la plume de Cécile Guillot, nous avons tout de même ressenti un certain déséquilibre entre les différents textes.
Ce recueil est en fait un regroupement de toutes les nouvelles écrites par l'auteure depuis 2010 (et notamment deux recueils publiés précédemment : A l'ombre des pleurs et Là où s'élèvent les sorcières). Il est donc normal de constater une évolution dans la construction des récits et dans le traitement des personnages. Mais comme le recueil ne suit pas un ordre chronologique de publication mais est formé de trois grandes parties thématiques, l'on peut passer d'une nouvelle mature et très efficace à une histoire plus ancienne, moins aboutie et plus maladroite. C'est un peu les montagnes russes.
A noter que c'est surtout la deuxième partie (Là où s'élèvent les sorcières) qui nous a le moins convaincues avec des histoires un peu trop superficielles, des héroïnes trop peu développées et des intrigues finalement trop précipitées. Dommage.

Malgré tout, une belle sensibilité se dégage de l'ensemble et l'on découvre quelques thèmes chers à Cécile Guillot : la maternité en tête, la sorcellerie évidemment et finalement tout un panel de personnages très mélancoliques. On ne peut pas dire que ces histoires soient franchement joyeuses… d'ailleurs je crois qu'aucune ne se termine « bien ». Les héroïnes font des rencontres déterminantes et si elles peuvent avoir l'illusion du bonheur pendant un court instant, le destin les rattrape rapidement.

Je ne vous citerai pas toutes les nouvelles individuellement car vous parler de chacune (20 !) serait un peu trop long, sans compter que certaines n'excèdent pas les 3 pages, il est donc difficile de trouver quelque chose à en dire. Voilà plutôt un petit aperçu de mes préférées, dans l'ordre de lecture et non de préférence :
De larmes et de sang : la nouvelle qui ouvre le recueil et qui est sans doute une des plus longues de celui-ci (62 pages). Un vieux manoir aux abords d'une forêt, un vampire civilisé aux prises avec sa folie sanguinaire… c'est très XIXème dans le thème, peut-être un peu plus moderne dans le traitement mais ça fonctionne. Je regrette un peu que les personnages secondaires ne soient pas plus utilisés et que l'atmosphère inquiétante du vieux manoir ne soit pas davantage mis en avant. La chute n'est pas une grosse surprise mais elle donne le ton. Tout le reste du recueil sera du même acabit.
Coeur de cristal : on sent les influences de la série Charmed avec cette Wicca qu'affectionne Cécile Guillot. Là, pour le coup, j'ai été surprise par la chute. Je m'attendais à une entourloupe, mais pas aussi prononcée. Court mais bien mené !
La Fille aux barbelés : après Charmed, je pense qu'on peut trouver ici des accents burtoniens. Des héros tout déglingués (cf L'Enfant huître) et parqués dans une vieille décharge dans un monde futuriste qui fait froid dans le dos. Beaucoup d'émotions dans cette histoire et encore une fois, la preuve que l'être humain fait parfois preuve d'une intolérance insupportable.
Une petite fille si attentionnée : voilà une héroïne bien jeune qui fait froid dans le dos ! Vous savez, ces enfants sociopathes qui ne ressentent rien et n'ont donc pas conscience du Bien et du Mal et qui en arrive à momifier leur animal de compagnie pour le plaisir de l'expérience et de la science ? Voilà.
Elisabeth : c'est la nouvelle que je retiens le plus de la partie (et donc ancien recueil) Là où s'élèvent les sorcières car son contexte m'a plu : Angleterre victorienne, auprès des plus puissants du royaume. Comment, dans l'ombre des gens d'importance, une personne de pouvoir peut ou non influencer l'ordre des choses, consciente ou non de ses actes ? Voilà un court texte qui m'a rappelé d'autres intrigues de cours, en d'autres temps, par exemple celles du Lit d'Aliénor imaginées par Mireille Calmel (lecture adolescente intense !).
La Dame de Caislean na mists : une jeune veuve écossaise dont la vie quasi druidique, déplaît fortement aux villageois et au prêtre qui mène son troupeau à la haine. Encore une fois, l'intolérance pour ce qui est différent (encore plus quand il est féminin) me met hors de moi et ne peut que m'émouvoir.
A bare tree in love with the winter : c'était déjà un coup de coeur quand je l'ai lu dans Quintessence hiémale, court recueil de contes hivernaux offerts par Cécile Guillot et Mathieu Guibé. J'adore ces récits poétiques qui utilisent la mythologie pour justifier et expliquer les réalités de notre monde. C'est beau et émouvant.

Belladonna est un recueil à la qualité assez inégal, il vaut donc mieux piocher parcimonieusement quelques nouvelles de temps en temps et non pas les dévorer d'une traite comme j'ai pu le faire. Mais, malgré quelques faiblesses scénaristiques ou dans le traitement de ses personnages, Cécile Guillot offre tout de même de beaux portraits de femmes. Leurs vies très éloignées finissent par se ressembler, transformées par des rencontres étonnantes mais piétinées par la cruelle destinée. C'est parfois beau mais souvent mélancolique, attention au moral ! 😉
Lien : http://bazardelalitterature...
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C'est un recueil de 23 nouvelles.
J'avais prévu de prendre chaque nouvelle, d'en faire un résumé et c'est d'ailleurs ce que j'avais commencé à faire, mais je me suis rapidement rendu compte que je n'avais pas grand chose à dire ou alors tout le temps la même chose. Donc je vais plutôt donner mon avis sur chacune des trois parties, ce sera plus simple, moins long et moins laborieux.

La première porte le nom de “à l'ombre des pleurs” et regroupe 10 nouvelles. Je n'ai pas accroché à cette partie.
J'ai trouvé les textes trop courts (Roadways, l'appel du loup) pour beaucoup et certains superficiels (la fille aux barbelés). La plus longue est la première nouvelle (De larmes et de sang) qui est divisée en 18 chapitres, donc l'histoire est assez complète, mais pas autant que Coeur de cristal que j'ai adoré.
Une autre histoire est tout aussi complète (nuit d'obsidienne à Montego Bay), mais je l'ai trouvée un peu longue, sûrement parce que l'ambiance était plus estivale que pour les autres et pour moi, octobre ne se prête pas trop pour ça.
Les nouvelles de cette partie ont toutes un point commun : elles se terminent mal, sauf la dernière (Liberame) et j'ai trouvé les chutes prévisibles (sauf pour dans la chambre d'enfant qui m'a malheureusement laissée indifférente). Parfois, ça m'a un peu saoulée de connaître la fin à l'avance (Memento) et d'autres fois, je me suis laissé porter par le récit pour apprécier le cheminement des personnages (Une petite fille si attentionnée).
Dans l'ensemble, j'ai trouvé cette première partie assez moyenne, la suivante était beaucoup mieux.

La seconde s'intitule “là où s'elevent les sorcières” et comporte 7 nouvelles dont les titres sont des prénoms, celui du personnage principal.
Les récits nous font voyager à travers le monde et les époques : l'Égypte de l'Antiquité, Salel de 1692, Angleterre victorienne, Roumanie, États-Unis, Halloween en France et Jamaïque.
On y découvre différentes façons de pratiquer la sorcellerie : prêtresse, guérisseuse, préparatrice de potions, voyante, chaman, rituel du Samhain et de la Toussaint, vaudou.
J'ai adoré cette seconde partie. Je n'ai eu aucun mal à m'attacher aux personnages, j'ai aimé leur façon de penser et d'être… peut-être moins pour Jahlia que les autres.
Ça m'a tellement plus que j'ai lu les 7 nouvelles assez vite (quelques heures) malgré mon emploi du temps chargé.

La troisième “bonus” nous propse 4 histoires avec des titres en langue étrangère, sauf le premier (la dame de Caislean Na Mists).
On commence et on termine cette partie avec des récits “médiévaux”, pas tout à fait, mais c'est l'ambiance générale qui en ressort et j'ai adoré ça.
Les deux histoires du milieu sont contemporaines :
– l'une sur le jour des morts au Mexique. J'ai beaucoup aimé ce que j'ai découvert sur le sujet, j'en connaissais une partie, mais pas tout et sûrement pas les différents au-delà.
– l'autre sur la musique et surtout le métal féminin. J'ai apprécié les références dont l'auteure se sert (Nightwish, Within Temptation, Épica…)
En tout cas, tous ont un fort côté féministe – c'est d'ailleurs un peu le cas de chacune des nouvelles de ce recueil, mais dans cette partie, ça se ressent davantage.

En conclusion, la première partie qui couvre la moitié du recueil a été laborieuse. La suite était indéniablement mieux.
Au final, ce fut une bonne lecture… sans plus.
Lien : https://psylook.kimengumi.fr..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
À présent, j'appréciais la profondeur de la nuit et la douce clarté de l'astre d'argent, qui seules arrivaient à m'apaiser quelque peu.
C'est ainsi que je vis pour la première fois deux yeux jaunes luisant à la lisière de la forêt.
Et, nuit après nuit, la créature semblait imperceptiblement se rapprocher.
Je ne vivais plus que pour cet instant, attendant avec impatience notre confrontation, le fusil à portée de main.
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Videos de Cécile Guillot (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Cécile Guillot
L'aube de la Guerrière de Vanessa Terral, Un roman aux éditions du Chat Noir Troisième tirage maintenant disponible www.editionsduchatnoir.com
Musique : L'ombre du groupe Kells (avec l'aimable autorisation du groupe) Illustrations : Cécile Guillot & Miss Gizmo
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