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EAN : 9782213634159
700 pages
Fayard (05/11/2008)
2.67/5   3 notes
Résumé :
Au-delà de la mémoire, somme toute discrète (noms de familles, noms de villages et de paroisses), que notre temps garde de saint martin, le personnage a eu un impact si profond sur l’Église, la société, les empereurs et les rois dès le temps où il a vécu, et après sa mort pendant de très nombreux siècles, que saint martin représente pour nos esprits modernes une sorte d'énigme. autant que l'on puisse se représenter en occident la foi chrétienne et ses impacts au moi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Olivier Guillot, historien médiéviste, nous présente sa biographie de saint Martin, l' "apôtre des pauvres". En très bon connaisseur du haut Moyen Âge en Anjou et Touraine, les tenants et les aboutissants de la vie de saint Martin de Tours ne sont pas un problème pour l'auteur. Sans détailler davantage les thèses d'Olivier Guillot sur la place de cet "apôtre des pauvres" dans la société de son temps, notons le bémol le plus important selon moi : le manque de prolongation dans la chronologie de son culte. En effet, le culte de saint Martin persiste bien longtemps après sa mort et cela a, pour moi, autant d'importance que sa vie elle-même : dommage que l'auteur n'aborde ce thème précis qu'à la toute fin de son ouvrage, en un chapitre tronqué.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
"Comment la basilique de saint Martin de Tours a été l'enjeu de l'agression arabe de 732, repoussée par Charles Martel
On a perçu plus précisément depuis quelques décennies ce qui fait l'originalité du temps où Charles Martel, maire du palais (721-737), du vivant de Thierry IV, roi mérovingien, descendant dûment de Clovis, ait été reconnu comme "prince"(princeps) dans la grande partie du monde franc, c'est-à-dire, en ce cadre, comme celui dont la primauté, reprise à la tradition impériale romaine, lui vaut de commander à tous à la place du roi. Ainsi, la grande puissance avec laquelle Charles Martel a gouverné une bonne part du monde franc, loin d'avoir un fondement germanique, découle de la qualité qui lui est reconnu d'être princeps. Si on cherche un précédent, il est dans la situation qu'avait connue Clovis aux trois dernières années de son règne au sortir de son triomphe de Tours au printemps 508 où, comme on a vu, il avait été acclamé comme "Auguste". A prendre ce précédent de Clovis tel qu'il avait été interprété par Clovis et par les siens, comme on a vu, il avait été compris comme imputable à la "vertu" de saint Martin.
Il faut croire qu'au temps de Charles Martel, la référence à ce précédent a abouti à faire communément admettre que la prééminence comme princeps du célèbre maire du palais était fondée, d'une manière similaire à ce qui s'était passé au temps de Clovis, sur la "vertu" de saint Martin, ancrée en la tombe du saint, en la basilique de Saint-Martin de Tours.
La preuve en est apportée par les deux récits qui ont été composé, tant du côté arabe que du côté franc, à la suite de l'offensive arabe du roi Abd el-Rahman de 732, repoussée par Charles Martel: tous les deux s'accordent, ce qui est forcément révélateur, à considérer que c'est à partir du moment où Abd el-Rahman a manifesté son intention d'aller détruire la basilique de Saint-Martin de Tours que Charles Martel est entré dans le conflit et, par la bataille de Poitiers, a tué Abd el-Rahman et mis en fuite son armée.
(...)
Il y a là une illustration claire de ce qu'en la circonstance la basilique de Saint-Martin de Tours signifie. C'est par le pillage de ce sanctuaire que le roi Abd el Rahman pense abattre le mieux la puissance de celui que, de son bord, on qualifie de consul, à la romain; et, de ce côté arabe, on reconnaît qu'aussitôt manifesté ce dessein, Charles Martel est entré en action pour y faire obstacle. Et du côté franc, c'est bien l'existence de ce même dessein, manifesté à partir de la mise à mal de Poitiers, qui est indiquée juste avant la décision de Charles Martel de passer à l'attaque.
DSC04881 En l'occurrence la basilique, avec la tombe et les restes du saint qu'elle abrite, est bien comprise comme ce qui soutint la forme particulière du pouvoir de Charles - une prérogative de princeps, de même nature politique que ces insignes que Clovis avait revêtus dans cette même basilique, qui lui avaient valu d'être acclamé comme Auguste- et aussi, en prolongement, comme le lieu d'où émane cette "vertu" du saint, un lieu qu'il s'agissait en 732, pour Charles Martel de défendre plus que tout, et mais qui, il nous semble, dans la conviction de ce dernier, lui valait vraisemblablement, dans le combat, d'être fort de la "vertu"de Martin."p.519-520
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