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Critique de Isacom


La préface a été rédigée par Albert Camus lui-même, alors je ne vais certainement pas tenter de vous redire la même chose en moins bien. Lisez la préface.
Nous sommes à Saint-Brieuc au début du 20è s. ; le livre s'achève à l'été 1914 par la mobilisation générale. Il relate la création de la première section socialiste, ses débats et ses divisions, et le début de la construction de la Maison du peuple.
J'ai été profondément touchée par ce récit du monde dans lequel ont vécu mes grands-parents : une ville sans électricité, où ne circulent que des voitures à chevaux, les multiples artisans dans leurs petites échoppes, la campagne toute proche. Un monde où on prenait soin des objets, achetés pour durer une vie : le père est cordonnier, la grand-mère réparatrice de parapluies.
Émue également par les personnages - le roman est très largement autobiographique - de la grand-mère, de la mère, pivot du foyer ouvrier. À une exception près, les femmes briochines en 1913 semblaient davantage tournées vers la statue de la Vierge Marie que vers le drapeau rouge. Mais qu'ils sont touchants, ces dialogues entre le père revendicatif et la mère soucieuse qui tente de calmer le jeu, mais en définitive fait confiance à son homme...
La nouvelle qui complète le recueil, “Compagnons”, est également magnifique d'humanité et de sensibilité.
LC thématique de novembre 2021 : ''Faites de la place pour Noël”
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