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EAN : 9782072990588
Gallimard (05/10/2023)
3.84/5   45 notes
Résumé :
Sur la place du marché, On raconte que la ville fut bâtie sur des strates d'histoires, et les rues tracées par des géants. On raconte aussi qu'Ivraie est née sur un tas d'ordures lors d'une nuit d'orage ; qu'il fut un temps lointain où Malou la sorcière était Reine.

On murmure à qui veut le croire que dans la Salle Ouverte aux Quatre Vents, le Vieux Roi a quitté son trône et marché vers sa mort, égrenant derrière lui la promesse de vœux exaucés, et qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Dans le Codex du Sinaï, premier volume de l'extraordinaire tétralogie d'Edward Whittemore, on peut lire cette phrase : « Les hommes tendent à devenir des fables, et les fables des hommes ».
Pour la française Gwen Guilyn, il semble que cette maxime soit plus qu'une simple formulation et que son premier roman, Malou dit vrai, publié aux éditions du Panseur, se centre complètement sur cette porosité entre la fable et les hommes… ou plutôt les femmes puisque ce sont bien deux femmes qui occupent le centre de ce récit étrange entre fantasy, exercice de style littéraire et poésie.

Il était deux fois…
Malou dit vrai commence avec un curieux marchand d'histoires : On.
On raconte des histoires, vendant sur son étal des romances ou des contes, des épopées ou des légendes. On répare aussi les histoires qu'on lui amène, il les ressoude, les réassemble à qui mieux mieux.
Et devant lui, les habitants se pressent pour vendre et pour acheter.
L'une de ses clientes, c'est Ivraie. Elle connaît bien le bonimenteur et aime l'écouter façonner les histoires et les modifier à sa guise.
Parfois, il arrive même qu'Ivraie, en jeune fille effrontée et curieuse, lui vole certains récits au rebut. Ces morceaux-là, elle les cache dans son tablier bien à l'abri des regards indiscrets et, surtout, de celui de sa maîtresse, une redoutable sorcière répondant au nom étrange de Malou dit vrai.
Chaque jour, après son tour de la ville, Ivraie rentre et Malou la « nettoie » des bribes d'aventures et de rumeurs qu'elle ramène de la cité, car Malou ne veut qu'une Ivraie à son service, vierge de toute chose hormis sa volonté.
Voilà pourtant qu'Ivraie, subtilisant des histoires rejetées à On, se plonge dans des récits qu'elle n'aurait certainement pas du connaître, réveillant sa soeur jumelle, Rage, qui bouillonne d'envie d'indépendance et d'une véritable existence plutôt que ce pâle reflet de vie qu'elle mène dans l'ombre de Malou.
C'est à travers ces deux personnages, celui de la vieille sorcière impitoyable, rancunière et aigrie et celui de la jeune fille en quête d'un elle-même, que Malou dit vrai va se poursuivre, utilisant la plume fantastique de Gwen Guilyn pour bâtir un univers singulier et surréaliste, tenant à la fois de la fantasy, du conte et du récit intimiste/psychologique où l'émotion devient personne, où le dicton se fait chair.

Il était toutes les fois
Petit à petit, Malou dit vrai construit une cité où le Verbe peut prendre vie, où les personnages sont des archétypes qui aiment et qui pleurent. On y croise la Grosse Hilde, la prostituée imposante qui aime d'un amour simple et sans condition son jeune garçon, Chaude-Pisse, qu'elle a arraché à Malou elle-même. On y croise aussi un Capitaine qui, comme on le sait, possède une femme (et des enfants) dans chaque port, fuyant la malédiction d'une sirène en compromettant son âme si nécessaire. On y croise une femme-de-rien et un patriarche qui cache un bien vilain squelette dans ses placards.
Gwen Guilyn tisse son récit à partir d'autres récits, elle entrelace les légendes et les On dits pour mieux perdre le lecteur dans cette cité qui semble parfois animée d'une vie propre, avec ces « Boyaux » dangereux et ces chemins trop longs ou pas assez courts.
Au milieu de tout ça, Ivraie nous raconte l'histoire qui tourne en boucle, celle d'un Vieux Roi et d'un Jeune Prétendant, une histoire de pouvoir où les hommes succèdent aux hommes et où, finalement, rien ne change.
Entre les deux, voici les femmes et, surtout, la femme, la Reine trahie devenue Sorcière, celle qui se nourrie de la souffrance des autres et les brise, confondant son indépendance avec de la bienveillance, enchaînant une jeune fille pour son propre plaisir en oubliant qu'elle existe, elle, Ivraie, qu'elle n'est pas une femme-de-rien qui n'a pas eu de fin joyeuse comme dans les contes.
Malou dit vrai, c'est l'histoire dans l'histoire, c'est le récit dans le récit, c'est la prise de conscience des personnages de leur propre insuffisance, de leurs propres limites.
Et c'est salement beau à lire. Si le roman de Gwen Guilyn joue souvent sur la corde raide de l'écriture pour l'écriture, qu'il tourne pendant quelques pages à la répétition et à l'exercice de style trop conscient de lui-même, force est de constater qu'il fait preuve d'une originalité sidérante dans sa construction et qu'il mène jusqu'au bout du bout son tour de passe-passe narratif.
Ivraie, sublime personnage féminin et bouillonnante somme d'émotions contraires, Malou, triste reine en perdition dévorée par ses désillusions et ses déceptions. Voici bien deux figures qui méritent au moins la lecture de ce récit où tout prend vie, même l'incroyable et l'improbable.

Récit-conte, expérimentation sur l'écrit et le « on-dit », Malou dit vrai puise à la source, dans la force du mot et des histoires que l'on se raconte ou que l'on tait. Avec une plume superbe et des personnages féminins fascinants, Gwen Guilyn accorde, raccorde et déborde, avec cette proposition audacieuse et imparfaite qui vaut assurément le détour.
Lien : https://justaword.fr/malou-d..
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« Malou dit vrai » est un conte orfèvre et magistral sans : « Il était une fois ». Ici, pas d'anti-héros, subrepticement la trame chuchote. L'histoire page à page, voix haute et entrelac. Écoutez !
« Chaque jour de marché, quelque soit la saison, qu'il pleuve ou qu'il vente, On raconte des histoires. »
On, d'aucuns, l'alliage des dires à flanc de village, de recoins, d'ombres pâles dans les ruelles, volets qui claquent afin de retenir les sons qui s'élèvent. Entendre, redire, On, fable, requête, mystère et magie.
« Car On les vend aussi, au poids. »
Collectes des majuscules, points et interrogations, histoires des uns et des autres. Les vérités s'élancent, histoires des uns et des autres. Paraboles mystiques, étranges, ensorcelées. Malou, sorcière métaphysique, rebelle et austère. Acide, caustique, les traits brouillés à la craie, perdition des humanités, des ancestraux grimoires. Qui est-elle ? Ombre, lumière, dualité, l'espace-temps, dangereuse ou blessée comme une biche traquée en plein bois. Non-dits, Ivraie, échine courbée, servante, soumise, « attachée à Malou, corvéable aussi déformée qu'un vêtement trop porté ». Chaque instant de sa vie, elle oeuvre à l'épars, syllabes après syllabes, marche sur les histoires immanquablement des uns et des autres. Elle rassemble les On tels des mages dans les mains de Malou la sorcière, laide, aigrie, sombre et méchante. Mais la légende creuse les sillons. Malou est de dualité. Au préalable reine dans l'entre monde pleine lune. La symbiose des mystères, des non-dits accrochés dentelles flageolantes sur les épaules d'Ivraie, poulbot arraché d'une poubelle, nourrisson jeté en pâture aux abandons ultimes. Il est dit que Malou a été belle, raffinée parfois les On-dit affirment une nonchalance bercée de sang royal.
« Ivraie, elle, se glisse et ondoie telle une ombre au milieu des errants, dont le pas balourd trahit l'ignorance. »
L'écriture de Gwen Guilyn est un palais d'honneur.
« Les larmes de Grosse Hilde n'ont pas la beauté délicate des chagrins héroïques. »
Théologale, pleine de sens et d'intrinsèque, la rémanence des dires qui jouent à la marelle entre le ciel et la terre dans le plein des pages lumineuses et captivantes. Elles retiennent l'instant qui égrène perle après perle, les passages firmaments.
« Pour la première fois, Ivraie voit Malou pour ce qu'elle est. Vieille, vaine, vaniteuse au point d'exiger du jour lui-même qu'il la flatte. »
Ce récit fantastique, métaphysique est une légende à ciel ouvert. Les familles ancrées dans les souffles des On-dit et des non-dits. le langage caché dans le coffre malmené par les secrets d'antan et les tabous. Fil rouge où il est certifié que tout se déforme, change au vent de la vie, de par les convictions sauvages, parfois intestines encore et les doutes qui confirmeront le Tout un jour certain. le liant des alphabets qui forgent les histoires.
« Nous manquons de douceur, notre danse et notre chant ont la violence d'une naissance. Nous crions nos paroles au patriarche alors qu'il s'avance, encore un peu hésitant, à notre suite. Nous l'entraînons dans un rythme acharné, amorçant la première ligne de notre tissage tandis que la corruption se plie à la forme de nos mots ».
Les connivences vont se retrouver bien au-delà des compréhensions des mondes à bâtir, à corps et à cris, à symboles et voeux. Les faux-semblants effacés dans les vérités exaltés et par les pluies des questionnements. Cette fable-monde est la farandole des paroles insistantes. On aime les ténèbres de ce grand livre qui échappe aux visibilités. On aime les levers des doutes et des mirages à flanc d'horizon. « Malou dit vrai » octroie le tapis rouge pour la venue des alliances. Ce livre est un tour de manège dans le mystique, l'évasion, les paraboles pesées et recueillies par Ivraie. « Malou dit vrai » est le macrocosme des On-dit et des non-dits. Les héritages qui forgent les identités intérieures. Époustouflant et initiatique. En lice pour le prix Hors Concours des Éditions Indépendantes 2021. Publié par les majeures Éditions du Panseur.
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Avec "Malou dit vrai", Gwen Guilyn nous emmène au frontières du conte, dans un univers qui emprunte aux codes de la fantasy, de ses notes médiévales et de son atmosphère magique. On peut également y trouver la saveur du roman d'apprentissage car nous allons y suivre Ivraie, jeune servante d'une puissante sorcière nommée Malou, dans sa quête de vérité et d'émancipation.

Son chemin sera pavé de récits plus ou moins rafistolés, de personnages attachants ou effrayants et de sentiments ambivalents qui s'incarnent et ont bien du mal à faire route commune.

Comme dans tout conte, l'univers particulier met un voile discret sur des desseins plus sombres. S'il y est question de maternité et d'amour, c'est pour pouvoir évoquer leurs pendants toxiques. Quand on y parle de vérité, c'est pour explorer sa puissance qu'elle soit libératrice ou destructrice.

Le fait que le roman soit structuré autour de la manière d'élaborer une histoire, d'en arrondir les angles, d'en élaguer les bords, d'en raccommoder les trous m'a forcément beaucoup fait penser au travail même de l'écrivain, à sa relation ambigüe avec ce qu'est sa vérité et ce qu'il décide d'en faire. J'ai parfois vu Ivraie sous les traits d'un personnage qui chercherait à échapper à son créateur.

La sorcière Malou, pour peu qu'on s'attarde un peu sur elle est également un personnage fascinant. A la manière de la Maléfique de Disney, vous pouvez choisir de la voir comme un antagoniste parfait ou tenter de voir ses fêlures qui, si elles ne justifient pas ses dérives, expliquent peut-être.

Vous y verrez sûrement bien d'autres choses, car ce qui ressortira de ce roman en dira sans doute autant sur votre sensibilité que sur celle de l'autrice. Ce sera votre lecture, votre vérité, votre histoire faite des mots de Gwen Guilyn et de vos propres gemmes et bouts de ficelle.
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Quel récit atypique! Ici, le lecteur suit "On" qui répare, modifie, amplifie, enjolive les histoires sur la place du marché. Il y a aussi la Grosse Hilde, qui vend ses charmes et a pour enfant un garçon nommé Chaude Pisse, le philosophe, le vieux Roi... Mais il y a surtout Ivraie, la domestique de Malou la sorcière qui était reine il y a fort longtemps. Ivraie a été trouvée il y a des années sur un tas de détritus. Malou l'a alors prise sous son aile mais elle l'a asservie, la privant de liberté et d'identité et Ivraie se pose des questions sur son histoire, sur qui elle est réellement. Elle se trouve tiraillée entre l'amour qu'elle porte à Malou et son besoin de connaître la vérité. C'est alors que Rage entre en scène...
Cette lecture sort vraiment de tout ce que j'ai pu lire jusqu'à présent! Pour la comprendre, il faut se laisser aller, ne pas chercher à forcément tout comprendre, laisser filer les mots, couler les phrases, déguster les jeux de mots, les sons... C'est une sorte de conte fantastique, dans lequel on découvre toute une galerie de personnages tous plus originaux les uns que les autres, le vieux Roi, la femme-rien, le philosophe, l'homme à la fenêtre... On déambule dans des couloirs sans fin à  la recherche de vérités cachées, accompagné par les "on-dit"... Ce fut une lecture rude pour moi, elle m'a sortie de mon confort de lectrice, mais ce fut une belle expérience, un voyage dans l'imaginaire, entre jeux de mots, dédale de points de vue, symbolisme omniprésent... Un très bon moment!
J'ai découvert la maison d'édition du Panseur il y a quelques mois, avec L'homme qui n'aimait plus les chats d'Isabelle Aupy, qui fut un véritable coup de coeur, puis avec la Ville humide de Claire Dumas, très très belle découverte également! C'est une maison d'édition à suivre : leurs textes sont poétiques et engagés et l'objet livre est très élégant! Bravo!!
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"Le Panseur", quel magnifique nom pour une maison d'édition. Je l'avais découvert grâce au beau premier roman d'Isabelle Aupy, "L'homme qui n'aimait plus les chats". Je viens de retrouver le même plaisir avec celui de Gwen Guilyn, "Malou dit vrai". Derrière de belles couvertures se cachent vraiment de véritables trésors de littérature.

Cet ouvrage fait partie de ceux que j'aime par-dessus tout pour l'écriture. Bien sûr l'histoire est belle, pas banale, située aux confins du conte, fantastique, même si elle ne commence pas par "Il était une fois…", non, ici c'est plutôt "On" qui donne le LA. " Chaque jour de marché, quelle que soit la saison, qu'il pleuve ou qu'il vente, On raconte des histoires." Et ces histoires – des on-dit ? – les mots qui les composent, sont au besoin réparés, modifiés, adoucis, de véritables marchandises dont on peut retrouver des morceaux ici et là et les recomposer. Refaire l'histoire, voilà une expression qui, ici, prend tout son sens. Les personnages sont tous hors du commun. Il y a Malou, la sorcière qui fut reine, prétend-elle, Ivraie, sa servante, sauvée bébé d'un tas d'ordures et puis la Grosse Hilde "…ses cuisses comme des barriques et son ventre plus tendu qu'une voile de gros carrier par grand vent.", Chaude-Pisse et la femme-rien, sans oublier le Capitaine, le philosophe...

Il serait vain et dommage de relater l'histoire, de parler de la fin. Je vous invite à faire comme moi, à vous laisser couler dans les mots de Gwen Guylin. Des mots d'une grande beauté, minutieusement tressés, des phrases ciselées, poétiques, musicales. Je vous invite à écouter le chant de cette écriture scrupuleusement travaillée sans que jamais on ne soupçonne l'auteure en train de s'escrimer. Sa plume glisse, visiblement, se fait à la fois fluide, désuète, recherchée, élégante et sert à merveille cette fiction aux allures de légende. Il m'est arrivée de perdre le fil, emportée par le rythme, courant derrière Ivraie à travers les ruelles. Mais peu importe, elle était toujours là, quémandant l'amour de Malou qui, elle, n'en avait cure. Et puis l'histoire du vieux Roi qui sert de fil d'Ariane.

Refaire l'histoire, trouver le bonheur, faire taire les "On-dit" et découvrir les "Non-dits", rétablir la vérité, essayer de comprendre. C'est là tout ce que j'ai vu dans ce roman d'une grande fantaisie. Mais ai-je raison ? Ne peut-on y trouver autre chose en suivant Ivraie dans le noir de sa ville, de sa vie ? Je suis certaine qu'en cherchant bien…

Un récit curieux, fantasque, extravagant parfois, à l'écriture d'une rare beauté.

Lien : https://memo-emoi.fr
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Chaque jour de marché, quelle que soit la saison, qu’il pleuve ou qu’il vente, On raconte des histoires. C’est son métier. C’est ce qu’il crie aux chalands qui passent et haussent un sourcil devant sa marchandise. Des romances, des épopées, des contes en vracs, tranchés dans le vif et posés sur la balance en fer forgé. Car On les vend aussi, au poids. Il a de quoi satisfaire les clients les plus difficiles. Mieux encore, il peut réparer n’importe quel récit. Les drames familiaux trop embrouillés, les aventures au parfum de scandale, les réputations boiteuses … Tout, vraiment tout. Il ampute les parties trop gênantes, cautérise les passages douloureux, polit les motivations, redresse les fiertés en berne contre quelques pièces seulement.
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C'est ainsi que vont les choses depuis des temps immémoriaux : ceux qui croient s'élever ne font que baisser le front, ils se soumettent devant plus puissants qu'eux.
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Alors tu te penches sur l'étal et tu cherches.
Bien sûr, On n'a placé que les histoires légères en évidence. Des intrigues sans lendemain, des coups de théâtre tonitruants, des quiproquos servis par des enfants facétieux aux joues roses ou par des jeunes gens joliment vêtus dans des décors aux couleurs vives. Quelques drames, aussi, sur les côtés, pour les clients d'humeur mélancolique, mais rien de trop tragique, rien qui te concerne.
Toi, tu cherches une histoire qui commence sur un tas d'ordures, au milieu de la nuit.
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À chaque fois qu'une fin est atteine, de nouveaux commencements en émergent pour tracer leurs propres sillons et prendre, comme depuis toujours, le chemin de la mer. Les histoires ont fait les nations, les fleuves et la ville ; les vivants ne sont, au mieux, que des bêtes parasites voyageant sur le dos, portés au gré de leurs caprices. C'est une vérité, mais c'est aussi un mensonge.
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Il était une fois, il était deux fois, il était toutes les fois. Une histoire qui se chuchote. De bouche en bouche. Le tout, bien longtemps après, bien après qu’il soit trop tard. Il était une fois, il était deux fois, il était toutes les fois. Un, parmi les creux et les silences. Deux, dans les vides et les absences. Toujours la même histoire, toujours différente. Comme les notes d’un chœur trop empressé
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