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Un livre aussi inhabituel que son titre ! Si on devine bien qu'il doit s'agir d'une version marine de nos herbiers, on peut se demander ce qu'il fait dans cette collection d'albums jeunesse … Pour certains, les algues évoquent des souvenirs froids et salés, vaguement gluants, des collections de vacances qui finissent par moisir, des baignades un peu effrayantes, des bords de mer fourmillant de vie … Mais il en va tout autrement pour Constance Guisset, qui regarde les algues comme d'autres regardent les nuages. Son regard, parfois complété de quelques traits, révèle des mondes insoupçonnés, des histoires non-dites, des êtres étranges ou quotidiens. Autre originalité de cet album, une série d'illustrations renvoie à des idées plutôt qu'à des personnages ou animaux ; ainsi, les algues illustrent-elles un « feu aux poudres » ou un « système nerveux ». A la poésie s'ajoutent l'humour avec des appellations décalées (« Collection printemps été »), et le pouvoir évocateur des noms scientifiques en latin, qui sonnent comme des formules magiques.
C'est donc la poésie, l'imagination, l'humour, le talent d'illustratrice de Constance Guisset qui justifient pleinement la place de cet album en littérature de jeunesse. Nul doute que cet alguier trouvera un écho dans les souvenirs, les rêves et l'imaginaire des enfants.
Critique de Fifibrinda
Un livre aussi inhabituel que son titre ! Si on devine bien qu'il doit s'agir d'une version marine de nos herbiers, on peut se demander ce qu'il fait dans cette collection d'albums jeunesse … Pour certains, les algues évoquent des souvenirs froids et salés, vaguement gluants, des collections de vacances qui finissent par moisir, des baignades un peu effrayantes, des bords de mer fourmillant de vie … Mais il en va tout autrement pour Constance Guisset, qui regarde les algues comme d'autres regardent les nuages. Son regard, parfois complété de quelques traits, révèle des mondes insoupçonnés, des histoires non-dites, des êtres étranges ou quotidiens. Autre originalité de cet album, une série d'illustrations renvoie à des idées plutôt qu'à des personnages ou animaux ; ainsi, les algues illustrent-elles un « feu aux poudres » ou un « système nerveux ». A la poésie s'ajoutent l'humour avec des appellations décalées (« Collection printemps été »), et le pouvoir évocateur des noms scientifiques en latin, qui sonnent comme des formules magiques.
C'est donc la poésie, l'imagination, l'humour, le talent d'illustratrice de Constance Guisset qui justifient pleinement la place de cet album en littérature de jeunesse. Nul doute que cet alguier trouvera un écho dans les souvenirs, les rêves et l'imaginaire des enfants.
