B. Gröndal est un des grands poètes islandais. L'auteur évoque en partie la vie de cet illustre en intégrant à l'hommage l'histoire d'un garçon qui aurait volé un livre à un camarade, élève de l'école où enseigne Gröndal. Celui-ci prendra la défense de l'élève qui évitera l'exclusion. le corps professoral, qui avait presque à l'unanimité voté son exclusion, obtient du Gouverneur le bannissement de Gröndal. Fin 19e siècle, contexte d'une école d'élites, l'auteur recourt au narrateur présent, l'élève accusé de vol, pour évoquer les faits et le contexte. le narrateur absent, quant à lui, évoque le poète, sa vie, sa famille, ses habitudes, etc.
C'est une oeuvre chargée au regard des repères socio-culturels. Pour un Islandais et un érudit de la culture islandaise, cette oeuvre porte un regard assuré sur la vie d'un des poètes ayant marqué la littérature du pays. Au-delà des exigences contextuelles qu'impose le récit, il apporte un éclairage sur la vie dans un collège de la fin du 19e siècle, fortement marqué par les exigences sociales et religieuses. Pour un étranger, c'est une belle découverte d'un poète de ce pays du Nord.
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J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le style d'écriture. C'est compliqué... je suis allée au bout car l'histoire m'a intéressée.
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J ai pas du tout accroché.
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Ils voyaient dans ma détresse celle de la nation entière. Ils étaient envahis par cette torpeur caractéristique des Islandais lorsqu’ils sont témoins de l’exercice immodéré du pouvoir. Ils se confondaient avec moi. Ils croyaient que le monde n’était qu’injustice, considéraient que cela faisait partie des lois incontournables de l’existence. Ils vivaient sous le poids des générations précédentes. Ils abritaient en eux le petit paysan qui ne pense qu’à sauver sa peau quand il est témoin de violence, le mendiant qui tient à se garder de froisser ceux qui détiennent richesse et pouvoir. Chacun d’eux s’était révolté à sa manière, mais cette révolte s’était exercée dans le royaume des mots, au pays de la poésie et des prouesses sur papier.
Il ne supporte pas l'autorité Il ne supporte pas l’injustice Et l’oppression. Il ne supporte pas l’air vicié et traître de l’ecole, cette surveillance permanente, ces manigances, ces suspicions, cette profonde malveillance, toutes ces mesquineries et ces victoires dérisoires qui n’apportent rien que quelques taches noires sur les âmes de ces garçons.