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EAN : 9782846260879
272 pages
Au Diable Vauvert (22/08/2005)
3.35/5   53 notes
Résumé :
" Fred le migraineux, Kristine l'intello, Paul la brute révolutionnaire et Pierre le clone souffreteux. Une bande de héros pour dénoncer les horreurs de la répression capitaliste et, si possible, l'existence d'un grand complot mondial. Cette pensée traversé Fred, il sourit amèrement. Il maudissait la faiblesse qui l'avait conduit ici, à Berlin, dans cet appartement pourri. " Vous trouverez ici des déboires amoureux ordinaires, du sexe, de la magie, de la politique, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Fred, Kristine, Pierre et Paul, quatre amis engagés contre les exactions de l'extrême droite au pouvoir dans une société qui semblerait contemporaine.

Sujet fort sérieux mais n'empêchant pas Fred d'être fou du p'tit cul de sa cousine Katerine, douée pour la téléportation, enceinte d'un extraterrestre et dont le mari Fabio souffre d'éjaculation précoce.

J'ai bien aimé ce mélange sérieux et un peu fou, Boris Vian à la sauce 'humour belge', une écriture très visuelle du genre: 'Kristine était grise, elle lançait tout autour d'elle les regards désespérés d'une limande sur le pont d'un chalutier'
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Quatre amis Fred, Paul, Kristine (la plus engagée de tous) et Pierre dont je ne dirai rien concernant sa particularité, vont se retrouver ensemble à Berlin pour aller manifester contre le G8.
Paul a ramené d'un de ses voyages un parasite qui rend la moindre mixion insupportable, il évite donc de boire tant il souffre ce qui n'est pas facile en voyage et le rend d'une humeur massacrante.
Fred est le moins motivé de tous, en fait il s'est laissé entrainer dans l'affaire alors qu'il se moque complètement du G8. A la moindre contrariété, il est assailli par des migraines tenaces. Sous prétexte qu'il a une thèse à finir, il vit toujours chez son père. En dehors de ses fantasmes sur Katerine, sa cousine qui, il faut bien le reconnaitre, est la cible des regards insistants de toute la gent masculine, Fred ne fait pas grand chose de sa vie et se laisse souvent entrainer ou influencer par les autres.
Au départ, les quatre amis sont enthousiastes et préparent avec passion leurs interventions qui doivent être pacifiques. Ils ne sont pas toujours d'accord et se disputent souvent. Ils partagent le même appartement ce qui ne rend pas les choses faciles d'autant plus qu'ils vont se rendre très vite compte que face aux plus grands, ils sont totalement impuissants et que leurs actions ne mènent à rien...
Ce que Fred ignore c'est que sa cousine n'est pas heureuse en couple. En effet le beau Fabio qui l'énerve tant, souffre d'éjaculation précoce. Ce que Fred ignore aussi c'est qu'ils sont tous deux à Berlin, en même temps que les quatre amis, car Fabio doit suivre, dans une clinique très très privée, un programme spécial censé le guérir pour toujours de ses problèmes.
Les deux histoires vont se dérouler un certain temps en parallèle avant la rencontre, inévitable !

Kuru est un roman étrange et loufoque.
L'auteur s'amuse à décrire des destins hors du commun, un monde un peu fou où les rêves deviennent parfois réalité. Son écriture très évocatrice, son ton souvent cru, font de ce roman une découverte un peu en dehors de ma zone de confort habituelle.
L'auteur a su opposer deux mondes à qui il donne la parole en parallèle, celui des jeunes gauchistes engagés dans la lutte "contre tout" sans toujours savoir pourquoi, mais qui sont sincères dans leurs convictions se sentent parfois très seuls et sont toujours fauchés. Et celui des personnes plus aisées comme c'est le cas de Katerine et de son mari Fabio qui eux dépensent sans compter des sommes astronomiques pour trouver des solutions à leurs problèmes quotidiens. le contraste est saisissant même si un peu caricatural, et la rencontre improbable au départ, devra absolument avoir lieu.
L'auteur nous raconte donc une histoire d'aujourdh'ui tout en nous livrant toute une galerie de personnages insolites ce qui nous oblige à lâcher prise pour les suivre sans se poser trop de questions. Finalement malgré son ton léger, malgré le fait que l'auteur mélange les genres, c'est un roman qui aborde des sujets sérieux mais de manière totalement décalée.
A noter que si tous les protagonistes ont des problèmes psychologiques ceux-ci n'ont rien à voir avec cette étrange maladie qu'est le Kuru dont le nom a donné le titre au roman, mais je vais vous laisser les découvrir sans en dévoiler davantage.
Je ne sais pas s'il me restera grand chose de cette lecture, de cet enchainement de déboires amoureux, de théories du complot, de disputes et de rencontres. Mais en tous les cas, j'ai découvert une plume originale souvent mordante que je ne connaissais pas. J'ai cependant un avis mitigé sur ma lecture mais peut-être ne suis-je pas habituée à l'humour belge tout simplement, car j'ai lu pas mal de critiques positives concernant cet auteur. Certains lecteurs le comparent même à Boris Vian, ce n'est pas mon cas et si je devais choisir entre les deux, je choisirai le second sans hésiter. Mais je testerai à l'occasion un autre titre afin de poursuivre ma découverte de sa plume, peut-être son dernier livre qui a fait pas mal parler de lui... A suivre donc !
Lien : https://www.bulledemanou.com..
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"Kuru" est une quête, un défi, une guerre menée contre l'impuissance. L'impuissance politique et l'impuissance sexuelle. Ce roman choral est scindé en deux groupes. Leurs routes parallèles vont finir par se rencontrer au dénouement. L'intelligence de l'auteur consiste à camper des personnages "en marge" des deux côtés de l'échelle sociale. D'un côté, se trouvent les losers gauchistes, chômeurs, anars luttant contre le système capitaliste. de l'autre, les bien-heureux de la société de consommation qui profitent de leur temps "libre" pour prendre en main leur problème de couple qui malmène leur "bonheur" relatif. La différence a le même goût partout, peut-être pas la même odeur, quoique... le délire narratif est concis, précis, cinématographique, absurde et parfois burlesque à souhait. Entre celui qui voit des mouches voler autour de lui (même si elles sont dans sa tête) qui se fait sermonner par son père ; le meneur du mouvement révolutionnaire qui se tire une balle dans le pied ; et surtout la jeune femme ultra consumériste qui découvre l'homosexualité et la télékinésie en passant par la case sacrifice d'une poule et branlette de bouc ; c'est complet ! Vous l'aurez compris, Gunzig mélange les genres, les styles, les tons, tout en nous menant par le bout du nez dans sa comédie absurde et subversive. Ce que j'ai chez lui, c'est qu'il est capable d'aller très loin dans le trash sans y stagner d'une complaisante manière. Il nous livre même un "happy end" jubilatoire, apaisé et résiliant. Alors pourquoi se priver de sa plume ? Je crois que je vais tenter un recueil de nouvelle de son cru. le format court doit bien lui convenir, je pense. À bientôt, Mr Gunzig.
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Outre la volonté de nous dérider par la lecture, Thomas Gunzig et Jacky Schwartzmann partagent également l'emploi du Z qui, exceptionnellement ici ne veut pas dire Zorro, mais confère à leurs patronymes bisyllabiques une consonnance convergente et potentiellement cabalistique.

La remarque vaut ce qu'elle vaut, c'est à dire pas grand-chose mais elle permet une introduction ciblée à même d'éveiller l'intérêt des lecteurs férus d'ésotérisme tout en restant hermétique aux non initiés.

Car il nous faut rester prudent, on nous épie, on nous écoute, toujours et partout. En tout cas les comploteurs du dimanche de Thomas Gunzig en sont persuadés et organisent en fonction une opération clandestine autour de la réunion du G8 à Berlin.

Leur pitoyable odyssée donne lieu à une galerie sarcastique de portraits d'activistes trotskystes fanatiques, d'irréductibles soixante-huitards et d'altermondialistes de tout poil.

Coté carricature, la fine équipe n'est pas en reste et l'activité des autorités policières non plus.
Ajoutez à ce joyeux foutoir, une cousine télé-kinésiste, une insolite thérapie sexuelle, un branleur drogué, son père tyrannique et un improbable clone humain et vous obtenez une farce grinçante dont les Belges ont le secret.

Pas inoubliable mais bien joué.
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red est un type banal et migraineux, qui vit au crochet de son père sous le prétexte d'une thèse à finir. Ses amis (du nombre de 4), alter mondialistes et plein d'entrain révolutionnaire, l'entraînent à Berlin pour manifester lors du rassemblement du G8. Fred s'en fout un peu du G8, en fait il se fout un peu de tout, sauf de sa cousine Katerine.

Katerine, quant à elle, à un cul parfait, un compte en banque bien rempli et un mari superbe, Fabio. Mais voilà, le beau conjoint est éjaculateur précoce et les hormones de Kat commencent à lui jouer des tours... Ils partent donc en couple dans une clinique un peu spéciale à Berlin pour régler le problème de Fabio.

Thomas Gunzig nous entraîne dans un Berlin sombre et quasi fantastique, où les destins se mêlent et la paranoïa règne. Magie, politique et déboires amoureux s'enchaînent dans cette histoire un peu tirée par les cheveux. L'intrigue et l'absence de chute m'ont déçue, et la critique virulente de notre démocratie tombe à l'eau, car trop mal portée par le récit. Ce qui aurait pu devenir une belle contre utopie n'est en fait qu'un petit roman peu divertissant...

Reste que Thomas Gunzig est un jeune auteur intéressant, mais pour le découvrir, plongez-vous plutôt dans Mort d'un parfait bilingue, bien plus poignant.

Céline
Lien : http://enlivrezvous.typepad...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Fred le migraineux, Kristine l'intello, Paul la brute révolutionnaire et Pierre le clone souffreteux. Une bande de héros pour dénoncer les horreurs de la répression capitaliste et, si possible, l'existence d'un grand complot mondial…
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Fred vit sa cousine, mais la surprise était telle qu'il ne comprit pas tout de suite que c'était sa cousine. En revanche un niveau inférieur de sa conscience, situé près du bulbe rachidien, comprit de qui il s'agissait et déclencha un mouvement réflexe d'affaissement de la mâchoire inférieure. L'espace d'un instant, Fred ressembla à un lama à la fin d'une longue journée passée en altitude. Il dit juste : "hein." Ça tomba à plat.
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Les mauvais souvenirs sont encore pire quand ils sont partagés.
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Videos de Thomas Gunzig (27) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thomas Gunzig
À l'occasion de la 25ème éditions des correspondances de Manosque, Thomas Gunzig vous présente son ouvrage "Rocky, dernier rivage" aux éditions Au diable Vauvert. Rentrée littéraire automne 2023.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2892690/thomas-gunzig-rocky-dernier-rivage
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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