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Critique de JeffreyLeePierre


La suite du précédent, donc.
On va dire que c'est à conseiller aux fans. Pour les autres, ça risque de faire un peu indigestion de glauqueries.

Guralnick reprend l'histoire au service militaire en Allemagne. Où Elvis découvre les amphés, d'autres musiques (plus élaborées, il apprend à chanter mieux, se préparant ainsi à It's Now or Never), Priscilla (elle a 14 ans !), et ... Paris. Deux séjours épiques dans les boîtes chaudes du Gross Paris.

On comprend quand même comment s'est réalisé le gâchis de talent que fut la suite. le "Colonel" Parker, avec le plein assentiment d'Elvis, a orienté l'ensemble de son oeuvre sur un seul objectif : durer en faisant un maximum de fric.
D'où les films plus nazes les uns que les autres, enchaînés avec leurs bandes-son insipides. Et pire : interdiction absolue de fréquenter les studios au delà du minimum nécessaire pour respecter les engagements contractuels avec RCA (un album et un ou deux singles par an). Mais surtout pas plus, de façon à leur interdire de constituer un stock et d'être en position de mieux négocier les renouvellements de contrat.
Résultat : pendant que les rentrées enflent régulièrement, le King s'emm... royalement, il en devient indifférent à la qualité de sa musique, il plonge dans les médicaments et le n'importe quoi.

Dans le genre n'importe quoi : il se choisit un coiffeur de stars comme maître à penser, lequel l'abreuve de livres pseudo-philo-religieux à partir desquels il va se constituer une sorte de syncrétisme personnel pour répondre à sa grande angoisse "métaphysique" : pourquoi je suis si doué, quelle est ma mission sur terre ?

Et les filles ? Ouille ouille ouille : du début à la fin, on frise le pathologique.

Le réveil de 1968 (le show TV NBC Special) et 1969 (From Elvis in Memphis, le premier show à Vegas) ne sera qu'un bref répit avant la descente finale des 70s : toujours plus de médicaments et d'indifférence à tout, dans un monde qui se rétrécit de plus en plus à ses chambres d'hôtel ou de Graceland. Jusqu'à la fin, provoquée prématurément par trop de médocs et trop peu de mouvements.
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