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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avais été ravi par son ouvrage précédent “Conte de pute”, pétillant et déjanté à souhait. Mais cette fois-ci j'ai eu du mal à suivre ces histoires d'enfants maltraités et de filles loups. Les différentes parties sont tellement éloignées l'une de l'autre que le fil conducteur se perd en chemin. Pourtant la curieuse décision de l'hôtesse de l'air en lever de rideau annonçait de belles choses. Mais on tourne en rond dans les épisode des filles loups, autant dans celle de la tentative du pasteur que de celle de l'hôpital où la forme théâtrale surprend, sans plus. le supplice du bébé Peter s'étire à induire la nausée; on comprend assez vite le message, pourquoi s'appesantir ? La finale colmate les brèches et l'explication que donne l'autrice sur ses sources d'inspiration aide à saisir le propos. Trop peu trop tard en ce qui me concerne; je m'attendais à beaucoup mieux de sa part.
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Des histoires qui se suivent...

Une pseudo correspondance, un homme,
Assassin ? Condamné ? Écrivain ?
Qui nous parle du meurtre d'un enfant.

Une scène de la vie de deux femmes enceintes, les échos de l'actualité avec le meurtre d'un enfant, le choix de l'une et la question : Assumer ou non sa maternité ?

Un récit d'un pasteur qui recueille des enfants sauvages dans d'autres lieux, dans un autre temps et l'observation, l'éducation, pour faire quoi ?
Le long apprentissage de la vie en société avec ses limites morales, sociales et pour continuer faut il refermer la cage ?

Un compte rendu de la longue descente aux enfers d'un petit P., avec comme narratrice, la mère dont nous suivons les préoccupations, les petits soucis du quotidien. Nous sommes des témoins. Nous côtoyons cette famille qui fait n'importe quoi. Nous sommes confrontés à sa version de l'histoire, à l'absurdité d'un système qui laisse commettre un assasinat, à la complicité de tous ceux qui côtoyaient les acteurs de ce drame. Jusqu'au bout la société a cru bien faire, jusqu'au bout la société et les services sociaux se sont laissés manipuler par des individus paumés, jusqu'au bout nous sommes restés les témoins silencieux de cette longue agonie !

Une prise de parole de l'auteur pour
Condamner le silence, notre propre oeil détourné pour ne pas voir ce qui nous effraie, ce que nous ne devrions pas supporter, ne pas accepter car il faut parfois ouvrir les yeux, ce n'est pas facile, ça dérange et ça nous remet en cause. (Toutefois je ne crois pas que le petit couplet pro végétarien donne un élément supplémentaire de réflexion sur la culpabilité de la société dans la montée de la violence sociale ! )

Une pièce de théâtre avec un décor qui pourrait être un asile,
Qui est fou ? Qui soigne qui ? Pourquoi ? Comment est une autre question ?
Des interrogations qui resteront sans réponse quand on déclare que : "la dignité humaine a cette putain de particularité d'être réservée à ceux qui ont les moyens de se défendre."

Un épisode de science fiction, nous passons dans une autre dimension où tous les protagonistes se retrouvent. La conclusion, l'avion disparaît peut être pour que nous puissions oublier les points de détail qui ont parcouru ce roman, ces pièces du puzzle de notre folie, ces personnages qui nous émeuvent et dont on se dépêche d'oublier l'existence pour pouvoir nous même continuer à vivre, comme si de rien n'était ....

C'est pas possible, mais si, c'est juste la description un peu osée de notre quotidien dans lequel nous accordons quelques minutes par jour à la lecture ou la vision des actualités !
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Le début est excellent. A travers trois histoires bien distinctes, l'auteure aborde le thème de la cruauté dont les êtres humains peuvent faire preuve, remettant en question la notion même d'humanité.
Entre une grossesse non désirée, le mythe de l'enfant sauvage et la maltraitance parentale, il y a en effet de quoi faire.
Le dernier des trois récits (concernant Baby P.) est celui qui m'a le plus touché. Sans entrer dans le détail, la plume de l'auteure se fait plus incisive et sombre et réussit à mettre le lecteur franchement mal à l'aise. Pour ma part, j'étais écartelée entre l'envie de refermer le livre et de me remplir la tête de choses positives, et l'impossibilité de le faire tant l'histoire est prenante dans le malaise qu'elle instaure.
Malheureusement, après ce récit, j'ai le sentiment que l'auteure se perd un peu. Dans un chapitre où elle s'adresse au lecteur, elle explicite ses intentions (ce qui m'a donné l'impression qu'elle nous prenait pour des abrutis incapables de comprendre les questionnements sous-jacents) et adopte un discours moralisateur pour s'éloigner complètement du sujet de départ et comparer les personnes incluant de la viande dans leur régime alimentaire à des assassins d'enfants. Voilà.
Inutile de préciser, je pense, que cette partie a sérieusement mitigé ma lecture, jusque là très intéressante.
Enfin, la dernière partie m'a semblé un peu factice et révèle un gros problème temporel.
Lien : http://delaplumeauclic.blogs..
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Le style d'écriture très efficace de Laura Gustafsson m'a joliment entraînée pendant les trois premières parties du roman et également dans la partie théâtrale. D'ailleurs j'apprécie beaucoup le mélange des types de narration (j'aime bien par exemple les exercices de style où différents auteurs racontent la même histoire - le sujet des Exercices de style de Raymond Queneau est malheureusement un peu succinct ...). Ces bouts d'histoires ayant trait à l'enfance laisse deviner une construction romanesque complexe où les destins vont se croiser au moins symboliquement.
Malheureusement (pour moi qui n'ai peut-être pas compris ses intentions), l'autrice saborde son ouvrage avec une explication de texte en forme d'éditorial polémique sans aucune finesse ... ou alors beaucoup trop fin pour mon pauvre intellect. Une fois l'édifice effondré, tous les personnages sont mixés et trucidés dans un épilogue qui ne reprend pas les thèmes des premières parties.
Je suis ressortie de ce livre déroutée et frustrée. L'autrice ne m'a pas laissée indifférente mais je n'ai pas apprécié son livre. Je lirai certainement son autre bouquin Conte de putes pour voir à quel point elle et moi sommes incompatibles. C'est toujours enrichissant de voir ce qu'une autrice ayant à peu près le même âge que soi écrit.
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L'écriture et le style varient beaucoup selon les histoires, puisqu'on passe du journal intime au théâtre, des faits divers aux interrogatoires, du compte-rendu médical à la fausse introduction de Ludwig Wittgenstein. Tout n'est donc pas égal mais cela permet de changer de point de vue régulièrement. Ce que l'on retrouve en toute circonstance est le côté bestial de l'homme, confronté à des situations extrêmes, à ses instincts de survie ou de prédateur, à sa propre bêtise et négligence, à son manque de bienveillance envers ses semblables et envers ce qu'il ne connaît pas. On frôle souvent l'horreur pure, et j'ai parfois eu du mal avec ça, même s'il s'agit plus de dénoncer des faits qui sont malheureusement bien réels.

Bref, si vous n'êtes pas déjà remplis d'amour pour votre propre espèce, ce n'est pas ça qui va vous y aider, mais j'en retire toutefois une bonne impression, et une touche d'humour derrière la noirceur, à la finlandaise.

(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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Ce roman est un peu spécial. J'ai d'abord été agréablement surprise par le ton franc et froid de la narration. On commence avec l'histoire de l'hôtesse de l'air et imaginé un esprit si sauvage et affranchi dans un corps de poupée Barbie m'a bien plu. Les idées véhiculées par le texte sont modernes et féministes, le constat fait sur notre société est au vitriole mais juste.

J'ai continué à lire et je suis passée à l'histoire suivante, celle de l'orphelinat, et j'ai commencé à me poser des questions. Puis j'ai lu celle du bébé et, bien que ce récit soit un peu moins glauque que ce à quoi je m'attendais (j'ai quand même sauté quelques courts passages), je me suis demandé: Où va l'auteure? Pourquoi me raconte-t-elle ça?

Si le passage d'après n'avait pas été une parenthèse dans laquelle Gustafsson explique sa démarche, je pense que j'aurais refermé le livre. Mais elle nous dit qu'elle met un miroir en face de l'homme. Elle veut lui montrer sa cruauté idiote et dont il ne se défait pas à travers les siècles. Cette envie de conquête, d'effacer les différences, de dominer toutes choses: le mal en lui. Est-ce ce qui nous définit et non le rire? Y a-t-il un gêne que l'on peut isoler et duquel nous pouvons nous débarrasser?

Féministe et vegan, l'auteur dénonce surtout le mal fait aux femmes et à la nature: elle prône notamment le fait que l'Homme n'est pas supérieur aux animaux et ne doit pas supporter que ces derniers souffrent ou meurt pour son bien-être. Elle démontre aussi que les travers de sa société, son injustice. elle montre que les institutions sont vérolées par ce mal et même un système comme les Services Sociaux, crée pour protéger les plus faibles plie face à l'indifférence et la paresse.

Gustafsson aurait pu être bien plus trash que ce que nous pouvons lire sur ces pages mais elle a gardé une certaine distinction en abordant ces sujets. J'ai attendu quelques temps avant d'écrire ma chronique pour voir si des passages dérangeants du livre me revenaient ou si j'en gardais de mauvais souvenirs mais non: cette lecture m'a moins perturbée que celle de la Carrière du Mal par exemple (mais j'ai sauté un ou deux passages rappelez-vous). Je ne dirais pas que j'ai aimé pour autant. C'est un livre étrange et, bien que la plume soit de qualité, je ne me vois pas le conseiller à n'importe qui. Si vous tombez dessus et qu'il vous tente, prenez-le, mais c'est à vos risques et périls.
Lien : https://thebmuffin.wordpress..
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