L'île de Yule

Quand on lit beaucoup de polars, il arrive qu'on en choisisse un et qu'on ait une impression de "déjà lu", c'est ce qui s'est passé avec ce roman.
J'ai peut-être lu trop de polars scandinaves, trop de polars sanglants, trop de romans avec des personnages se traînant de grosses casseroles derrière eux, ce qui fait qu'ici, je ne me suis pas du tout attachée à l'héroïne, une jeune femme dont la soeur a été assassinée il y a une dizaine d'années.
J'ai aimé le début avec l'histoire d'une expertise d'objets dans une grande maison, mais on ne saura rien ou presque à ce sujet, ce qui est assez frustrant.
Quand à la partie policière, ça se laisse lire, mais on devine plein de choses à l'avance, on voit les grosses ficelles, surtout si on a l'habitude de lire ce genre de romans et les coïncidences sont tellement énormes que çà en devient ridicule.
Je suis donc déçue, alors que j'avais lu et aimé deux des précédents romans de l'auteure, ici, je me suis ennuyée et rien ne m'a vraiment surprise.

Polar « suédois » … à la française.

Et oui, malgré le titre, le cadre et son nom, l'auteure est bel et bien française. Nous avons donc un polar qui se veut scandinave et qui ne l'est pas vraiment. Effet canada dry.

L'auteure reprend le mode de narration tant apprécié par les scandinaves : un roman choral à 3 voix, celle d'Emma experte en oeuvres d'art, de Karl le policier, de Viktoria la femme de ménage s'exprimant à la 1° personne dans de brefs chapitres.

Ce qui les réunit ? Les meurtres de deux jeunes filles à 9 ans d'intervalle à proximité du manoir de l'étrange famille Gussman sur l'île de Yule. L'ambiance y est lugubre, l'atmosphère lourde de secrets dissimulés…

L'auteure déroule son récit dont les rebondissements, voire les retournements, multiples et déconcertants finissent par ôter sa crédibilité à l'histoire. le recours à des éléments romanesques d'un autre temps (souterrains, passages secrets, sacrifices…) fait sourire. Les coïncidences sont énormes, les ficelles un peu grosses et les portraits psychologiques à peine effleurés. le ou les mobiles ne sont pas clairs. Ce qui donne à l'ensemble un aspect superficiel et peu fouillé. S'ajoute une certaine lourdeur puisque l'auteure se sent obligée d'expliquer en détails histoire et culture suédoises (le « snus », la nudité, le sauna, les boissons, les rites vikings, la mythologie nordique…).

Ceci dit, le roman se laisse lire rapidement et sans difficulté. Pour les amateurs d'histoires extravagantes.

J'avais hâte de découvrir le nouveau roman de cette autrice d'autant plus que le précédent m'avait laissée mitigée.
Quelle déception, quel ennui !
Il faut attendre les 2/3 du livre pour être enfin dans l'action le tout pour un dénouement dont la mécanique devient récurente chez Johana GUSTAWSSON et, malheureusement, de plus en plus tiré par les cheveux et invraisemblable.

Cette histoire m'a tenue en haleine les 3/4 du livre mais la chute sur les 30 dernières pages est vraiment trop tirée par les cheveux . J'ai eu du mal à trouvé cette fin crédible . Je suis déçue même si ce roman est bien construit par ailleurs et maintient la pression tout du long .par ailleurs j'ai eu du mal à être touchée par les personnages qui manqaient d'épaisseur .

Je ne savais pas que Nicolas Tackian avait une soeur jumelle !
Même surexploitation de la mode du polar nordique (attention, elle commence à s'essouffler !), alors que ni l'un ni l'autre ne sont nordiques et de l'occultisme basique
Je ne connaissais pas Johana Gustawsson et pensais, bien sûr, qu'il s'agissait d'un auteur nordique.
Le roman avait plutôt bien commencé.
Une experte en inventaires de successions, ventes d'objets éventuellement précieux (ayant précédemment travaillé pour Sotheby's) est chargée de l'évaluation des "trésors" d'un manoir sur la petite île de Storholmen, à quelques encablures de Stockholm.
Puis, comme c'est un polar, on s'occupe de choses sérieuses :
Il y a 9 ans, une jeune fille a été découverte pendue et torturée, dont le meurtrier n'a jamais été retrouvé.
Une autre jeune fille vient d'être trouvée sous la glace.
Importance du chiffre 9 : 9 ans, 9 victimes expiatoires, les 9 mondes de la mythologie nordique.
Comme je suis très peu sensible à ce genre de thème utilisé de façon aussi simpliste, cela m'a très vite gonflée.
Récapitulons :
- Mythologie nordique
- Forces occultes
- Flic abimé
- Soeur traumatisée
- Emprise meurtrière
- Manoir mystérieux
- Transidentité
- Homosexualité
Mais ça se lit vite.

Le choix narratif est très artificiel : les personnages principaux alternent leur narration à la première personne, ce qui ne réussit pas à susciter l'empathie. le retournement final, très "tarabiscoté" est fort peu vraisemblable. Par ailleurs, rien de passionnant dans l'écriture.

Je crois qu'il s'agit du dernier roman de cette autrice. Contrairement à celle d'autres auteurs, ses intrigues sont de plus en plus sans grand intérêts, les personnages sans relief, les actions sans intérêts.
Beaucoup de stéréotypes, et d'invraissemblances.