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EAN : 9782253195481
480 pages
Le Livre de Poche (04/01/2023)
4.06/5   509 notes
Résumé :
Aussi paru sous le titre de "Te tenir la main pendant que tout brûle"

Lac-Clarence, Québec, 2002. Maxine Grant, inspectrice et mère célibataire dépassée, est appelée sur une scène de crime affreuse. L'ancienne institutrice du village, appréciée de tous, a massacré son mari, le lardant de coups de couteau.

Paris, 1899. Lucienne Lelanger refuse d'admettre la mort de ses filles dans un incendie. Elle intègre une société secrète dans l'es... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (172) Voir plus Ajouter une critique
4,06

sur 509 notes
« Block 46 » de Johana Gustawsson cela vous dit quelque chose ?
Non, alors plongez dedans immédiatement ! Vous deviendrez accro, puis comme moi lorsqu'il arrivera une masse critique « mauvais genre », qu'il y aura en proposition un de ses livres, vous cocherez la case en espérant être sélectionnés ! Coup de bol ! C'est ce qui s'est passé, me voilà donc en possession de son dernier roman «Te tenir la main pendant que tout brûle».

Cette fois-ci, l'autrice nous emmène dans un nouvel univers , de nouveaux personnages et surtout un nouveau lieu : le Québec.

Lac-Clarence, Québec 2002. Maxine Grant, inspectrice, mère célibataire totalement dépassée, est appelée sur une scène de crime particulièrement affreuse. Son ancienne institutrice, femme bien sous tout rapport a massacré son mari à coups de couteau. L'impensable pour la policière vient d'arriver.

Paris, 1899. Lucienne Lelanger perd ses filles dans un incendie. Mais leurs corps n'ayant pas été retrouvés dans les décombres, celle-ci refuse d'admettre leur mort. Grâce à une amie, elle intègre une société secrète dans l'espoir que le spiritisme et la magie noire l'aideront à les retrouver.

Lac-Clarence, Québec 1949. Lila, jeune fille perturbée par une adolescence difficile, rencontre au sein de la maison de repos dans laquelle sa mère travaille une vieille femme étrange qui lui prodigue des conseils pour le moins dangereux.

Trois époques, trois femmes, trois destins dont il nous est impossible d'entrevoir le lien qui les unit, tant l'auteur brouille les pistes en tissant une toile autour d'elles dont nous sommes les prisonniers du début à la fin, pour nous amener à un final stupéfiant et époustouflant que je n'avais quant à moi absolument pas vu venir.

A travers des chapitres courts, un rythme rapide, une plume acérée et addictive à souhait, Johana Gustawsson nous embarque avec elle tout au long du roman. Nous nous accrochons avec effroi à ces trois personnages féminins, mères éprouvées et dépassées par la maternité.

Voici donc un thriller psychologique comme on les aime, particulièrement dur et sombre, absolument passionnant dont la noirceur côtoie à chaque époque une infime part d'humanité insufflée par l'autrice. On peut signaler en plus, une couverture de livre que je trouve particulièrement magnifique et attirante.

Ne passez pas à côté ! Quant à moi, j'attends avec impatience le prochain.

Merci à Babelio et aux éditions Calman Lévy Noir pour cette masse critique « mauvais genre » toujours aussi géniale.
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Depuis ses débuts, on sait que les voyages littéraires organisés par Johana Gustawsson ne seront pas de tout repos. Avec de quoi frissonner autant que de s'exclamer, et parfois vouloir plonger son visage dans ses mains de détresse. Mais une chose est certaine, jamais, oh grand jamais, elle ne nous lâche la main. Enfin, du moins jusqu'au final de ses histoires…

Nouvel éditeur, nouvel univers, nouveaux personnages. Mais ses lecteurs fidèles ne seront pas dépaysés pour autant. Et les nouveaux découvriront enfin l'une des voix les plus fortes du thriller actuel.

Exit Londres et les terres suédoises, place au Québec. Une région dont l'autrice est tombée amoureuse et qui méritait bien une telle escapade.

L'intrigue commence par un meurtre que personne n'attendait, l'ancienne institutrice du village qui poignarde à mort son mari. Des gens bien sous tous rapports, selon les dires. Mais ce que les enquêteurs vont découvrir à l'intérieur de leur maison dépasse l'entendement.

C'est un acte d'une rare violence. Au passage, vous remarquerez qu'il n'existe pas de mot pour le qualifier dans la langue française, alors qu'il en a plusieurs lorsque c'est la femme qui est tuée par son conjoint. Tristement révélateur.

L'autrice marseillaise cosmopolite (qui vivait à Londres et maintenant en Suède), aime creuser profond. Enraciner ses histoires dans le temps, entremêler les destins.

1899 à Paris durant la Belle Époque, 1949 au sein d'une Mad House canadienne, 2002 et ce meurtre déroutant.

Trois femmes, trois destins. Dont il est impossible d'imaginer le lien à tant d'années de distance. La souche du mal est effectivement bien lointaine.

Les récits de Johana Gustawsson transpirent de noirceur, mais aussi d'émotions et d'humanité. Elle nous fait frémir autant que trembler pour ses personnages. Qui ne sont jamais ce qu'ils semblent être. le roman est aussi histoires d'apparences.

Longtemps, le trait d'union restera énigmatique, alors qu'on se passionne, qu'on se questionne et qu'on est touché par le sort de ces trois lignées.

Trois ambiances radicalement différentes, qui donnent du corps et de la profondeur à ce qui est davantage qu'un simple thriller. Toujours avec ce soin particulier accordé à la psychologie des protagonistes.

Tout y est, enquête troublante, tension, rebondissements inattendus, violence induite.

Mais cette intrigue va plus loin. Arriver à insuffler une telle dimension en 350 pages relève un peu du miracle. le miracle de la création, mais surtout celui produit par un talent rare.

L'analogie entre les différents romans de l'autrice se fait une fois de plus par cette obsession de la maternité et du lien parental, nourrie de ses propres peurs. Une thématique omniprésente de différentes manières, lancinante. Et une variation passionnante sur l'inné et l'acquis.

Le tout avant un final stupéfiant, de quoi tomber à la renverse. Un modèle du genre, même pour les plus blasés des lecteurs de thrillers.

Te tenir la main pendant que tout brûle, voilà une promesse tenue par Johana Gustawsson, avec cet roman noir psychologique puissant, dur et émotionnellement chargé.
Lien : https://gruznamur.com/2021/1..
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L'inspectrice Maxine Grant est envoyée sur une enquête sordide : son ancienne institutrice du village de Lac-Clarence au Québec aurait assassiné son mari de 31 coups de couteau. Mais comment une petite bonne femme comme elle aurait-elle pu tuer ainsi un homme aussi imposant ? Un homme qu'elle aimait par-dessus tout ?

À travers cette enquête, on suit également le destin de Lucienne, dont les 2 filles sont décédées dans l'incendie de sa maison en 1899 et de Lina, en 1949, dont la mère, Lisette, travaillait dans une maison de repos.

J'ai lu ce roman d'une traite et il m'a fichu une sacrée claque ! Quand on croit avoir compris toute l'histoire, vers la fin du roman, un rebondissement a lieu. Et paf, tout est à l'eau ! Quel texte mes aïeux, quel texte ! J'en ai eu des frissons ! Je ne connaissais pas cette romancière qui, comme le nom ne l'indique pas (elle est mariée à un suédois), est française. Je vais lire sa trilogie mettant en scène un duo : Emily Roy et Alexis Castells.

Merci à Belette, du blog The Cannibal Lecteur pour cette découverte !
Lien : https://promenadesculturelle..
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Découverte par hasard avec son dernier livre paru, L'île de Yule, Johan Gustawsson avait su susciter plus que de l'intérêt. Repartons en arrière dans la chronologie de ses publications avec Te tenir la main pendant que tout brûle (un titre moins évocateur que La Folly choisi sur l'édition de poche).

Ce polar paru en 2021 suit l'enquête d'une inspectrice canadienne, Maxine Grant, rappelée à la sortie d'un congé dans son village d'origine, Lac-Clarence, où un crime sordide a eu lieu. Un ancien, Philippe Caron, professeur universitaire à Montréal, a été lardé de dizaines de coups de couteaux. le crime a été découvert quand des voisins sont intervenus en voyant Pauline Caron, la femme de la victime, prostrée dans la neige devant chez elle. Depuis la seule chose qu'elle ait dite est d'appeler Maxine.

Maxine connaît cette femme, c'est son ancienne institutrice. La voilà donc à essayer de comprendre ce qui a pu se passer avec l'aide de son coéquipier, Jules, mais aussi d'une psychologue engagée par la police, Gina Montminy.

Tout accuse la femme de la victime. Mais elle refuse de communiquer. Crime passionnel ?
Mais rapidement tout dépasse l'entendement : des mains découpées sont découvertes dans des meubles dans les pièces de la maison des Caron. Que s'est-il passé là ? Où sont les corps correspondant aux mains ? Qui étaient vraiment les Caron ?

Les chapitres s'enchaînent rapidement, font intervenir deux vies de femmes à l'orée du vingtième siècle à Paris, et à fin des années 40 au Québec. Les liens entre tout cela échappent longtemps au lecteur, d'autant que l'autrice prend plaisir à orienter le récit vers des thématiques inattendues et irrationnelles.

Encore une fois, je déconseille la lecture de la quatrième de couverture pour éviter d'en savoir trop, trop tôt. Ma bonne habitude de ne pas lire les arrières des livres m'a conduit à me demander vraiment où l'autrice (française, son nom d'épouse est trompeur) voulait mener le lecteur.

Du suspense donc, mais par contre, la crédibilité de récit part un peu dans le décor à plus d'une reprise et le twist final (nota : amis québécois vous avez tout à fait raison, le retournement final) m'a laissé complètement ahuri. La situation finale est par trop énorme. Dommage car, l'ambiance était plaisante, les avancées généraient une envie d'en savoir plus, mais le final déçoit franchement par absence de réalisme.
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"La Folly" est l'un des deux ouvrages proposés en Février par le Livre de Poche dans le cadre du Prix des Lecteurs dans la section Polar et Thrillers. C'est un très bon roman de Johana Gustawsson qui débute par un récit glaçant dés les premières pages avec une enquête qui tarde à trouver une voie crédible tant la "présumée coupable" du meurtre de son mari, une institutrice à la retraite, que le comportement très posé aux dires de son entourage ne laissait penser à un tel passage à l'acte avec autant d'acharnement et de violence, reste figée dans son silence.

Un comportement somme toute plutôt bizarre, alors qu'elle a demandé à Maxine Grant, une inspectrice de police, anciennement l'une de ses élèves par le passé et avec laquelle elle entretenait jusqu'alors de bonnes relations, de venir constater le crime dont tout l'accuse. Mais pourquoi ce passage à l'acte et ce déchainement de violence ? Beaucoup de mystères et de faux-semblants, d'ésotérisme et de magie noire vont être la trame de l'enquête.

Se déroulant sur trois époques, le récit qui nous est livré prend alors une dimension psychologique et l'enquête tout son sens, avec de multiples rebondissements et un final plutôt inattendu et surprenant.
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critiques presse (1)
Étoile montante du polar, la romancière française Johana Gustawsson a rapidement fait la conquête de son lectorat avec ses intrigues palpitantes, pleines de rebondissements, où il est question, en plus, de féminité et de maternité.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Il y a toujours ce débat vieux comme le monde : les gens changent-ils ? Est-ce qu’on perd son temps à vouloir polir, transformer, façonner, voire métamorphoser quelqu’un ? Ah ?! dit-elle en ouvrant les mains comme si elle destinait cette question à un public. Les deux affirmations sont vraies : ce ne sont pas les personnes qui changent mais leurs désirs. Leurs aspirations. Leurs priorités.
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«Réfléchissez : qui prions-nous ? Un dieu qui pense que nous, les femmes, somme inférieures aux hommes ; pour ce dieu, nous résultons d'un morceau d'homme, la côte d'Adam.
(...) 
Je lève les bras en l'air en signe de reddition.
-Je suis désolé, mais je ne peux pas croire en un Dieu qui pense que je n'ai pas d'âme.
Son regard s'arrête dur le mien. Elle ne m'a jamais parlé comme à une enfant, et là, elle me regarde comme une adulte.
- Je veux dire que je ne veux pas prier pour lui, tu comprends ? Prier pour lui reviendrait à me désavouer.»
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Le désir est bien plus complexe ou cérébral qu’un ventre plat. Sa manifestation est physique, mais son déclenchement purement chimique, et donc cérébral.
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-Si je devais prier quelqu'un, je préférerais alors prier le diable.
- Le diable ? et pourquoi donc ?
- Parce qu'il ne renie pas les femmes, lui, bien au contraire : il les choisit et les appelle auprès de lui : ce sont essentiellement des sorcières qui le célèbrent lors de la grande fête du sabbat non ?
Elle acquiesce d'un signe de tête.
- Il accepte aussi que nous ayons des désirs condamnables, comme le mien de me venger de Tamara ; et il consent, sans nous juger ou nous punir, à ce que nous les assouvissions. Peut-être qu'il a tout simplement un sens du mal et du bien qui correspond plus au mien.
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Le froid fige mon visage. Je grimace en enfonçant le bonnet sur mes oreilles et me dirige tête baissée vers les deux agents.
— Lieutenant Grant ! je crie pour couvrir le bruit du vent.
Je brandis mon badge, auquel ils ne jettent pas un regard.
— Elle refuse de bouger, lieutenant, s’excuse l’agente sur la droite.
J’avance vers eux et le profil de Madame Caron se dessine. La vieille institutrice est assise sur le perron, la tête tournée vers ma voiture, une couverture de survie sur les épaules.
— Elle n’a même pas voulu enfiler ses chaussures. Elle s’est mise à hurler, si vous aviez entendu ça ! se justifie l’agente en levant les yeux au ciel pendant que je détaille les bas noirs sur la marche enneigée.
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Videos de Johana Gustawsson (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Johana Gustawsson
À l'occasion de la 19ème édition des quais du polar à Lyon, Johana Gustawsson vous présente son ouvrage "L'ile de Yule" aux éditions Calmann Levy.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2678193/johana-gustawsson-l-ile-de-yule
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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