Rompu aux choses de la littérature,
Paul Guth qui fut agrégé des lettres, pendant 10 ans professeur de littérature, la série des Naïfs, c'est lui, est fort injustement quelque peu oublié de nos jours. le présent essai de littérature est un retour sur son passé , sur son enfance choyée au sein d'une famille du Sud-Ouest de condition modeste, de laquelle il semble en extraire toute la quintessence de la vie, une philosophie redéfinie en quelque sorte avec le talent qu'il a de se raconter -un peu comme des confessions-. Il y était à l'aise comme un poisson dans l'eau. Il parcourt en fait son passé dans un large éventail, foisonnant ;
Paul Guth n'a pas la langue dans sa poche, sous des airs fort affables, il peut être inflexible sur les principes, intraitable dans un monde urbain plus près de nous, fin 20e, diversement apprécié. La suite qu'il ne connaîtra pas lui donnera raison.
J'éprouve un grand plaisir à le relire, l'écriture est simple et magnifique, l'éloquence est souveraine ..
Et dire que j'avais oublié qu'il m'avait dédicacé ce livre, à une époque où il me semblait avoir aussi oublié lâchement la littérature au profit de mes activités professionnelles
dévorantes.
Un extrait : "Je n'ai pas connu ce grand père. Ou, si je l'ai connu, c'est dans cette première frange de l'aube de la mémoire (la quatrième année, je crois) où se confondent le réellement vécu et les mirages des contes".