Citations sur The Big Sky, tome 3 : Dans un si beau pays (9)
-En route vers l'ouest?
-Je me tâte, j'ai l'esprit qui va et vient, comme le chien qui court aboyer d'un côté et fait demi-tour pour aboyer de l'autre, sans plus savoir ce qui lui fait peur.
La Teton était un cours d'eau rapide, comme si elle était impatiente de rejoindre la Marias et de se jeter dans le Missouri, elle aimait aller vite pour le plaisir de filer et de confluer. Elle était comme un être jeune, plein de fantaisie et d'énergie, attiré par l'ailleurs, mais son flot limpide se chargerait de boue et finirait par grossir des eaux plus lourdes, qui serpenteraient paresseusement jusqu'à la mer.
- Saveurs délicates et odeurs de cul ne font pas bon ménage. C'est même carrément dégoutant.
- Et pourtant, c'est naturel. Summers prit le temps de réfléchir pour bien dire ce qu'il voulait dire: Qu'Est-ce que tu préfères, Hig, quelques rares péteurs ou beaucoup de culs serrés?
Higgins bondit sur ses pieds et fit e salut militaire.
- Oui mon général, j'ai parfaitement compris,, mais il est de mon devoir de vous avertir que nous n'avons ni les hommes ni le matériel pour riposter.
Summers ne put s'empêcher de rire.
- Soldat, vous pouvez vous rasseoir. Il n'est pas question de les combattre. L'idée est juste d'aller là où ils ne sont pas.
- Juste pour y gouter avant que le pays soit submergé,, hein?
- Avant qu'il soit domestiqué.
- Ca me va.
- Par moments j'ai plus envie de les voir. Il y a des choses qu'ils démolissent.
- Quoi par exemple ?
- Par exemple la manière de vivre. Regarde. Les Indiens, ils s'étaient organisés plutôt bien. Ils ne tuaient que pour le nécessaire. Ils ne comptabilisaient pas ce qu'ils possédaient, à l'exception des chevaux volés, et tous volaient des chevaux quand ils le pouvaient. Cela ne leur venait pas à l'esprit de délimiter un morceau de terrain et de dire "c'est à moi". La terre appartenait à tous
P. 45 (édition Babel)
Boon Caudill, bon sang mais quelle connerie, et quel connard ! Un véritable ami, ouais, mais jusqu'à un certain point. Et un ami jusqu'à un certain point, ce n'est pas un ami du tout.
P. 178 (édition Babel)
Êtes-vous croyant, frère Higgins?
- En pas mal de choses.
P. 145 (édition Babel)
Je ne vais pas faire de feu, prévint Higgins. Je vous propose juste un petit feu intérieur. Est-ce qu'un coup à boire est contre votre religion ?
- Certains diraient oui. Moi non. Voyez-vous, aimer le Seigneur doit être une chose joyeuse, non une longue liste d'interdits. Apportez la cruche, frère Higgins.
P. 143 & 144 (édition Babel)
Il traversa un petit bosquet. Sur sa gauche, apparut un vieux bison, la barbe touchant le sol. Un vieux mâle, tout seul, rejeté par le troupeau, chassé à coups de cornes par les plus jeunes, juste pour rappeler aux femelles qu'il les avait couvertes et ne le ferait plus. L'animal leva son énorme tête pour le regarder fixement, les yeux ternes et tristes. Assez vite les loups l'estropieraient, en commençant par lui manger les roubignoles. Perte insignifiante du reste. il leva la main en disant au bison:
-Désolé mon vieux!
Hig désigna un point :
- C'est là que nous avons laissé les chariots, s'exclama-t-il.
Summers obliqua dans cette direction. Ils avaient été disposés de sorte qu'aucun voyageur ne pouvait les apercevoir en passant. Les brancards étaient attachés pour ne pas traîner sur le sol. Les roues étaient enduites de craie.
- Joli travail, dit Summers.
- Mac a l’œil.
- Il est bien ce Mack.
- C'est vrai. Il ne laisse rien passer. Jamais on n'en aurait autant fait pour un autre que lui.
Ils poursuivirent leur route.