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Citations sur Contes du jour et de la nuit (58)

Le boulevard, ce fleuve de vie, grouillait dans la poudre d’or du soleil couchant. Tout le ciel était rouge, aveuglant ; et une immense nuée flamboyante jetait dans toute la longue avenue une oblique averse de feu, vibrante comme une vapeur de brasier. La foule gaie, palpitante, allait sous cette brume enflammée et semblait dans une apothéose. Les visages étaient dorés ; les chapeaux noirs et les habits avaient des reflets de pourpre ; le vernis des chaussures jetait des flammes sur l’asphalte des trottoirs. Devant les cafés, un peuple d’hommes buvait des boissons brillantes et colorées qu’on aurait prises pour des pierres précieuses fondues dans le cristal.
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Parler sans fin permet de différer l'instant où l'on retombe dans la solitude et l'angoisse.
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L'Italie, ou chaque palais, plein de chefs-d'oeuvre, est un chef-d'oeuvre lui même, ou le marbre, le bois, le bronze, le fer, les métaux et les pierres attestent le génie de l'homme, ou les plus petits objets anciens qui traînent dans les vieilles maisons révèlent ce divins souci de la grâce, est pour nous tous la patrie sacrée que l'on aime parce qu' elle nous montre et nous prouve l'effort, la grandeur, la puissance et le triomphe de l'intelligence créatrice.
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"Ah ! je vieillis. C'est triste. Autrefois par des soirs pareils, je me sentais le diable au corps. Aujourd'hui je ne me sens plus que des regrets. ça va vite, la vie !"
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Une cloche d'église sonnait au loin.
Et, tout doucement, ils s'embrassèrent, puis s'etreignirent, étendus dans l'herbe, sans conscience de rien que de leur baiser. Elle avait fermé les yeux et le tenait à pleins bras, le serrant éperdument, sans une pensée, la raison perdue, engourdie de la tête aux pieds dans une attente passionnée. Et elle se donna tout entière sans savoir ce qu'elle faisait, sans comprendre même qu'elle s'était livrée à lui.
Elle se réveilla dans l'affolement des grands malheurs et elle se mit à pleurer, gémissant de douleur, la figure cachée sous ses mains.
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Le vent du nord soufflait, d’énormes nuages, lourds et noirs, jetaient en passant des averses furieuses. La mer démontée mugissait et secouait la côte, précipitant sur le rivage des vagues énormes, qui s’en venaient l’une après l’autre, hautes comme des montagnes, éparpillant dans l’air, sous les rafales, l’écume blanche de leurs têtes. L’ouragan s’engouffrait dans le petit vallon, arrachant les ardoises des toits, brisant les auvents, abattant les cheminées. On ne pouvait marcher qu’en se tenant aux murs, et les enfants eussent été enlevés comme des feuilles et jetés par-dessus les maisons. On avait hâlé les barques de pêche par crainte de la mer qui allait balayer la plage et quelques matelots regardaient le fracas des éléments en furie.
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C’est bête, les femmes ; une fois qu’elles ont l’amour en tête, elles ne comprennent plus rien.
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Moi, je leur devais le vie - mais la vie est-elle un présent ?
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Le conteur se tut. Une femme dit :
" C'est égal, elle avait un idéal trop facile, des besoins trop primitifs et des exigences trop simples. Ce ne pouvait être qu'une sotte. "
Une autre prononça d'une voix lente :
" Qu'importe ! elle fut heureuse. "
Et là-bas, au fond de l'horizon, la Corse s'enfonçait dans la nuit, rentrait lentement dans la mer, effaçait sa grande ombre apparue comme pour raconter elle-même l'histoire des deux humbles amants qu'abritait son rivage.
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Mme Margot sourit à peine et prononça, à voix basse :
" Je t'assure que c'est très amusant d'être aimée par un domestique. Cela m'est arrivé deux ou trois fois. Ils roulent des yeux si drôles que c'est à mourir de rire. Naturellement, on se montre d'autant plus sévère qu'ils sont plus amoureux, puis on les met à la porte, un jour, sous le premier prétexte venu, parce qu'on deviendrait ridicule si quelqu'un s'en apercevait."
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