Aux sources de l'éternel feminin : Pour en terminer avec tous les conformismes

L'instant du premier regard échangé est l'éclair de la recouvrance de l'Hors du Temps.
Nul mieux que Dante ne dit que la rencontre est vita nuova. La rencontre, en révélant l'essence même du Sacré, est recommencement. Au premier regard échangé, tout recommence. Celle qui vient à nous enchante les apparences et par cet enchantement ordonne le monde. Avant la rencontre avec l'Aimée, le monde nous était un chaos sinistre. Les jours sans âme s'amoncelaient les uns sur les autres dans l'irrémédiable désastre d'une temporalité détruite. Ce que la femme peut peut nous apporter comme à la crête d'une vague étincelante, n'est autre que l'Ame du monde, la divine Sophia et, avec elle, cette intelligence anadyomène du monde qui laisse derrière nous, comme des sinistres souvenirs de servitude, les temps où le monde profane nous assujettissait à ses repères fallacieux et des déterminismes ignominieux.

Preuve, s'il en était besoin, que de solides préjugés persistent à faire obstacle à la connaissance du passé, que l'ignorance, en matière d'Histoire, se porte bien, il reste fréquent d'entendre, à l'annonce de quelque acte de barbarie: "On se croirait au Moyen Age".

Qui dit clarté, dit unité, l'unité des cathédrales, architecturale qui, dès l'âge des cathédrales, est le signe d'un organisme collectif solidement fondé, à savoir métaphysiquement.

L' "éternel féminin", en tant qu'archétype traditionnel représente l'antithèse absolue du féminisme moderne actuellement dominant dans les sociétés occidentales.