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Sur le front irakien, malgré les projectiles des insurgés, Russell s'élance et rejoint à toute vitesse la place du marché pour sauver ce cheval, pris dans les échanges de tirs. S'il ne garde quasiment aucun souvenir de cet épisode, pas même les coups de feu, ce n'est que dix jours plus tard, à sa sortie de l'infirmerie, que le jeune homme découvre la vidéo, filmée par une équipe de la BBC et relayée maintes fois sur Youtube. Il est devenu un héros aux yeux de l'Amérique pour avoir sauvé un cheval arabe. L'on parle même de son grand-père, ranger pendant la seconde Guerre Mondiale et dresseur de chevaux. Convoqué par son colonel, Russell apprend que celui-ci a reçu l'ordre de le libérer de son commandement afin qu'il rejoigne un groupe de Forces Spéciales opérant dans la province de Nouristan, à l'est de l'Afghanistan. Sous les ordres du capitaine Wynne qui, comme bon nombre de personnes, a vu la vidéo. C'est avec son équipier, Wheels, que Russell va donc rejoindre les troupes du capitaine Wynne afin de dresser les chevaux que celui-ci s'est procurés et de faire de ses hommes des cavaliers...

Orphelin de père, abandonné par sa mère, Elijah Russel a été élevé par ses grands-parents et sa tante. S'il a hérité de son grand-père une habileté à dresser les chevaux, il a également suivi ses traces en s'engageant. D'Irak, il sera envoyé en Afghanistan pour servir aux côtés du capitaine Wynn, un homme taiseux, admiré, influent et étrange. À ses côtés, Russel, qui se révèle entier et droit, va peu à peu comprendre les raisons de sa présence ici mais surtout qui il est au fond de lui, saisir ce qui l'anime et découvrir la complexité de l'homme, notamment lors de cette expédition au but troublant, en compagnie des bérets verts. Des bérets verts qui, peu à peu, s'interrogent sur l'intérêt et le sens de cette guerre. Si le duo Wynne/Russel, deux personnages fouillés, semble porter ce roman, les personnages secondaires ne sont pas en reste, notamment Wheels et ses théories « fumeuses » ou encore l'infirmière Sara (seul personnage féminin), elle-même brisée. Aaron Gwyn alterne habilement et avec beaucoup d'émotions les scènes de combat et les périodes d'apprentissage et donne du souffle à ce roman épique, fort et profond.
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Encore un bon "Gallmeister" !

Quand j'aperçois la petite empreinte d'ours, je craque !
Mais là, j'ai un peu hésité : la guerre en Irak...ce sont les chevaux qui m'ont convaincue. Les chevaux, et encore un homme qui leur murmure à l'oreille ...
Et la magie a opéré...
Je n'ai pas lu ce livre d'une traite, non . J'ai pris le temps car j'ai découvert un auteur qui a bien des choses à dire.

Bien sûr, la guerre est en toile de fond mais on se laisse vite séduire par Russell, le héros, un homme attachant et sensible ,qui puise la sagesse dans le souvenir du grand-père qui l'a élevé.
Et, c'est donc malgré tout une aventure où les rapports humains, l'amour des chevaux et l'amitié occupent toute la place.
Un récit dense, souvent haletant teinté comme il se doit de touches de nature-writing .
Cependant, on n'échappe pas à l'horreur. Mais, c'est raconté sans voyeurisme, de façon informelle même si certaines scènes barbares sont parfois d'un réalisme insoutenable .
Tout au long du texte, l'auteur va insister sur l'abject dessein de la guerre, l'absurdité des sacrifices humains , la corruption, les pillages et des infos propres à cette guerre aussi etc...tout ce que l'on croit savoir mais qu'il est bon de rappeler inlassablement...

Mais, il y a toujours un mais !
La littérature ,même la bonne, va-t-elle devenir un support publicitaire ( comme certains films )??
Sachez donc que l'armée américaine équipe ses soldats de chaussures " Merrell " et de vêtements "The Nord Face" ou "Nike"!!
Allons, restons objectifs:
de bonnes marques...* et un excellent bouquin !

*J'aimerais bien une p'tite ristourne pour ma critique "Mr Merrell " !!!





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Fallait oser écrire cette histoire du soldat Russel contraint d'aller dresser des chevaux en Afghanistan pour les forces spéciales, un bunker avec des genre de Rambos torse nu, en tong sous une pluie de bombes. Des chevaux, plus silencieux que les hélicos, plus d'autonomie que les tout terrains, pour réaliser la mission du capitaine Wynne.

Alors Aaron Gwyn nous immerge dans de nombreuses scènes de guérilla, mais il le fait bien et les personnages de Russel et de Wynne sont bien torchés!
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Au mépris de toute sécurité, Elijah Russel , un rangers envoyé en Irak pendant la guerre , quitte les rangs , alors que la bataille avec des insurgés irakiens fait rage, pour sauver un cheval .

Cet exploit insensé fait le tour des réseaux sociaux et lui vaut d'être transféré avec son ami Weels en Afghanistan, dans la compagnie du capitaine Wynne pour dresser une douzaine de chevaux et apprendre à ses hommes à monter à cheval dans des situations de combat .
Wynne, homme secret et ombrageux veut monter une expédition mais sans en donner le véritable but à Russel .
Cette histoire n'est ni un roman sur la guerre , même si on pénètre dans le coeur des actions, vie dans le camp , attaques, embuscades , tortures etc … avec des descriptions très dures , qui ont nécessité de faire quelques pauses , ni un ouvrage sur le dressage des chevaux , même si la relation de Russel avec eux et la beauté sauvage de ces animaux donnent de très belles pages .
Ce livre fait la part belle aux relations entre les hommes : les liens qui se créent lorsque ces soldats sont dans des situations maximales de stress, et qui vont de l'admiration à la haine , ils tissent aussi des amitiés fraternelles très fortes comme pour Russel et Weels, de caractères assez opposés et qui leur permet de supporter cette vie avec ses efforts surhumains et ses visions cauchemardesques : l ‘engagement pour protéger l'autre .
L'écrivain met également en avant certains éléments du passé de Russel , élevé par ses grands-parents et qui a appris avec son grand-père à aimer et à s'occuper des chevaux , à être fier également de défendre sa patrie .
Cela fait un pendant salutaire, à mon humble avis , par rapport à de nombreux romans où dans des situations familiales difficiles comme la mort d'un père et l'addiction d'une mère conduit le jeune à la délinquance .
Russel reste fidèle à ses convictions les plus profondes jusqu'au bout , même si c'est au dépens de son engagement comme rangers .
L'ambiguïté des actes du capitaine Wynne avec ses motivations profondes rajoute une part de questionnement au lecteur, chacun , en refermant le livre peut se faire sa propre opinion .

Au final, une lecture , un peu choisie au hasard , un peu à l'écart de mes standards habituels et qui m'a bien plu , même si, comme je l'ai déjà dit, certains passages sont difficilement soutenables mais malheureusement réels .

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Quête de Wynne et de Loose.

C'est la faute de Pavlov, il a suffit de peu de signaux pour que je réponde à l'appel. Une belle couv' soignée (édition totem), une histoire de mec qui bafouille à l'oreille des canassons, le tout estampillé Gallmeister. Et le tour etait joué. In the pocket le western que voila!

Après avoir esquivé habilement les psychopathes en gilets fluo me demandant si j'avais deux minutes (et un rib) pour sauver les enfants de la faim dans le monde, un sport d'habileté que tous les citadins de villes connaissent bien.. je gambadais avec le bouquin d'Aaron Gwyn dans la poche, sautant pavés en pavés façon ''the floor is lava'', me réjouissant des aventures sentant bon le crottin et la cravache, qui m'attendaient. L'insouciance d'un prolo qui va se faire une petite bamboche littéraire quoi.

C'est un peu à regret, car n'ayant ni guêtres ni bombe d'équitation que j'ai du attaquer ce récit, pénard, le coccyx vissé au lattes de l'épave qu'on appelait autrefois clic-clac que j'ouvre l'objet du scandale, a l'abri sous un plaid en fourrure d'ours blanc synthétique, acheté une fortune chez Conforama, mais qui a depuis perdu de sa superbe à force d'avoir encaissé les flatulences d'invités indélicats, souhaitant profiter des pistaches tant qu'il y'en a plutôt que de se comporter en personnes bien élevées.

Tout ça pour vous dire que niveau olfactif, j'étais pas si loin de ça de l'écurie.
J'avais évidemment conservé mes baskets pleines de boues histoire de me faire hurler dessus par ma compagne histoire d'etre bien dans le mood, avec la femme acariâtre qui va bien dans tout western qui se respecte.

Le premier tiers du livre est cool, j'en ai eu pour le premier tiers du trois-fois-sans-frais expédié d'un coup de sans-contact. Y'a un ch'oual, un mec qui sait leur causer sans les savater et j'en apprend ce qu'il faut pour se dire qu'il est grand temps de stopper les cours d'équitation hors de prix de la gamine, les cours à la maison avec bibi seront bien suffisant maintenant que j'm'y connais.

Et puis après c't'un peu la déroute m'voyez, ca part bidasse et compagnie, bérets verts et gros flingues, camaraderie et à vos ordres mon capi'chef, avec les canassons en arrière-plan, mais genre bien loin derrière, bien flous.

Oh ! Oooh ? Quoi vous m'punissez pour avoir esquivé un dreadu à l'haleine putride qui voulait les coordonnées bancaires d'un compte vidé par des cours d'équitation à tarif de Saoudien que je n'aie pas à payer puisque je n'ai pas d'enfant?! Mais attendez, vous devriez venir voir mon clic-clac je vous jure qu'il vous serait impossible de dégainer votre CB pour venir à ma rescousse tant vos mains seraient trempées de toutes les larmes de votre corps.

Bon c'est pas grave, je continue la quête, et plus j'avance plus je me dit que j'aurais du filer un ticket de 5balles au type car je me sens puni par les dieux de Babelio d'avoir affaire à un récit guerrier sans jus de chique ni chicots manquants. Les descriptions ? Mouais, ça fait le taff mais, le taff d'un mec mal payé, c'est en dessous de ce à quoi m'avait habitué la maison et j'ai trouvé bien maladroites certaines passages ou l'architecture me laissait perplexe et ou je n'arrivais pas à m'imaginer la scène, frustrant!

Les personnages encore un bof entre ceux secondaires qui sont à peines brossés, ok j'ai chialé, d'avoir fait tomber un bout de chocolat qui a fondu sur le magnifique plaid puant, mais pas quand ces persos sont morts. Personnages peu attachants donc, enfin certainement moins que le chocolat fondu.

Ce bouquin testosteroné pèche aussi par son peu de présence féminine, avec au compteur une seule femme au caractère bien pale, quitte à leur laisser aussi peu de place, autant flinguer complètement le test de Bechdel et ne pas en mettre du tout, que ce soit assumé au moins!

Bon c'est pas parce que je suis un glouton maladroit (pauvre plaid) et sans-coeur ( desolé Action contrel a faim) que je vais pour autant cracher complètement sur ce bouquin. Je me contente de lui postilloner dessus poliment, en lui octroyant tout de même 3 étoiles, car l'histoire était prenante et qu'avec un peu plus de fougue et de style ca l'aurait carrément fait.

Olivier Gallmeister, la prochaine fois que tu m'entourloupes de la sorte, je file ton numéro de téléphone au démarcheurs de rue, bisous.
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Lorsque, sur un coup de tête, Elijah Russell, en pleine bataille avec des insurgés irakiens, risque sa vie pour sauver un cheval, il donne à sa vie une nouvelle trajectoire. Relayée d'abord sur internet puis dans les médias, la vidéo de son exploit tournée par des journalistes présents sur le théâtre des opérations fait de lui une célébrité et, surtout, le fait remarquer par le capitaine Wynne. Dirigeant d'une unité de commandos en Afghanistan, Wynne est aussi taiseux que légendaire et il a décidé que pour mener des actions efficaces et discrètes contre les talibans il doit faire de ses hommes des cavaliers. Dresseur émérite ayant grandi dans un ranch et, de toute évidence téméraire aux yeux de ceux qui ont vu la fameuse vidéo, Russell est donc envoyé au près des zones tribales afghano-pakistanaise pour débourrer les chevaux que Wynne s'est procuré.
Le titre comme le résumé du livre d'Aaron Gwynn pourraient envoyer le lecteur sur de fausses pistes. Certes, il y est question de guerre – et en particulier du bourbier dans lequel se sont enfoncés les États-Unis – et d'un Wynne qui mène la sienne propre, mais La quête de Wynne, par bien des aspects, tient plus du roman d'aventures ou du western – du « eastern » en l'occurrence – et c'est surtout, finalement, la quête de Russell qui en est le centre. Un Russell à la recherche de lui-même, archétype de ces jeunes américains de la classe moyenne inférieure désargentés et sans véritables perspectives d'avenir jetés dans des conflits qui les dépassent.
Le talent de Gwynn tient ici dans sa capacité à s'intéresser aux hommes dans leur complexité et leurs contradictions – en premier lieu Russell, son ami Wheels et Wynne, mais aussi des personnages secondaires particulièrement intéressants, à commencer par l'infirmier Bixby, l'éclaireur afghan Ziza ou Sara, seule femme à apparaître ici – sans sacrifier le rythme de l'aventure ; y compris dans les quelques longues scènes de dressage qui auraient pu se révéler fastidieuses mais qui apparaissent ici à la fois comme de véritables moments épiques et des révélateurs de ce que sont les hommes.
Bien entendu, l'ambigüité de l'étrange Wynne – qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler le personnage de Barnes dans le film Platoon – est aussi pour beaucoup dans la réussite d'un roman qui donne à voir la guerre dans ce qu'elle a de plus effrayant et abject là où, en contrepoint, Russell, pendant un moment au moins, peut encore parfois croire vivre une véritable aventure et se battre pour les mêmes idéaux que son grand-père débarqué en France en juin 1944.
Soufflant le chaud et le froid sur ses personnages, donnant à son roman une véritable dimension épique, Aaron Gwynn nous offre ici un livre extrêmement fort traversé par des moments d'une rare violence et d'autres d'une beauté à couper le souffle. le moins que l'on puisse dire, c'est que les éditions Gallmeister réussissent parfaitement leur rentrée noire

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Elijah Russel est un ranger américain qui se trouve en Irak à faire une guerre sur laquelle je ne me prononcerai pas.

Il sauve un jeune cheval, on le filme, la vidéo fait le buzz sur You Tube et voilà notre Russel propulsé en Afghanistan en tant que dresseur de chevaux pour que le capitaine Wynne puisse remplir une mission dans les montagnes.

Russel a grandi dans un ranch, il sait comment débourrer un jeune cheval en douceur et jamais il ne le fera dans la violence. Les chevaux et lui, c'est tout un pan de sa vie.

Si le 4ème vante que ce livre se lit d'une traite, moi, je conseillerais tout de même des pauses car le roman est dense, lent et profond, sans pour autant que l'écriture de l'auteur soit remplie d'envolées lyriques. Non, elle est simple mais efficace.

Lorsque je parle de la lenteur du roman, je ne sous-entends pas que le récit soit ennuyant, c'est juste qu'il s'écoule à son aise, mélangeant des scènes de débourrages de jeunes chevaux, des souvenirs d'enfance de Russel, des scènes de la vie quotidienne du camp et des récits de guerres, passés ou présents.

De nombreux personnages se croisent, tous avec leurs caractères, leurs histoires, leurs secrets, leurs blessures. Certains étant plus mis sous les projecteurs que d'autres.

En fait, il n'y a pas que le capitaine qui ait une quête à accomplir, Russel en a une aussi : sa recherche de lui-même. Ayant perdu ses parents jeune, il a été élevé par ses grands-parents et, comme son père avant, il est devenu soldat sans trop savoir pourquoi, comme d'autres.

Si le personnage de Russel laisse peu de surprises, celui du capitaine Wynne est complexe et nous ne saurons pas toujours ce qu'il pense, ce qu'il cherche, ce qu'il veut exactement.

Quand aux récits de guerres racontés dans ces pages, jamais l'auteur ne porte un jugement, malgré tout, on sent bien dans quel bourbier les américains ont posés les pieds en Irak et en Afghanistan. Certains passages sont plus éprouvants que d'autres.

Ce roman n'est pas un western mais un eastern et les soldats américains en Afghanistan ont tout des cow-boys ne sachant pas monter à cheval.

Et même si vous n'aimez pas les chevaux et les récits de combats vous pourriez très bien apprécier le roman qui pourrait se classer dans le western, l'eastern, la guerre, l'aventure et une enquête afin de savoir qui est Wynne.

Mélangeant habillement des scènes avec des chevaux, de la vie quotidienne d'un camp, les questions et les aspirations des soldats, leur peurs, les récits de combats violents, les exactions commises par les Talibans et cette mission secrète que le capitaine Wynne doit accomplir, on a pas vraiment le temps de poser le pied à terre pour se reposer.

Sans être un récit qui se dévore, il se mange tout seul, mais faut mastiquer pour bien digérer le tout. Ce n'est pas du fast-food littéraire, ici.

Un roman que j'ai savouré en prenant mon temps.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Que j'aime les éditions Gallmeister... chaque fois, c'est un voyage, un moment volé au temps, qui nous propose une histoire dense, complète, remplie... Ici, l'auteur nous amène dans une Afghanistan en guerre, où les hommes luttent chaque jour pour un idéal plus grand qu'eux. Mais dans l'équipe de Wynne, c'est différent... Russels et Wheels vont s'en rendre compte sur place. Connu pour sa facilité avec les chevaux, Russels y sera envoyé pour les dresser et apprendre aux hommes de Wynne de ne faire qu'un avec l'animal. Bien sur, la guerre est la trame de fond, mais le lecteur se rend compte que c'est la recherche identitaire qui est au coeur du roman. C'est aussi un livre sur les amitiés qui naissent de la proximité, de la vie dure sur les champs de bataille, sur les pertes d'hommes et le désir de survivre... Une communion avec ce qu'il y a de beau dans la vie alors que les conditions de vie sont dans l'extrême de la laideur et de la difficulté. Et la nature, toujours présente chez cette maison d'édition... Qui est personnage elle aussi... Bref, une lecture qui marque, qui nous tient en haleine, qui nous émeut, qui nous demande un certain effort... Mais une très bonne lecture !
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J'avoue délaisser un peu les parutions Gallmeister, parfois un peu trop noires ou violentes, et souvent dans le cercle familial. Alors qu'est-ce qui m'a pris de me lancer dans une histoire démarrant dans les années 2000 en Irak, puis en Afghanistan, embedded si j'ose dire parmi les Rangers et forces spéciales des Etats- unis d'Amérique? Un monde bien masculin, si l'on excepte l'infirmière Sara? Où les balles sifflent, où l'on tire des roquettes comme un gamin lance un caillou, où l'on est salement blessé ou vengé (peu de scènes difficiles, mais deux ou trois quand même), où face aux talibans c'est eux ou nous?

Hé bien le héros s'appelle Russell, originaire de l'Okhlahoma, c'est un as avec les chevaux, ce qui offre des scènes absolument fabuleuses. L'idée de Wynne, le charismatique (et un poil inquiétant) capitaine du groupe dans le nord est de l'Afghanistan, c'est de se déplacer en groupe de cavaliers dans les vallées des ces montagnes, pour une quête un brin fêlée. Serais-je donc moi aussi fan des chevaux? Non, je n'y connais absolument rien.

Donc, étonnant ou pas, j'ai aimé ce roman absolument pas dans mon créneau au départ, pour l'originalité de l'histoire, cette ambiance parfaitement crédible de danger, ces personnages bien campés, ce poil d'humour et de suspense. Alors enfilez votre gilet pare balles (15 kg) et lisez ce livre!
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Des limites d'un sujet et de son intérêt pour le lecteur.
La guerre en Irak ne m’intéresse pas, et même, elle me fait peur. Je n'y vois que des erreurs, que des souffrances injustes, que des manquements qui iront obligatoirement vers le pire, vers la lie humaine. Je pense que les Occidentaux ont joué aux apprentis-sorciers dans cette partie du monde et que ça leur pète maintenant à la gueule. Il n'y a pas à dire "bien fait" ou "je vous l'avais dit". Non, le résultat est tellement tragique, tellement inhumain pour les populations locales qu'aucune réjouissance n'est permise.

Fort de ce constat, ma lecture de La quête de Wynne est quelque peu biaisée. D'abord parce que je me suis lancé dans cette lecture sans lire ni feuilleter le roman avant achat - chose que je m'autorise rarement -, ensuite parce que seule la critique très bien écrite d'encoredunoir sur ce site m'a convaincu de me lancer dans l'aventure.
Il évoquait le western.
Et moi, j'adore le western.
Paradoxe du lecteur. J'arrive lire l'historie injuste de la conquête de l'ouest, du sort fait aux Indiens, de la violence que ça a engendré pour ce peuple, ce génocide non reconnu par l'ONU, et un sujet à la violence analogue mais dans un contexte différent me répugne.

Je vais donc essayer d'analyser mon sentiment après lecture parce que la critique d'encoredunoir est très juste : oui, cet eastern est un western. Oui, le commandant Wynne, pourtant bardé de matériel sophistiqué et moderne, pourrait être l'un des héros de Lonesome Dove ou la réincarnation d'un des frères Earp à OK Corral. Ses attitudes sont celles du héros des films de Ford, Peckinpah ou même Leone. Il y a des chevaux, des -longues, trop longues- scènes de dressage. On parle arme, arme blanche, chargeurs qui s'enraillent.

La critique vise donc juste.
Et pourtant je suis resté à quai.
Rien ne m'a embarqué ou passionné. L'écriture de Gwyn Aaron est plutôt efficace, assez simple, et plutôt "documentaire". Par contre elle manque de charme. Il n'y pas vraiment d'envolées lyriques et le tout reste très terre à terre.
Là où je parle de paradoxe c'est que le même roman, version cow-boy, m'aurait enchanté.

A lire si le sujet passionne car le roman est bon. Passez votre chemin si comme moi, l'action occidentale en Asie centrale vous rebute. Vous passerez à coté d'un roman à l'intrigue plutôt convenue mais très bien menée.
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