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EAN : SIE97853_6356
Nelson (30/11/-1)
3.77/5   15 notes
Résumé :
Chiffon, jeune fille de seize ans, vit en état de guerre ouverte avec sa mère qui est pressée de se débarrasser d'elle. Le duc d'Aubière, homme généreux, demande la jeune fille en mariage. Chiffon l'estime mais ne l'aime pas et elle refuse sa proposition. Elle est en fait éprise de Marc, le frère de son beau-père. Le duc, bon perdant et ami loyal, ouvrira les yeux de Marc sur l'amour de Chiffon...
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un livre surprenant et qui est au final très moderne.

Corisandre (Coryse), appelée affectueusement Chiffon), est une jeune fille de 16 ans.
Sa mère, qui n'a pas hésité à la laisser petite à un couple de parents éloignés le comte et la comtesse de Jarville lorsqu'elle est devenue veuve; souhaite la marier au duc d'Aubière, un homme de 40 ans.
Mais Chiffon refuse la proposition du Duc qu'elle n'aime pas et s'oppose à sa mère de toutes ses forces.
La mère est prête à tout pour "vendre" sa fille qui ne doit pas faire la difficile vu son rang.
Marc, le frère de son beau-père va progressivement se rendre compte que le petite fille est devenue une jeune femme très belle pour qui il a vraiment de l'affection.
L'héroïne se dispute comme une ado d'aujourd'hui avec sa mère. Elle a un franc parler qui fait souvent rire. le roman laisse la place à de nombreux dialogues ce qui fait que l'on a pas le temps de s'ennuyer.
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J'avais lu le mariage de Chiffon de Gyp, emprunté à la bibliothèque alors que j'étais adolescente. J'avais apprécié l'histoire de Corisandre, dite Chiffon, adolescente de province, rebelle avant l'heure, refusant un mariage avec un « vieux » de 40 ans et réclamant le droit de choisir son destin, au grand dam de sa mère et de la bonne société de la petite ville de garnison où elle vit avec son beau-père et le frère de celui-ci, Marc, avec des idées plutôt progressistes. le regard de la bonne société change du tout au tout quand Marc hérite de la fortune d'une lointaine parente et que Chiffon aurait une dot conséquente.

J'ai retrouvé avec plaisir ce court roman dans un recueil intitulé « Au siècle De Maupassant : Contes et Nouvelles du XIXe siècle ». Ces pièces de théâtre, nouvelles et autres courts métrages avaient été portés à l'écran par France Télévision dans la série « Chez Maupassant » avec d'excellents acteurs, souvent à contre-emploi dans cette série en costume.

Une courte introduction me permettait d'apprendre que Gyp était le nom de plume de la comtesse Sybille Riquetti de Mirabeau. Elle est l'auteur de plus de 120 livres, qui connurent un vif succès de son vivant et son aujourd'hui tombés dans l'oubli. Ses positions nationalistes et antisémites auraient entraîné le discrédit sur son oeuvre romanesque. A l'heure où la publication des oeuvres de Louis-Ferdinand Céline, y inclus les écrits antisémites, il serait peut-être temps de sortir Gyp du purgatoire et de reconsidérer son oeuvre dans tous les aspects, bons ou moins bons, dans le contexte de l'époque.
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Un petit résumé, car il n'y en a pas :

Coryse, alias Chiffon pour les intimes, est une jeune fille qui vient d'avoir 16 ans, et que sa mère aimerait bien voir mariée. de préférence avec un bon parti, même s'il ne répond pas aux attentes de sa fille. Comme leur famille n'est pas très riche, il ne faut pas que Chiffon fasse la difficile. Or c'est exactement ce qu'elle va faire, opposant ainsi à chacun de ses prétendants et aux gens qui tentent de la convaincre, sa manière si pertinente d'appréhender la société, la politique et la religion.

Mon avis :

Il ne me serait jamais venu à l'esprit de mettre le nez dans ce livre sans une amie d'un certain âge. Et pourtant, j'ai beaucoup souri pendant ma lecture. le mariage de Chiffon est un roman pétillant, avec un humour qui oscille, tel un funambule aguerri, entre ironie et comique. Coryse/Chiffon est un personnage idéaliste et très direct, en franc décalage avec sa famille et son temps. Un régal.

L'auteure se fait un plaisir de critiquer les moeurs de l'époque, mais ça passe très bien car le style est impayable, et on garde en mémoire des descriptions cocasses. C'est en plus un livre mignon qui se finit "amoureusement" bien.

À caser entre deux lectures pour deux heures de détente. Enfin... si vous avez la chance de le trouver, car il n'a pas l'air d'avoir été réédité depuis le siècle dernier.
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La pauvre Coryse, dite Chiffon, a seize ans et l'âge de se marier dans un milieu où le manque de fortune équivaut à la nécessité de mettre sur le marché un produit quand il est encore frais.
Sa maman a pensé à la vendre à une vieille baderne, le duc d'Aubières. C'est normal, c'est une mère indigne qui ne pense qu'à s'habiller et sortir. N'a-t-elle pas, à la suite d'un veuvage précoce, abandonné sa fille à un couple de parents éloignés, le comte et la comtesse de Jarville ?
La petite Chiffon regimbe devant le projet de Mme de Bray : elle préférerait presque finir au couvent que d'épouser un grand-père. Seulement, le couvent, c'est passé de mode pour punir les enfants récalcitrants. Elle traîne donc son ennui de bal en bal, en faisant un maximum de gaffes pour déplaire à maman, car elle a du caractère, la petite !
Heureusement la chenille Chiffon va se transformer en papillon une fois que les exigences de la toilette auront mis au jour ses talents cachés. La scène d'essayage d'une robe dans les salons de la couturière Mme Bertin est torride. L'oncle de Chiffon découvre les charmes de sa nièce par alliance en assistant, médusé, à la métamorphose de la douce enfant tandis que sa maîtresse, « capitonnée de fossettes » se trémousse en coulisse.
Armée comme Athéna et Vénus à la fois, Chiffon fait un malheur au bal des Barfleur, éconduit deux douzaines de soupirants et rentre bravache à la maison.
L'oncle Marc, ravagé par la jalousie, s'apprête à quitter le navire, c'est-à-dire envisage de s'éloigner pour s'adonner à quelques bonnes oeuvres plutôt que d'entretenir des pensées libidineuses sur sa nièce. Mais Chiffon veille au grain, rattrape par le col son chéri et décide sur le champ de l'épouser. C'est l'esprit qui vient aux filles quand on ne veille pas assez au grain !
La morale de cette histoire, c'est qu'il n'y en a pas.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
C'était une très jolie petite personne rondelette et capitonnée de fossettes. Ses cheveux bruns frisottaient sur un front plat aux contours mous. Elle avait de grands yeux chocolat très câlins, un nez correct, une toute petite bouche, – charmante, lorsqu'elle ne s'ouvrait pas, – et un teint superbe. Les épaules sortaient blanches et grasses de la robe décolletée à l'excès. Le haut des bras s'engorgeait un peu. L'oreille plate et incolore s'attachait mal, trop renversée et trop éloignée des cheveux.
Telle quelle, Chiffon comprenait, – bien qu'elle n'aimât pas du tout ce genre de femmes, – que madame de Liron était très jolie et devait plaire beaucoup.
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– C'est Hugues de Barfleur – dit-il tout à coup, en indiquant le jeune homme à Chiffon – un de mes anciens élèves...
Elle répondit sans enthousiasme :
– Je sais... je le connais...
– C'est un de nos fidèles... – continua le père de Ragon – il vient ici chaque jour pour y entendre la sainte messe... c'est une belle âme... qui ne fait que ce qui est agréable à Dieu...
– Je ne sais pas... – s'écria la petite malgré elle – si ça lui est si agréable que vous dites que M. de Barfleur vienne flirter ici avec madame Delorme... au bon Dieu ?...
Le Jésuite eut un geste de protestation indignée et de surprise sincère.
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– Alors, vous ne voulez pas de moi ?...
Chiffon avait envie, à cette question bien nette, de répondre nettement non.
[...]
De sa belle voix grave, très émue, M. d'Aubières reprit :
– Je vous parais vieux... mais je vous offre un cœur très jeune... un cœur qui n'a jamais été à personne...
– Oh ! ... – fir Coryse, effarée, – vous n'êtes pas arrivé à votre âge sans aimer quelqu'un... voyons ?...
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croyez-vous que cela suffit d'être un bon mari, si on n'a pas une bonne femme ?
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N'ayant pas, à proprement parler, de type déterminé, la marquise s'en était créé un à beaucoup d'images diverses et banales. Elle avait appris à parler au théâtre et à penser dans les romans.
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