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EAN : SIE270843_788
Hachette collection Hetzel (30/11/-1)
4.27/5   11 notes
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Que lire après Les quatre vents de l'espritVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
"Je contemple la mer dont les houles profondes
Ne s'arrêtent jamais, tumultueux troupeaux.
Bondissant jour et nuit sans halte et sans repos ;
Et nous nous regardons, moi rêveur, elle énorme;
Elle attend que je pleure et j'attends qu'elle dorme"
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Écrit après la visite d'un bagne

Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne.
Quatre-vingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne
Ne sont jamais allés à l'école une fois,
Et ne savent pas lire, et signent d'une croix.
C'est dans cette ombre-là qu'ils ont trouvé le crime.
L'ignorance est la nuit qui commence l'abîme.
Où rampe la raison, l'honnêteté périt.

Dieu, le premier auteur de tout ce qu'on écrit,
A mis, sur cette terre où les hommes sont ivres,
Les ailes des esprits dans les pages des livres.
Tout homme ouvrant un livre y trouve une aile, et peut
Planer là-haut où l'âme en liberté se meut.
L'école est sanctuaire autant que la chapelle.
L'alphabet que l'enfant avec son doigt épelle
Contient sous chaque lettre une vertu ; le coeur
S'éclaire doucement à cette humble lueur.
Donc au petit enfant donnez le petit livre.
Marchez, la lampe en main, pour qu'il puisse vous suivre.

La nuit produit l'erreur et l'erreur l'attentat.
Faute d'enseignement, on jette dans l'état
Des hommes animaux, têtes inachevées,
Tristes instincts qui vont les prunelles crevées,
Aveugles effrayants, au regard sépulcral,
Qui marchent à tâtons dans le monde moral.
Allumons les esprits, c'est notre loi première,
Et du suif le plus vil faisons une lumière.
L'intelligence veut être ouverte ici-bas ;
Le germe a droit d'éclore ; et qui ne pense pas
Ne vit pas. Ces voleurs avaient le droit de vivre.
Songeons-y bien, l'école en or change le cuivre,
Tandis que l'ignorance en plomb transforme l'or.

Je dis que ces voleurs possédaient un trésor,
Leur pensée immortelle, auguste et nécessaire ;
Je dis qu'ils ont le droit, du fond de leur misère,
De se tourner vers vous, à qui le jour sourit,
Et de vous demander compte de leur esprit ;
Je dis qu'ils étaient l'homme et qu'on en fit la brute ;
Je dis que je nous blâme et que je plains leur chute ;
Je dis que ce sont eux qui sont les dépouillés ;
Je dis que les forfaits dont ils se sont souillés
Ont pour point de départ ce qui n'est pas leur faute ;
Pouvaient-ils s'éclairer du flambeau qu'on leur ôte ?
Ils sont les malheureux et non les ennemis.
Le premier crime fut sur eux-mêmes commis ;
On a de la pensée éteint en eux la flamme :
Et la société leur a volé leur âme.
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Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne.
Quatre-vingt- dix voleurs sur cent qui sont au bagne
Ne sont jamais allés à l'école une fois,
Et ne savent pas lire, et signent d'une croix.
C'est dans cette ombre- là qu'ils ont trouvé le crime.
L'ignorance est la nuit qui commence l'abîme.
Où rampe la raison, L'honnêteté périt.

Dieu, le premier auteur de tout ce qu'on écrit,
A mis sur cette terre oú les hommes sont ivres,
Les ailes des esprits dans les pages des livres.
Tout homme ouvrant un livre y trouve une aile, et peut
Planer là- haut oû l'âme en liberté se meut
L'école est sanctuaire autant que La chapelle.
L'alphabet que l'enfant avec son doigt épelle
Contient sous chaque lettre une vertu, le cœur
S'éclaire doucement à cette humble lueur.
Donc au petit enfant donnez le petit livre.
Marchez, la lampe en main , pour qu'il puisse vous suivre .
La nuit produit l'erreur et l'erreur l'attentat.......

"Écrit aprés la visite d'un bagne "







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PROMENADES DANS LES ROCHERS (III)

Le soleil déclinait ; le soir prompt à le suivre
Brunissait l'horizon ; sur la pierre d'un champ
Un vieillard, qui n'a plus que peu de temps à vivre,
S'était assis pensif, tourné vers le couchant.

C'était un vieux pasteur, berger dans la montagne,
Qui jadis, jeune et pauvre, heureux, libre et sans lois,
A l'heure où le mont fuit sous l'ombre qui le gagne,
Faisait gaîment chanter sa flûte dans les bois.

Maintenant riche et vieux, l'âme du passé pleine,
D'une grande famille aïeul laborieux,
Tandis que ses troupeaux revenaient de la plaine,
Détaché de la terre, il contemplait les cieux.

Le jour qui va finir vaut le jour qui commence.
Le vieux pasteur rêvait sous cet azur si beau.
L'océan devant lui se prolongeait, immense
Comme l'espoir du juste aux portes du tombeau.

O moment solennel ! les monts, la mer farouche,
Les vents, faisaient silence et cessaient leur clameur.
Le vieillard regardait le soleil qui se couche ;
Le soleil regardait le vieillard qui se meurt.
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Ma vie entre déjà dans l’ombre de la mort,
Et je commence à voir le grand côté des choses.
L’homme juste est plus beau, terrassé par le sort ;
Et les soleils couchants sont des apothéoses.

Brutus vaincu n’a rien dont s’étonne Caton ;
Morus voit Thraséas et se laisse proscrire ;
Socrate, qu’Anitus fait boire au Phlégéthon,
Mourant, n’empêche pas Jésus-Christ de sourire.

Le monde passe, ingrat, vain, stupide et moqueur.
Le blâme intérieur, Dieu juste, est le seul blâme.
Les caresses que fait la conscience au cœur
Font saigner notre chair et rayonner notre âme.

Apaisé, je médite au bord du gouffre amer ;
J’aime ce bruit sauvage où l’infini commence ;
La nuit, j’entends les flots, les vents, les cieux, la mer ;
Je songe, évanoui dans cette plainte immense.
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Aux prêtres

Il sied de ressembler aux dieux. Ton Dieu, flamine,
Dévore ses enfants ; ton Dieu, mage, extermine ;
Augure, ton Dieu ment ; uléma, ton Dieu met
La terre sous le sabre impur de Mahomet ;
Ton Dieu, Rome, est l'agneau, mais il tette la louve ;
Ô noir dominicain qui rêves, ton Dieu trouve
Agréable l'odeur infâme des bûchers ;
D'affreux temples, ayant pour prêtres des bouchers,
Sont l'habitation de ton Dieu, corybante ;
Brahmine, ton Dieu sombre aime la nuit tombante ;
Rabbin, ton Dieu maudit la race de Japhet,
Et cloue au fond du ciel le soleil stupéfait ;
Sabaoth est cruel, Jupiter est immonde,
Et pas un Dieu ne sait comment est fait le monde ;
Les peuples ont le choix pour fléchir le genou
Entre le monstre Asgar et le monstre Vishnou ;
Ce Dieu brait, celui-là rugit, celui-ci beugle ;
C'est pourquoi l'idéal de l'homme est d'être aveugle,
Ténébreux, vil, féroce, ignorant, odieux,
Afin d'être aussi près que possible des dieux.
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