Il y a comme un oiseau de mauvais augure qui vole au-dessus de cette histoire, un faucon crécerelle ou un charognard. Cet oiseau a d'autres noms : il s'appelle cancer, il s'appelle amiante, il s'appelle mésothéliome, il s'appelle mort. Paul Bergwald, comme son père jadis, va mourir. Il sait le nom des coupables. Ils ont fait appel lors du procès. L'assassin en chef s'appelle
Stephan Schmidheiny. Il joue avec la justice. Paul Bergwald se révolte. Il y a aussi ce Maudruz qui empoisonne les enfants roumains pour vendre des vêtements, ce Maudruz qu'on retrouve mort dans une grange, torturé. Se peut-il que Paul… Son ami Favre enquête. Il ne veut pas y croire. Pas Paul. Se peut-il que Paul… Non, il y a le frère, Jacques Dormévou, l'enfant lent qui ne se défend pas, l'intelligent pour qui le monde va trop vite, le gentil. Caïn et Abel, Paul et Jacques, qui est qui ? Pas de réponse. J'ai toujours confondu les deux frères. A la fin, comme toujours, la mort l'emporte. le faucon crécerelle n'a pas fini de planer. Paul a perdu. L'assassin court toujours.