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Critique de Giovanni59


Parfois je me penche sur les avis des autres pour voir si je retrouve mes sensations de lecture mais ma foi une chose est sûre, cette histoire ne laisse pas indifférent. Beaucoup parlent de leur relation au narrateur, Travis et de son âme soeur, Tyler. Un événement clef autour de cette dernière est annoncé d'entrée, dès le premier épisode et pourtant, l'autrice joue la carte du suspense à la Hitchcock. Elle place une menace tangible et on a beau s'y attendre, Zoë joue les prolongations, elle étire le temps et la situation ; les pages défilent sans temps mort.


Dans le premier il fallait s'accrocher parce que le style et la construction semblent intuitifs. Outre cette structure inattendue, on s'en prend littéralement plein la tronche pour pas un rond, et on ressort ébranlé de cette expérience. Ici, on a déjà l'habitude de jongler entre plusieurs lignes temporelles, donc cet enchevêtrement subtil de situations qui se font écho les unes aux autres passe un peu de pommade sur les passages les plus rudes ; on note au passage la palette d'émotions décrites et l'étendue du talent de l'autrice pour poser des mots justes sur ce que vit Travis. Tout est narré de façon viscérale, un rien abrupte, mais sincère et toujours juste.
Je ne parlerai pas du contenu parce que c'est votre job de le découvrir. Je ne suis pas Whiskypédia pour vous pondre un résumé, mais le sujet est maîtrisé, on sent bien transpirer le recul de l'expérience dans le texte, la baroudeuse est là, en filigrane, qui semble revivre un passé révolu et redonner vie à un ami disparu grâce à la fiction, juste pour revoir son sourire au coin du feu, quand il se moquait doucement d'elle. Après on ne peut jamais mesurer à quel point un auteur met de lui-même dans son récit, mais ça suinte par endroits, au niveau des coutures les plus discrètes en général.

Ce tramage en trois quatre fils conducteurs donne un délicat kéné, comme me l'a confié l'autrice ; on n'a pas mal échangé pendant ma lecture, d'où le terme bien dans le contexte. Multicolore, parfois même de couleurs issues de la réalité non ordinaire, avec leur clarté inimitable. C'est une belle montée en tension, addictive à souhait, sans compter les questionnements que ça soulève. Bref ! de quoi vous mettre le ravioli en ébullition…
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