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Critique de sandrine57


C'est par hasard qu'Elisa Haberer revient en Corée. le hasard de son métier de photographe qui l'envoie couvrir l'engouement des Coréens pour leur équipe nationale qui collectionne les succès lors de la Coupe du monde de football de 2014. Un retour dans le pays où elle est née avant d'être adoptée par un couple français alors qu'elle avait quatre mois. En attendant son vol retour, elle se rend dans un organisme qui gère les dossiers d'adoption des orphelins coréens. Son dossier est vide mais elle découvre qu'elle est née, non pas à Séoul comme elle l'avait toujours pensé, mais à Gyeongju, une ville du sud-est du pays. de retour à Paris, elle décide de repartir pour la Corée et cette ville qui l'a vue naître. Dans sa tête, un projet photographique voit le jour.
D'autres voyages suivront, pour repérer les lieux, les gens, se familiariser avec cet environnement inconnu.
Pour finaliser le projet, il lui faut une plume et, là encore, c'est le hasard qui la guide. L'auteur et dramaturge Simon Hatab sera sa voix. Parce qu'ils ont l'habitude de faire leur footing aux Buttes-Chaumont, qu'ils s'y croisent souvent, qu'il connait ses photos, qu'il sait écrire.

Curieux ouvrages en deux parties : d'abord les photos d'Elisa Haberer, ensuite le texte de Simon Hatab.
Les photos se focalisent sur une boutique d'articles ménagers située à Gyeongju. C'est l'endroit où Elisa serait née mais de la maison de la sage-femme, il ne reste rien. Une famille a investi les lieux et ouvert cette boutique. D'autres photos montrent les tumuli qui font la renommée de la ville. D'autres encore font voir quelques habitants rencontrés par Elisa au gré de ses voyages.
Les photos n'ont rien de particulier même si elles ont été réfléchies. Des instantanées de vie, un regard extérieur sur une ville dont elle ne connait rien mais à laquelle elle est liée.
Vient ensuite les mots de Simon Hatab qui raconte sa rencontre avec la photographe, les confidences de la jeune femme, la naissance du projet et sa mise en place.
Ce livre est une réelle déception. Elisa Haberer a une approche intellectuelle et conceptuelle de son retour au pays. Elle ne laisse quasiment rien transparaître de ses émotions. Quant au texte de Simon Hatab, il est sans recherche de style, du langage parlé, des tournures de phrases (volontairement ?) maladroites dans une recherche de naturel qui paradoxalement semble artificiel.
Finalement, on reste à l'extérieur de cette histoire qui aurait pu être, au minimum, touchante.
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