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C'est par hasard qu'Elisa Haberer revient en Corée. le hasard de son métier de photographe qui l'envoie couvrir l'engouement des Coréens pour leur équipe nationale qui collectionne les succès lors de la Coupe du monde de football de 2014. Un retour dans le pays où elle est née avant d'être adoptée par un couple français alors qu'elle avait quatre mois. En attendant son vol retour, elle se rend dans un organisme qui gère les dossiers d'adoption des orphelins coréens. Son dossier est vide mais elle découvre qu'elle est née, non pas à Séoul comme elle l'avait toujours pensé, mais à Gyeongju, une ville du sud-est du pays. de retour à Paris, elle décide de repartir pour la Corée et cette ville qui l'a vue naître. Dans sa tête, un projet photographique voit le jour.
D'autres voyages suivront, pour repérer les lieux, les gens, se familiariser avec cet environnement inconnu.
Pour finaliser le projet, il lui faut une plume et, là encore, c'est le hasard qui la guide. L'auteur et dramaturge Simon Hatab sera sa voix. Parce qu'ils ont l'habitude de faire leur footing aux Buttes-Chaumont, qu'ils s'y croisent souvent, qu'il connait ses photos, qu'il sait écrire.

Curieux ouvrages en deux parties : d'abord les photos d'Elisa Haberer, ensuite le texte de Simon Hatab.
Les photos se focalisent sur une boutique d'articles ménagers située à Gyeongju. C'est l'endroit où Elisa serait née mais de la maison de la sage-femme, il ne reste rien. Une famille a investi les lieux et ouvert cette boutique. D'autres photos montrent les tumuli qui font la renommée de la ville. D'autres encore font voir quelques habitants rencontrés par Elisa au gré de ses voyages.
Les photos n'ont rien de particulier même si elles ont été réfléchies. Des instantanées de vie, un regard extérieur sur une ville dont elle ne connait rien mais à laquelle elle est liée.
Vient ensuite les mots de Simon Hatab qui raconte sa rencontre avec la photographe, les confidences de la jeune femme, la naissance du projet et sa mise en place.
Ce livre est une réelle déception. Elisa Haberer a une approche intellectuelle et conceptuelle de son retour au pays. Elle ne laisse quasiment rien transparaître de ses émotions. Quant au texte de Simon Hatab, il est sans recherche de style, du langage parlé, des tournures de phrases (volontairement ?) maladroites dans une recherche de naturel qui paradoxalement semble artificiel.
Finalement, on reste à l'extérieur de cette histoire qui aurait pu être, au minimum, touchante.
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L'auteure, journaliste, est née en Corée du Sud et a été adoptée au bout de quelques mois par une famille française. Pour couvrir le parcours de l'équipe de Corée du Sud, en coupe du monde de football de 2014, elle revient dans son pays d'origine. L'attente de son vol lui laisse le loisir de se déplacer auprès d'une organisation où sont concentrés de nombreux dossiers d'adoption. le sien est vide seul y figure le nom d'une petite ville : Gyeongju.
A partir de cet évènement, Elisa Haberer entreprend plusieurs voyages en Corée du sud, photographie Gyeongju et plus précisément un magasin de vaisselle là où se trouvait la maison d'une sage-femme et où elle est née. Elle confie la rédaction du texte de son « portfolio » à Simon Hatab, dramaturge et auteur.
Cette réalisation est le résultat de plusieurs rencontres : les retrouvailles de l'auteur avec son histoire et les rencontres des personnes qui gravitent autour du magasin de vaisselle, les rendez-vous de l'auteur avec Simon Hatab (qui pratique le jogging aux mêmes heures qu'elle) et enfin la conjonction de la photographie de l'une avec le texte de l'autre.
Ces énergies et cet enthousiasme débouchent sur un projet que l'on sent bien mature et dans lequel les auteurs, chacun dans son domaine, se sont impliqués. Elisa met énormément de détermination, voire d'entêtement dans l'agencement des photos et la réalisation de ce cahier. Des évènements de sa vie intime ponctuent le texte de Simon et le lecteur s'adapte et s'immerge dans le monde de la photographe.
Petites touches par petites touches Les couleurs des Tumuli livrent un aspect culturel et architectural de la petite ville de Gyeongju et éveille la curiosité pour la Corée du Sud.

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Une jolie découverte faite grâce à la Masse Critique. Ce livre est la rencontre entre une photographe et un auteur. Toute la première partie du livre se consacre aux photos de la ville de Gyeongju, en Corée du Sud. Chacune correspond à une heure de la journée, retraçant la vie qui s'écoule ainsi dans cette ville, et plus particulièrement, on s'en rend compte rapidement, dans un immeuble et autour de ces habitants. Il se dégage de ces photos une grande tendresse et une belle nostalgie, j'ai pris beaucoup de plaisir à les parcourir.
Dans la deuxième partie du livre, place au texte : au récit de la rencontre entre l'auteur et la photographe, aux raisons qui ont mené à ce projet, aux différentes étapes parcourues pour le mettre en place et les choix artistiques pour les photos. Cela donne un autre regard sur les photos, en explique certains choix; et permettent de les comprendre d'autant mieux. J'ai trouvé l'ensemble très beau, j'ai immédiatement eu envie de revoir les photos avec ce nouvel éclairage donné par le texte. Je trouve cela vraiment bien que le texte n'arrive qu'en second, laissant d'abord l'imagination se faire sa propre histoire, plutôt que d'entremêler les deux directement. La seule chose que je reprocherai, qui m'a dérangée au cours de ma lecture sont les très nombreuses constructions de phrases du type : "Elle dit j'avais une vie en France", sans "que", sans deux-points, ni guillemets. J'ai mis du temps à m'y habituer et que ça ne me sorte plus de ma lecture.
A part ça, une très belle lecture sur la recherche de ses origines, tout en finesse, en modestie, et comme il est dit dans le texte, absolument pas autocentré.
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Je tiens tout d'abord à remercier la Masse Critique Babelio ainsi que l'Atelier des Cahiers pour m'avoir permis de découvrir ce sympathique ouvrage.

J'avoue que pour une fois, ce n'est pas la couverture qui m'a poussée à postuler pour cette oeuvre, mais bien le résumé. J'étais curieuse de découvrir ce voyage vers ses origines, ce parallèle entre Paris et Gyeongju.
L'album se divise en deux parties :
– des photographies de lieux qu'Elisa Haberer a visité et de personnes qu'elle a rencontrées.
– le texte de Simon Haberer.

Je ne savais pas trop comment lire ce carnet de voyage et aucun indice ne nous est donné au début sur la marche à suivre. Je l'ai donc lu normalement en m'arrêtant sur chaque photo, en les détaillant, m'en imprégnant, essayant de retenir ce qu'indiquait la légende. J'ai trouvé certaines photos fascinantes, d'autres retranscrivent la vie de leur personnages de manière neutre. En tout cas, aucune ne m'a laissé indifférente et toutes m'ont interpelée.
C'est lorsque je me suis lancée dans le texte que j'en ai compris toute l'importance. Dans le récit que fait Simon Hatab, les lieux sont indiqués. A chaque mention d'endroit, je revoyais les photos correspondante, elles surgissaient, s'imposaient à moi. J'ai eu l'impression très forte d'avoir été aux côtés d'Elisa et de me souvenir de ces endroits, des personnes qu'elle a rencontrées et dont elle ne parle pas la langue. J'ai vraiment eu la sensation de faire partie de ce carnet de voyage et c'était aussi plaisant que déstabilisant.
Pourtant, ce n'est pas à proprement parlé un récit de voyage. Certes, il est séparé en trois parties qui correspondent aux trois séjours suivis des retours à Paris qu'a faits Elisa, ce n'est pas pour autant une histoire traditionnelle. Ce sont davantage plus des notes prises et retranscrites à vif, des phrases et réflexions qu'elle s'est faites au fil de son voyage, des bribes de conversations entre la photographe et l'auteur. Ce qui permet à Simon Hatab de se l'approprier en quelque sorte en rebondissant sur ses pensées et en partageant son vécu avec le lecteur. C'est à la fois désordonné tout en restant ordonné et cohérent. Une sensation étrange, toutefois intéressante.
Par contre, j'ai trouvé dommage qu'on n'en apprenait pas suffisamment sur les gens qu'Elisa Haberer a rencontrés, sur leur mode de vie, sur ce que lui a apporté ces contacts, etc.

J'ai beaucoup aimé découvrir cet ouvrage. il était aussi dépaysant qu'intéressant.
Lien : https://psylook.kimengumi.fr..
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J'ai reçu ce livre grâce à la masse critique du mois de juin.
Puisque le jeu de la critique est un jeu d'honnetete, alors je vous le dirais sans détour, si je devais errer dans une librairie à la recherche d'un livre, je ne me serais jamais tournée vers ce style...
Un mélange entre un livre photo et une discussion entre presque 2 inconnus...
Les photos (uniquement au format carré, comme c'est précisé dans le texte) sont simples, mais prenantes.
Cette photographe essayent de nous emmener sur les traces de sa naissance avant son adoption et se retrouve confronté au fait qu'il n'en reste rien... si ce n'est des gens du présent des paysages, des tumulis, des rencontres...
on commence donc le livre avec les photos sans trop comprendre et ensuite vient le texte... j'avoue, j'ai eu du mal à accrocher au style... au début... puis on s'y fait. C'est tourné comme si quelqu'un vous raconter sa discussion avec un ami et qu'il y a joute en plus ses propres commentaires. Intéressant !
C'est un joli livre, une jolie histoire...
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Décalage qui construit l'événement de l'instant, puis on y rattache une histoire qui raconte un parcours .
Point après point que tout cela !
Livre ... de photo d'art / texte. Metalanguages relatants le parcours pour retourner sur les traces de la naissance d'une enfant coréenne devenue photographe et parisienne d'oû elle se fait voyageuse reporter, ses photos s'installent avec délicatesse dans des mises en pages soignées des cadrages recherchés , exotisme total pour moi, pendant les 8O premières pages...retour qui paraissent des pas de géants dans une boutique de porcelai ....
(aposiopèse )
magasin d'ustensiles de cuisine en plastique !...



La première chose que j'ai pensé, « c'est un livre écrit par un couple ,l'histoire d'un mariage avec l'interculturalité en trame de fond qui y joue un grand rôle ». Parce-qu'avec internet on peut très vite trouver des photos des auteurs et remarquer alors les traits asiatiques du visage d'Elisa Haberer et ceux européen de Simon Hatab . Puis j'ai été plongé dans un réseau inextricable de pensées sur notre monde en mouvement avec une complexité croissante. Mais aussi très vite, le titre avec son mot : « Tumuli » est venu en parallèle disjoncter cette surchauffe industrielle .J'ai commencé à ressentir la matière apaisante et créative de la forme.
Puis ma femme m'a dit , à propos du livre : « Quand on le prend dans la main l'objet est doux , il n'est pas tape à l' oeil ».
Il s'y trouve un étrange mélange d'intime et de distance. L'outre-temps de la photographie .La légère brise et les murmures des lieux visités, comme rappelés (le mot est avalé) « Comme si tu pouvais enrober chacun de tes mots de feutrine pour les rendre sourds à l'étrangère dont le bras touche le tien » En écho ou en inspiration , je ne sais, il me semble qu'il y a le blanc du ciel qui devient quelque-chose , quelque-chose ou la réserve de quelque-chose qui ne peut pas être exact avec comme un appel d'aller à la source. Ce livre parle de naissance , d'une orpheline. Plus tard devenue photographe...et de sa relation avec son passé mystérieux ,lointain (Corée du Sud) et si proche puisque regardé et narré depuis Paris par homme de lettres, humain .Ils se retrouvent dans des cafés … en face de l'Opéra ;..Bastille, ils se tutoient ( « alors tu vois ») ou dans un parc des Buttes-Chaumont « avec ses six portes et ses cent-quatre-vingt douze chemins possibles » que j'ai vécut comme une pancarte en écho à la signalétique illisible des communicants sempiternels , fétichisme des affichettes visibles dans certains clichés qui semblent des omni-présences et qui hantent d'autres présences plus préocupées d'un point nodal, farouches taoïstes peut-être ou... ou bouddhistes, celles des personnes qui habitent des espaces sidérants ou alors,d'autres plus attendues , une affaire entendue : cette bâtisse reconstruite sur son lieu de naissance.Il y a là une sorte de scénographie et puis les références sont estompées ,surgissent et disparaissent .Une source intermittente avec ses cascades de sens : un choc cuturel ici et là , par exemple la photographe s' intéresse au formes douces et ronde des tumulis
... et puis traversant ces espaces ésotériques (photos qui s'incrivent dans la page en formats carrés ou alors plus aléatoire, ou suite sérielle ou sous le lune) ,subitement :
...les techniciens chargés de tondre la verdure qui recouvre ces buttes , ces collines miniatures et monumentales retranchés de leur être-là poétique antique par l'ingénieux matériel et ineffable procédé de tonte événement là qui semble accessoirement un sublime décor de théatre du futur, oh, un air de tout-le-monde, pas tous les jours . Orson Wells qui dit : « I don't think any word explains a man's life » ...la vie ne se met pas tout-à-fait en mot ,* « le mot sonamu signifie « pin » en coréen [NdE] »
parenthèse ,faille, subjugué alors oui je ne suis en rien Coréen moi qui critique ce livre, je pourrais presque être nostalgique, artifice subtil des couleurs pastels ,vert pomme ?...en fait, dans ses associations comme avec une madeleine de Proust perdue -enfant, on me lisait en anglais ( ma langue maternelle )un livre illustré : « Come over to my house, come over and see » ce livre vers les opaques et cristallines épines des pentes glissantes sous les pins *Lapons...je ne suis pas plus Lapon d'origine. Mais c'est vrai que les tumulis sont comme des seins, des oeufs, des plages.


Blanc -écran vierge ,rose canevas tendu , noir sur un maillage exponentiel enfance de l'Art et Jus d'orange ,soudain des portraits paraissent : MADAME et MONSIEUR PARK DAE SUNG (un vieux peintre)et des horaires et des lieux et des numéros : dates , énièmes voyages lointains, centre commercial, Kitchenware Warehouse, bazar de formules de conversations , Tumulu, madame Lee et monsieur SO, rue Sorbier, « croper »les « spin off » « sharp ».
le narrateur énonce à la photographe que finalement elle a choisi de raconter les histoires des autres ,lui dit qu'elle a donné à son projet la forme d'une fiction, d'un mensonge .Elle dit qu'elle aime le livre de Murakami « Autoportrait de l'auteur en coureur de fond »

(on apprend que là , il ne comprendra pas ce qu'elle aura voulu dire, mais, au lieu de juger – de trouver ça confus )
il fait :
- « oui. »

L'événement de l'Instant , avec toutes ses empathies inracontables , et malgré tout...
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Atelier des Cahier pour ce livre.


La première partir du livre est consacrée à des photographies d'Eliza Haberer qui s'interroge sur ses origines. Adoptée, elle souhaite découvrir d'où elle vient et découvre la ville de Gyeongju où elle serait nait. Elle la photographie et essaie ainsi de se l'approprier. Elle la découvre d l'intérieur et admire ses tumuli.
La seconde partie du livre est un texte de Simon Hatab qui nous expose le projet de la photographe et nous raconte leurs rencontre alors qu'elle construit son récit.
Je dois malheureusement avoué que ce livre ne m'a pas enchanté. Les photographies qui ont certainement une signification très particulière pour leur auteur, ne me parle pas tandis que l'écriture de Simon Hatab ne me séduit pas non plus. Elle m'apparait trop directe et finalement ne semble pas tant apporter à l'ouvrage. un texte de la photographe m'aurait peut être plus convaincue car l'ai apprécié certaines de ses réflexions sur l'acte de photographier.
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Un beau livre. On sent que sa conception a été importante pour la photographe. On découvre un monde qu'on ne connait pas. La forme narrative est d'abord déconcertante, puis on s'habitue. J'aurais peut-être aimé en savoir plus sur les protagonistes, l'adoption, mais ce n'était pas le sujet.
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