Cet univers produit par les mass media n'a que l'apparence d'une sphère public; comme il est tout aussi illusoire de croire que s'est maintenue intacte la sphère privée qu'elle devait par ailleurs garantir à ses consommateurs.
La Presse cependant fut tout de suite et systématiquement mise au service des intérêts du pouvoir. En mars 1769 encore, un décret sur la Presse, pris par le gouvernement de Vienne, renseigne sur le style de cette pratique : "Afin que les journalistes puissent savoir quelle sorte de décrets, de dispositions concernant le pays et autres événements, il convient de livrer au public, ces nouvelles feront chaque semaine l'objet d'un résumé de la part des autorités et seront ainsi transmises aux rédacteurs des journaux."
L'usage que le public des lecteurs faisait de sa raison tend à s’effacer au profit des simples "opinions sur le goût et l'attirance" qu'échangent des consommateurs; et même le fait de parler de ce qu'on a consommé, cette "contre-épreuve des expériences du goût", est intégré au processus de consommation même.
Ce qui est soumis au jugement du public acquiert de la Publicité.
Assister à l'après-midi Marxisme et École de Francfort, dans le cadre du colloque « La philosophie comme critique de la culture ? ».
- 14h : Jean-Claude Monod (CNRS-Archives Husserl)
« Kulturkritik, satire, critique sociale: quelles armes pour la philosophie ? »
- 15h : Katia Genel (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/Centre Marc Bloch)
« Des pathologies sociales à la santé sociale: Adorno, Habermas et Honneth »
- 16h20 : Franck Fischbach (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
« Faut-il choisir entre la critique sociale et la Kulturkritik ? »
Un colloque organisé par le centre SPH de l'Université Bordeaux Montaigne, en partenariat avec la Librairie Mollat et l'Université de Bordeaux.
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