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EAN : 9782262010416
Perrin (08/10/1993)
4.5/5   4 notes
Résumé :
En avril 1524, à bord de la Dauphine, Jean de Verrazane, envoyé par François 1er à la recherche d'un passage vers l'Asie, découvre le site où se dresse aujourd'hui New York et l'appelle «terre d'Angoulême», du nom que le roi portait avant d’accéder au trône. Explorant, le premier, la côte atlantique des États-Unis actuels, il lui donne les noms des grands personnages de la Cour ; Marguerite, la sœur du roi, Louise, sa mère, Bonnivet, l'amiral de France, Vendôme, L... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un ouvrage historique essentiel pour (re)découvrir un explorateur oublié, Jehan de Verrazane qui fut l'un des premiers à reconnaître la côte atlantique des Etats-Unis de la Caroline du Nord jusqu'au Maine, sans omettre qu'il fut l'un des tout premiers à parcourir la baie de New-York actuel. Il fut le précurseur d'autres grands explorateurs qui suivit ses traces, de Jacques Cartier à Henry Hudson. Avec son frère Jérôme ils furent les initiateurs d'une abondante cartographie et initièrent le commerce du bois du Brésil entre ce pays et la Normandie. Sans sa disparition prématurément tragique il ne se serait pas contenter d'explorer les côtes qu'il avait découvert lui-même mais il aurait certainement voulu pénétrer à l'intérieur de ces terres afin de rencontrer les peuples qui y habitèrent et exploiter au mieux l'environnement fertile de ces nouvelles contrées. De plus dans les descriptions qu'il fit des autochtones amérindiens qu'il rencontra lors de son premier voyage en 1524 aux ordres de François 1er, il avait une vision d'une grande humanité de ces peuples.
Au final, c'était un homme cultivé, qui avait de grandes connaissances du monde de la mer, un excellent navigateur et bon cartographe. Son parcours mérite d'être plus mis en avant parmi les grands explorateurs italiens connus de l'époque que sont John Cabot, Amerigo Vespucci et bien entendu Christophe Colomb.
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Du port de Dieppe aux rivages de la mer orientale; la forêt de lauriers se présente au cap de la peur.

A la Terre de l'annonciation débarque "la peur du matelot".

L'Arcadie se laissera découvrir à l'isthme de Verrazano.

Au fleuve de Vendôme la Terre d'Angoulesme apparaît et la "Terre des mauvaises gens" se dressent face aux "Trois filles de Navarre".

François d'Angoulesme se verra offrir ces nouvelles terres encore vierges de ces histoires qui feront son Histoire, celle d'un passé résonnant encore à son présent.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Nous avions décidé d’envoyer à terre à la nage un de nos jeunes matelots porteur de quelque pacotille, grelots, miroirs et autres cadeaux. Parvenu à quatre brasses de ces gens, il leur lança ces objets. Ensuite, voulant s’en retourner, il fut roulé par une vague qui le rejeta à demi-mort sur la rive. Ce que voyant, les habitants accoururent aussitôt. Ils le prirent par la tête, les bras et les jambes et le transportèrent à quelque distance en arrière. Se voyant ainsi emporté, le jeune homme, saisi de terreur poussa de grands cris. Eux aussi criaient en leur langue, avec des démonstrations destinées à le rassurer.
Alors, l’ayant déposé à terre, au soleil, au pied d’un monticule, ils multipliaient les gestes d’étonnement, considérant la blancheur de sa chair et examinant en détail tout son corps. Ils le dépouillèrent de sa chemise et de ses chausses, le laissèrent nu, puis ils allumèrent tout près de lui un grand feu et l’en approchèrent. A cette vue, les matelots qui étaient dans la barque restèrent saisis d’épouvante, comme toujours en présence d’une circonstance nouvelle ; ils crurent que ces gens-là voulaient le faire rôtir pour le manger ! Celui-ci, ayant repris quelques forces après être resté un moment avec eux, leur exprima par signes sa volonté de rejoindre le
navire.
Avec la plus grande amitié, en le tenant étroitement embrassé, ils l’accompagnèrent jusqu’à la mer. Ensuite, pour le rassurer, ils se retirèrent jusque sur une colline assez haute et, de là, continuèrent à le regarder jusqu’à ce qu’il fût remonté dans la barque.
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Nous découvrîmes les habitants qui, de crainte, s’étaient réfugiés dans les bois. Nous avons trouvé ces gens plus pâles que les précédents. Ils étaient vêtus de certaines fibres qui pendent aux branches des arbres et qu’ils tissent avec du chanvre sauvage. Ils ont la tête nue et de
même forme que les autres. Leur nourriture est faite en général de légumes, abondants et différents des nôtres par leur couleur et leur grosseur, mais excellents et délectables ; en plus, ils se nourrissent de gibier, de poisson et d’oiseaux qu’ils prennent au moyen d’arcs et de rets.
Ils font leurs arcs de bois dur, leur flèches de roseaux et en garnissent l’extrémité d’un os de poisson ou d’autres animaux. Les animaux sauvages sont beaucoup plus féroces qu’en Europe, en raison de la continuelle poursuite des chasseurs; Nous vîmes beaucoup de leur
barques, taillées dans un seul tronc d’arbre, longues de vingt pieds, larges de quatre, construites sans l’aide de pierre, de fer ou d’autre genre de métaux. Les habitants se servent du quatrième élément, c’est-à-dire le feu et brûlent ce qu’il faut de bois pour creuser le dedans d’une barque.
Ils façonnent de même la poupe et la proue de manière que le bateau puisse fendre l’onde de
la mer. Les habitants apprécient ces vignes, car, partout où elles poussent, ils arrachent les arbustes voisins pour permettre au fruit de mûrir. Nous trouvâmes aussi des roses des bois, des violettes, des lis et beaucoup d’espèces d’herbes et fleurs odoriférantes différentes des nôtres. De leurs habitations, nous ne connaissons rien, parce qu’elles sont à l’intérieur du pays. D’après divers indices, nous pensons qu’elles sont faites de bois et végétaux ; il nous semble aussi que beaucoup dorment en plein air sans autre toit que le ciel.
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Plusieurs fois, nous fîmes des reconnaissances de cinq à six lieues à l’intérieur. Nous y trouvâmes le pays le plus agréable qu’on puisse conter, apte à toute sorte de culture : froment, vin, huile. En effet, des campagnes s’étendent sur 25 à 30 lieues, ouvertes et vides de tout
obstacle forestier, et si fertiles que ce qu’on voudrait y semer produirait d’excellentes récoltes.
Nous entrâmes ensuite dans les forêts, toutes pénétrables, même aux armées les plus nombreuses ; les arbres sont les chênes, les cyprès et d’autres inconnus en Europe. Nous y trouvâmes des pommes de Lucullus ou cerises, des prunes, des noisettes, et quantités d’autres fruits différents des nôtres. Les animaux y sont en très grand nombre : cerfs, daims, lynx et autres espèces, que les gens d’ici, comme les autres, capturent avec des lacs et des arcs, leurs armes principales. Ils façonnent leurs flèches avec beaucoup d’art, plaçant à leur extrémité, en guise de fer, une pointe de silex, jaspe, marbre dur ou de toute autre pierre dure. Ces pierres leur servent aussi, à la place du fer, pour couper les arbres, tirer de simples troncs creux avec une remarquable habileté leurs petites barques où quatorze à quinze hommes prennent commodément place, et les rames courtes, mais larges à leur extrémité, dont le maniement par la seule force des bras leur permet d’aller en mer sans aucun danger et à la vitesse qui leur plaît.
Plus loin à l’intérieur, nous vîmes leurs habitations. De forme circulaire, elles font de treize à quinze pas de circonférence et elles sont formées de demi-cercles de bois. Elles sont isolées l’une de l’autre sans ordre architectural. Une couverture faite de paille habilement tressée les protège de la pluie et du vent.
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A une distance de cinquante lieues, tirant davantage vers le nord, nous trouvâmes une haute terre couverte de forêts très épaisses composées de sapins, de pins maritimes et autres espèces des régions froides...
Ces gens étaient bien différents des précédents. Autant ces derniers avaient de gentilles manières, autant ceux-ci étaient cruels et vicieux, d’une telle barbarie que malgré nos signaux, nous ne parvînmes jamais à avoir quelques relations amicales avec eux ...
Quand nous voulûmes troquer quelque chose avec ces gens, ils vinrent au rivage sur un rocher, où la mer brisait avec le plus de violence, et, tandis que nous nous tenions debout dans la barque, ils nous envoyèrent au moyen de la corde ce qu’ils acceptaient de nous donner, tout en criant sans cesse que nous ne nous approchions pas de la terre ; nous leur donnions immédiatement des objets en échange, mais ils n’acceptaient que des couteaux, des hameçons et des larmes de métal. Aucune prévenance n’avait de prise sur eux ; quand ils n’eurent plus rien à échanger, ces hommes, pendant que nous nous éloignions, se livrèrent à tous les gestes de mépris et
d’impudeur que peuvent faire de brutales créatures comme de montrer leurs culs en riant !
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Rouen est à cette époque la capitale maritime du royaume. Les navires de haute mer remontent la Seine en trois marées, de l'estuaire jusqu'à son port. L'essentiel du trafic se fait avec l'Angleterre, à travers la Manche ; par le pas de Calais et la mer du Nord, ils atteignent les Flandres et les ports hanséatiques ; par l'Atlantique, ils se rendent à La Corogne, à Lisbonne, et de là en Méditerranée. Depuis le Moyen Âge, l'industrie textile s'est installée à Rouen ; sa conjonction avec le commerce maritime a donné à la ville une grande prospérité.
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Vidéo de Jacques Habert
Les grands explorateurs français : Jean de Verrazane. Parcours sur Canal Académie d'Axel Maugey avec Jean Bastié (géographe).
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