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Citations sur Le voile d'Isis : Essai sur l'histoire de l'idée de Nat.. (15)

"Contempler l'univers avec des yeux d'artiste", disait Bergson. Cela veut dire : ne plus percevoir les choses d'un point de vue utilitaire, en sélectionnant uniquement ce qui intéresse notre action sur les choses, en devenant ainsi incapable de voir les choses telles qu'elles apparaissent, dans leur réalité et leur unité. "Pourquoi divisons-nous le monde ? demande Cézanne. Est-ce notre égoïsme qui se reflète ? Nous voulons tout à notre usage." Au contraire, dit Bergson, quand les artistes regardent une chose, "ils la voient pour elle et non plus pour eux." "Ils ne perçoivent plus simplement en vue d'agir; ils perçoivent pour percevoir - pour rien, pour le plaisir." Bergson en conclut que la philosophie devrait, elle aussi, conduire à un changement total de notre manière de percevoir le monde.
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Le grand secret de la Nature, c'est donc la Nature elle-même, c'est-à-dire la force, la raison invisible, dont le monde visible n'est que la manifestation extérieure. C'est cette nature invisible qui "aime à se cacher", qui se dérobe aux regards. La nature a donc un double aspect : elle se montre à nos sens dans la riche variété du spectacle que nous donnent le monde vivant et l'univers et, en même temps, elle se dérobe derrière l'apparence, en sa partie la plus essentielle, la plus profonde, la plus efficace.
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Mais si la Nature se cache, n'aurait-elle pas ses raisons ? Ne voudrait-elle pas ainsi nous protéger des dangers qui nous guettent, lorsque, l'ayant dominée et maîtrisée, nous serons menacés pas nos propres progrès techniques ?
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On peut dire que les néoplatoniciens ont assuré pour des siècles la survie du paganisme dans le monde chrétien, non pas comme religion, mais comme langage poétique et sacré permettant de parler de la nature. On dira peut-être que ce langage n'est qu'un langage et que, au fond, les dieux ne sont plus que des métaphores. Mais une métaphore n'est jamais innocente. Elle véhicule tout un ensemble d'images, de sentiments, de dispositions intérieures qui influencent inconsciemment la conscience.
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Cite Van Gogh : "J'ai un besoin terrible de religion - alors je vais la nuit pour peindre les étoiles."
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La technique engendre un mode de vie et des modes de pensée qui ont pour conséquence de mécaniser de plus en plus l'homme lui-même, mais, par ailleurs, il est impossible d'arrêter l'engrenage impitoyable de ce type de civilisation. L'humanité risque d'y perdre son âme et son corps.
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C'est le jeu de Dionysos : créer et détruire, même les choses les plus sacrées. Mais alors que le pessimisme romantique dit "Non" au monde, le pessimisme dionysiaque de Nietzsche dit "Oui" au monde, dans toute sa splendeur et son horreur, avec audace, lucidité et enthousiasme.
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Mais finalement, ce seraient plutôt trois modes de rapport à la nature qu'il faudrait distinguer et définir dans notre expérience humaine. Il y aurait d'abord ce que l'on pourrait appeler le monde de la perception quotidienne, régi par nos habitudes, et aussi par l'orientation de nos intérêts. Nous ne regardons que ce qui nous est utile. Nous ignorons habituellement les étoiles, ne considérons la mer et la campagne, si nous sommes citadins, que comme des occasions de détente et de repos, ni nous sommes marins ou paysans, que comme un gagne-pain. À ce mode de la perception quotidienne s'oppose le monde de la connaissance scientifique, dans lequel, par exemple, la Terre tourne autour du Soleil. Cette révolution copernicienne a transformé le discours théorique des savants et des philosophes, mais n'a rien changé, en fait, à leur expérience vécue. Edmund Husserl et, à sa suite, Maurice Merleau-Ponty ont bien montré comment, pour notre expérience vécue, il n'y a pas de révolution copernicienne. Dans notre expérience vécue, c'est la Terre que nous ressentons comme immobile, en sorte que l'homme transporte partout psychologiquement cette relation au sol. Mais au monde de la perception usuelle s'oppose, non pas seulement le monde de la connaissance scientifique, mais également le monde de la perception esthétique.
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Cite Heidegger : "L'agitation qui fuit le mystère pour se réfugier dans la réalité courante et pousse l'homme d'un objet quotidien vers l'autre, en lui faisant manquer le mystère, est l'errer."
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Ce qui caractérise la nature, c'est, précisément, cette présence existentielle, absolument inimitable, qui s'impose à nous.? Cela, c'est le secret inexplorable de la nature.
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